mercredi 13 juin 2012

Les gentlemen de l'étrange, Estelle Valls de Gomis

Le troisième roman pour le challenge 100% SFFF francophone est fini depuis hier soir, passons à mon avis dessus.

Les gentlemen de l'étrange, Estelle Valls de Gomis

Édition : BlackBook
Collection : A dé couvert
Année de parution : 2010 chez BlackBook, première parution en 2007 chez le Calepin Jaune
Pages : 313

A lire si 
- Vous aimez les romans-feuilleton
- Vous aimez les aventures à la Sherlock Homes teintée de fantastique

A ne pas lire si
- Vous n'aimez pas les histoires répétitives

Présentation de l'éditeur

Dans le Londres du XIXe siècle, il se trame dans le brouillard des faits étranges et fantastiques. Manfred, psychiatre et criminologue, accompagné de son ami Wolfgang, impulsif dandy mystérieux aux aptitudes encore plus mystérieuses, enquêtent et découvrent ce qui se cache sous le vernis apparemment lisse du réel. Des souterrains londoniens aux sombres dédales vénitiens en passant par les plaines glacées et sauvages d'Amérique du Nord, ils rencontreront des créatures aussi effrayantes que fascinantes et réaliseront que les mythes ne meurent jamais : ils se métamorphosent.

Mon avis

Encore une auteure que je ne connaissais que de nom. J'ai entendu beaucoup de bien d'Estelle Valls de Gomis et j'avoue que si ce n'avait été pour le challenge, je n'aurais pas vraiment commencé par ce livre-ci mais par Le cabaret vert ou encore Lancelot ou le chevalier trouble. Je ne suis tout de même pas dessus d'avoir lu les gentlemen de l'étrange qui est un fort bon roman-feuilleton.

Les Gentlemen nous conte donc l'histoire de deux jeunes gens londonien, Manfred et Wolfgang, qui ont pour passe-temps la résolution d'affaire surnaturelle. C'est ainsi qu'au fur et à mesure des dix histoires et accompagné par Ernest une souris de 50cm et Wilhemine, la gouvernante un peu sorcière de Wolgang, ils nous entraine à la poursuite d'un bestiaire de "monstres" surnaturels, allant du vampire au farfadet en passant par le loup-garou ou encore le wendigo.

L'avantage du format nouvelle/roman-feuilleton reste que nous sommes de suite plonger dans l'histoire. Pas de temps mort, il faut aller vite. Peut-être un peu trop en fait du coup. Il faut dire qu'ainsi l'on remarque rapidement le plan des nouvelles qui ne changera absolument pas : intro de l'affaire (généralement par Scotland Yard ou une connaissance), développement surnaturel, résolution rapide (trop peut-être) de l'enquête. Cela m'a un peu chagriné, surtout qu'au bout de la troisième nouvelle, on se doute pas mal de se qui va se passait dans les autres... Mais comme je le disais, c'est le format qui veut ça.

Mais passons aux personnages, qui finalement furent une déception pour moi dans la non évolution de leur relation. Nous avons d'abord Manfred, le seul personnage de la bande qui est "normal". Psychiatre de profession, il a tendance à un peu plus rationnalisé que son ami Wolfgang. Il reste le personnage qui évolue le moins dans l'histoire. Wolfgang lui est un jeune dandy riche et dont la famille semble venir de roumanie ou un pays pas très loin. Nous ne savons pas grand chose de lui mais nous le voyons sombrer dans une espèce de folie au fur et à mesure de l'avancer des épisodes. Ernest la souris de 50 cm de haut parle et vit comme un être humain. D'ailleurs, chose étrange mais j'y reviendrais, personne ne semble s'en inquiète vraiment. Whilhemine est la gouvernante de Wolfgang dont elle semble amoureuse. On la décrit comme un peu sorcière mais finalement, nous n'en serons pas vraiment plus sur elle. Viennent s'ajouter des personnages secondaires régurents comme Mespin, de Scotland Yard, Apad, le vampire et bien sur le bestiaire fantastique. On trouve aussi des personnes ayant existées, telle que Bram Stoker ou encore Alister Crowley.

Comme je le disais le manque d'évolution des personnages et de leur relation m'a attristé. Le format court ayant surement aussi ici prévalue sur cela. C'est bien dommage, surtout que moi, j'aime voir une évolution même minime là dedans. Par contre, j'ai beaucoup aimé l'apparition de Bram Stoker ou de Crowley qui aide un  peu plus à situé l'action.

A présent, parlons un peu du style de l'auteur et de l'histoire. Nous sommes en pleine période victorienne et cela se ressent ne serait-ce qu'aux dialogues. J'ai d'ailleurs beaucoup aimé la manière d'écrire d'Estelle Valls de Gomis qui est très imagé et particulièrement fluide. Du coup, le livre se lit facilement et on peut aisement visualiser les décors où se trouvent les personnages.

Autre chose que j'ai bien apprécié dans ce livre, c'est l'ajout d'une nouvelle ayant rapport avec l'une des histoires qui fait à l'origine parti de l'anthologie Des roses et des monstres. Elle permet ainsi de découvrir une autre facette de l'écriture d'Estelle Valls de Gomis.

Encore une chose, la première nouvelle a reçu en 2002 le prix de la nouvelle victorienne du centre de recherche holmesiennes et victoriennes.

En conclusion, les gentlemen des l'étrange est un livre sympathique mais qui peut vite lasser de par sa construction. J'aurais tendance à dire qu'il faudrait le lire par petit bout, mettant au moins une semaine entre chaque nouvelle pour l'apprécier à sa juste valeur.

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