Ce livre, c'est la faute à Virginia Woolf. Voilà. Parce que Vita fut son amante et qu'elles ont beaucoup communiqué entre elles et que je me suis dit que si Virginia l'avait apprécié, c'est qu'elle devait pas faire n'importe quoi. Bref, fallait bien que la faute retombe sur quelqu'un.
Le Diable à Westease, Vita Sackville-West
Editeur : Le livre de poche
Collection : biblio
Année de parution : 2014 pour cette édition
Titre en VO : Devil at Westease
Année de parution en VO : 1947
Nombre de pages : 240
A lire si :
- Vous voulez un roman à la Agatha Christie
- Vous voulez le charme de la campagne anglaise
- Une histoire alambiquée
A ne pas lire si :
- Vous voulez une "vraie" enquête policière
- Vous voulez des personnages devellopés.
Présentation de l'éditeur :
Westease, adorable village de la campagne anglaise, préservé des horreurs d'une guerre encore route fraîche, est bien tranquille... Trop, peut-être ? Lorsque Roger Liddiard, jeune et brillant romancier, s'y arrête au volant de sa Jaguar, il en tombe amoureux et décide de s'y établir, non loin du Professeur, vieux gentleman solitaire, du peintre Wyldbore Ryan, et de Mary Gatacre, la fille du révérend.
Voici que Mr Gatacre est assassiné, sans raison ni indice évidents... Liddiard brûle de résoudre l'énigme. Sans savoir à quel point sa propre responsabilité pourrait être engagée.
Mon avis
De Vita Sackville-West, je ne connais pas grand chose si ce n'est sa liaison avec Virginia Woolf et le fait que se soit une poétesse à la base. C'était tout. Dans la possibilité que je lise un jour (dès que je la trouve en fait), leur correspondance, je me suis dis qu'il serait tout de même bien que j'en connaisse un peu plus sur elle. Et donc sur ses romans. C'est par le Diable à Westease que je commence, un roman décrit sur la quatrième comme un polar. En fait, il s'agit d'une histoire un peu à la Agatha Christie, un mystère à dénouer pas si simple que cela.
Tout commence avec l'arrivée de Roger Liddiard à Westease, petit village anglais tout ce qu'il y a de plus charmant. Il y fait connaissance des habitants, s'attachant à certains, se méfiant d'autres. Petit à petit, il s’intègre, lie amitié et même plus avec la jeune Mary Gatacre. Mais le tableau idyllique part en éclat lorsqu'on découvre le père de Mary, révérend de son état, assassiné chez lui. Si tous les soupçons se tournent vers elle, Liddiard, lui ne veut pas y croire et "mène" sa petite enquête. Une enquête qui ne semble pas vraiment en être une. En fait, au lieu de chercher indices et autres, il va plutôt se baser sur le caractère des personnes qu'il croise, sur ses appréciations de celle-ci et des déductions qu'il peut faire.
L'enquête prend donc un tournant très personnel pour Liddiard et nous permet, à nous, d'en découvrir un peu plus sur les gens de Westease. Sackville-West s'appuie bien plus sur les diverses personnalités que sur les faits en eux-même, brossant ainsi un tableau pas si charmant parfois des villageois anglais. On se laisse petit à petit prendre dans l'histoire, Il faut dire que son écriture y est aussi pour quelque chose, c'est frais, poétique, charmant. Et puis, il y a la résolution de l'enquête qui même si j'ai commencé à me douter du truc vers la moitié de celle-ci, prend tout de même un peu au dépourvu. C'est d'ailleurs là, qu'on sent l'influence de Miss Christie. Liddiard n'est ni Poiroit, ni Miss Marple, mais il pourrait en être de la même famille.
Au final, ce fut une lecture fort plaisante, rapide aussi. J'ai beaucoup aimé la manière dont l'auteure décrit les personnages (même si je trouve que parfois, elle ne fait vraiment que les effleurer) ainsi que la campagne anglaise. Enfin, même si la résolution peut sembler bien fantaisiste, l'enquête a été agréable à suivre et avec quelques rebondissements bien sympathique. Une jolie découverte donc.
PS: C'est marrant par contre, le livre qui suit sur ma table de chevet est un Virginia Woolf, comme quoi, le programme aléatoire de livraddict pour choisir un livre dans sa pal fait bien les choses.
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