Oui ! J'ai enfin lu le plus vieux livre de ma PAL. J'ai aussi compris pourquoi il était resté si longtemps dedans...
Tout est sous contrôle, Hugh Laurie
Editeur : Points
Collection : /
Année de parution : 2010
Titre en VO : The Gun Seller
Année de parution en Vo : 1996
A lire si :
- Vous aimez le style "parler"
- Vous n'avez pas peur de vous perdre dans une histoire assez compliqué
- Vous aimez l'humour british
A ne pas lire si :
- Vous aimez docteur House
- Vous l'avez pris juste parce qu'écrit par l'interprète du dit docteur
- Vous voulez des personnages complexes
Présentation de l'éditeur :
On peut avoir un caractère de chien, un sens de la répartie assassin,
mais rester, même malgré soi, un mec bien. Hugh Laurie, formidable
interprète du Dr. House, a largement su le prouver sur le petit écran,
il récidive avec ce thriller palpitant dont le héros, Thomas Lang est un
ancien militaire d'élite qui, hormis sa Kawasaki ZZR1100, n'a pas grand
chose à perdre. Aussi, lorsqu'on lui propose 100 000 dollars pour tuer
Mr. Woolf, un riche homme d'affaire londonien, Thomas ne se contente pas
de refuser poliment, mais pousse l'indécence jusqu'à essayer de
prévenir la future victime du complot qui se trame contre lui. Une bonne
intention ? L'enfer en est pavé. On retrouve dans ce thriller aussi
prenant qu'un livre de Robert Ludlum, aussi décapant qu'un épisode de
Dr. House, le mauvais esprit salvateur de Hugh Laurie, au service d'une
intrigue passionnante et d'un personnage qu'on n'oubliera pas de sitôt.
Mon avis :
La quatrième de couverture mise dans la partie présentation de l'éditeur n'est pas celle de mon livre, je ne le déplore pas. Trop de "Dr. House" dedans. Surtout quand on sait que le livre est sorti en VO bien avant la série elle-même (diffusé à partir de 2004). Malheureusement, en France, le livre est sorti après cette diffusion et cela lui a surement fait plus de mal que de bien. Hugh Laurie est un très bon acteur qui a su faire de son personnage de House un très bon personnage (de mon point de vue). En tant qu'écrivain, il n'est pas mauvais mauvais, il doit juste faire avec sa répudation française. Bref, passons donc au livre en lui-même.
L'histoire est celle de Thomas Lang. On lui propose tout plein d'argent pour tuer un certain monsieur Woolf, américain de son état. Il refuse. Pourtant, nous le trouvons dès les premières pages chez le dit monsieur, en plein combat avec Rayner. De fils en aiguille, ce qui semblait être un contrat plutôt "simple" va se transformer en un truc bien plus compliqué mêlant industrie des armes, terrorisme et d'autre chose s'y raportant.
Alors autant le dire, l'histoire est compliquée. Pas complexe, juste compliquée. Et assez invraisemblable dans la vraie vie. On s'y perd régulièrement. Déjà parce que c'est compliquée, mais aussi parce qu'elle est raconté par son héros et que le monsieur a tendance à changer de personnage régulièrement mais aussi à se perdre lui-même dans l'histoire. En même temps, il y a de quoi. Ca part dans tous les sens. Entre les digressions du narrateur qui nous amène dans des discours assez étranges, les ellipses, les passages qui ne servent pas forcément à grand chose, nous nous retrouvons vite à ne plus savoir où nous en sommes. D'ailleurs, en parlant des digression, j'ai souvent eu l'impression qu'elles n'étaient là que parce que la maison d'édition à dit à son auteur que le livre était trop court...
Le style, lui, passe plutôt pas mal, si ce n'est le temps de la narration. Voilà longtemps que je n'avais pas lu un livre où les verbes sont au participe passé. Ce n'est pas le meilleur temps de conjugaison pour un roman, loin de là. J'ai même fait l'exercice pour passer des passages au passé "normal" ou au présent, ça fonctionne tout de même bien mieux. J'ai tendance à croire que la langue française est assez complexe et riche pour avoir une traduction sympathique d'un livre anglophone. Ici, je n'ai pas eu cette impression. Je ne mettrais pas cela sur le fait du traducteur, vu que je ne lirais jamais la VO, mais tout de même.
Parlons à présent des personnages. Autant, j'ai aimé au début Thomas Lang, autant il m'a gonflé rapidement. La seule chose que j'ai apprécié, c'est son humour, et encore, souvent il en fait un peu trop. Quant aux autres, et bien, ils sont pour le moins effacés et surtout très stéréotypés (le méchant ex de la CIA, la gosse de riche, le terroriste...). Du coup, personne ne met vraiment le héros en valeur, et il en perd de l’intérêt.
Mais il n'y a pas que du mauvais dans ce livre, faut quand même le dire. Sinon, je pense que je l'aurais carrément abandonné. Déjà il y a cet humour so british que j'aime tant, ce regard cynique sur le monde qui entoure le héros. J'ai aussi apprécié les quelques critiques sur le monde de l'armement, les lobbies et autres, même si elles se perdent rapidement dans le reste de l'histoire.
Au final, le livre n'est ni bon ni mauvais, surtout dès qu'on oublie que son auteur interprète le docteur House. Il faut le prendre pour le livre d'un auteur comme les autres. Bon, j'avoue que même comme ça, je n'aurais pas non plus accroché au roman. Par contre, je suis sure qu'il ferait un bon film ou une bonne série. Il ne faut pas oublier que monsieur Laurie est avant tout scénariste.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire