Comme annoncé hier, j'ai enchaine les deux premiers épisodes des Foulards Rouges. Voici donc l'avis sur le second, tout aussi bon que le premier.
Six Feet Under, Les Foulards Rouges, Episode 2, Cécile Duquenne
Editeur : Bragelonne
Collection : Snark
Année de parution : 2014
Format : epub
A lire si :
- Vous voulez un monde SF/western/steampunk
- Vous voulez une héroïne avec un sale caractère
- Vous voulez du dépaysement
A ne pas lire si :
- Vous voulez des héros tout gentils
- Vous n'aimez pas le sable
Présentation de l'éditeur :
Blessée, Lara a été obligée de ravaler sa fierté et de mettre sa
méfiance de côté pour réclamer de l’aide auprès de son père et de
Renaud. Soignée à l’Hacienda, elle ne rêve pourtant déjà que de repartir
et de retourner à sa chère solitude... Mais le Capitan a une nouvelle
mission pour elle, qui nécessite qu’elle collabore avec Renaud, et
parcoure plusieurs milliers de kilomètres avec lui dans le Hubb. Tandis
que de mystérieux ennemis très organisés se dressent contre la
Fédération – les fameux Foulards Noirs – Lara va devoir décider jusqu’où
elle est prête à aller dans l’espoir de voir se réaliser le nouveau
rêve de son père : les faire s’évader...
Mon avis
J'avoue avoir beaucoup de mal à différencier cet épisode deux de l'épisode un vu que je les ai lu à la suite. Pourtant, ils le sont bel et bien. Là où Lady Bang and the Jack nous faisait découvrir Bagne et les personnages que nous suivrons tout le long de l'aventure, Six Feed Under, lui, nous fait entrer petit à petit dans le vif du sujet. Oui, petit à petit, parce que nous ne savons pas encore tout. Le suspens est toujours là et je dois dire que je râle déjà de devoir attendre le mois prochain (pire, je serais au ski lors de la sortie des prochains épisodes et je ne pourrais peut-être pas les télécharger !) pour continuer l'aventure avec Lara et Renaud.
Dans cet épisode, Lara se trouve dès le départ dans l'Hacienda, demeure du Capitan et de la plupart des Foulards Rouges, endroit qu'elle déteste et évite normalement. Nous la trouvons aussi blessée, suite aux évènements du premier épisode. Cette partie-là, qui prendra la moitié de l'épisode sert beaucoup pour en découvrir un peu plus sur notre héroïne. Confinée dans un endroit qu'elle n'aime pas, auprès de gens qu'elle n'aime pas, elle va un peu réfléchir sur pas mal de chose et nous faire découvrir une jeune femme pas si forte que ce que nous aurions pu croire au début. Elle va aussi nous permettre de voir un peu qui pourrait être les ennemis des Foulards Rouges, du moins de connaitre leur nom. Cette partie va aussi servir à faire monter la tension entre Renaud et elle pour nous amener doucement à la seconde partie, à savoir un petit voyage dans Bagne pour tous les deux sur mission du Capitan. Ce voyage va être l'occasion d'en découvrir cette fois un peu plus sur Renaud et ses motivations, bien que très peu. J'ai trouvé qu'elle permettait aussi de se faire une bien plus grande idée sur le personnage.
Je ne parlerais pas forcément des personnages aujourd'hui, l'ayant fait hier et en passant la même chose. Par contre, je vais m'attarder sur une particularité de Lara, une chose que j'ai beaucoup apprécié. Cécile Duquenne m'a un peu habitué aux personnages ayant des attirances homosexuelles, voir homosexuels tout court (je pense à Bob et Népo dans les Nécrophiles qui ont une très belle relation amoureuse platonique). Ici, elle remet le couvert avec Lara, d'une manière que j'apprécie énormément. Alors que les femmes de Bagne sont considérée comme des prostituées par les hommes qui les entourent et que du coup, nous imaginons mal une histoire d'amour, et même si Lara n'est pas forcément indifférente aux hommes, Cécile nous livre une jolie histoire d'amour dont nous ne connaissons finalement vraiment que l'une des deux protagonistes (la seconde, Fraan, est tout de même la narratrice de ce que nous pourrons nommer les prologues des différentes parties) et qui est juste belle. Tellement belle et bien écrite, qu'on en vient à oublier qu'il s'agit de personne de sexe identique. Et ça, moi j'adore, ça prouve bien qu'on n'a pas besoin d'être hétéro pour s'aimer et que l'amour entre deux personnes de même sexe n'est pas une tare. Et puis, il faut le dire, lorsque Cécile créé une relation, que se soit d'amitié ou d'amour, elle trouve toujours les mots justes pour la rendre quasi parfaite.
Enfin pour finir, parce que je me rend compte que j'ai beaucoup parlé hier de tout ce qui m'a plut dans le premier épisode et que c'est aussi tout ce qui me plait dans le second, je vais parler un peu des références que Cécile Duquenne dispatche dans son texte. J'ai la chance d'être un peu plus âgée qu'elle et surtout d'avoir presque les mêmes gouts en ce qui concerne les livres (elle cite entre autres Harry Potter ou Arthur C. Clarke oui encore les Misérables), et apparemment, la musique. Ce qui fait que lorsqu'elle met un nom de roman ou un titre de musique, je vois parfaitement de quoi elle parle. Mais là où les références m'intriguent, s'est surtout dans leur date de parution et pour l'une d'elle, sa date de censure. Et j'en viens donc à un point important de l'histoire, qui nous fait comprendre la partie uchronie de celle-ci dont Cécile Duquenne parle dans les remerciements. Parce que déjà les dates des "prologues" m'avaient un peu fait tilt, une autre date dans la partie un aussi, mais là, c'était évident. Cécile semble nous parler d'un monde se déroulant en 2003, mais pas le 2003 que nous connaissons. Alors j'espère grandement qu'elle nous donnera une explication à tout ce qui a pu se passer pour qu'en 2003 le monde qu'elle a créé soit comme ça et nous en dira un peu plus sur le passé et l’élément qui fait que tout change. A moins que ce ne soit une nouvelle chronologie ( du style nous sommes en 2003 après tel évènements (comme dans Stars Wars qui base sa chronologie sur l'attaque de l'étoile noire)). Mais j'en doute. C'est vraiment là que l'on sent le sens du détails de l'auteure.
Au final, je ne raconte pas grand chose du livre pour le coup... Tant mieux, ça vous donnera l'occasion de découvrir ce qu'il se passe par vous-même !
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