J'ai encore fait une entorse à ma lecture du moment ce week end. Je crois que ça va devenir une habitude à force. En même temps, ça permet de faire un peu baisser la PAL et elle en a bien besoin.
Les jolies choses, Virginie Despentes
Editeur : J'ai Lu
Collection : Nouvelle génération
Année de parution : 2005 pour mon édition, 1998 pour la première
Nombre de pages : 252
A lire si :
- Vous aimez le trash, le vulgaire, le sexe...
- Vous ne voulez pas des personnages secondaires très présents
A ne pas lire si :
- Vous n'aimez pas le trash, le vulgaire, le sexe
Présentation de l'éditeur
Pauline et Claudine sont des sœurs jumelles que tout oppose : Pauline,
rebelle, fidèle en amour, refuse le compromis. Fonceuse et paumée à la
fois, un peu hardcore, un peu actrice, Claudine aime qu'on la désire.
Pourtant, quand elle se suicide, Pauline la sœur ennemie prend sa
place. S'enivre d'imposture, de succès et d'illusions. Comment être une
femme éprise de vérité dans un monde de mensonges ? Qui croit que les
purs sont ceux qu'ils prétendent être ? Chasse aux dupes de la réussite,
jeu des faux semblants, plongée dans le monde frelaté des corps
factices qui se vendent entre, marketing et cosmétiques, parfois au
rayon de la prostitution. Le troisième roman de Virginie Despentes est
le portrait à l'acide d'une femme d'aujourd'hui, garce et martyre,
mutante et héroïne. Mais l'auteur de Baise-moi va à l'essentiel : dans
le regard des hommes, voici Pauline quand elle veut tout à la fois. Tout
? la foule et la solitude, la pureté et l'impureté, le sexe et la
tendresse.
Mon avis
J'avais une petite appréhension en commençant ce livre. Il faut dire que je connaissais bien la version film qui en fut adaptée il y a quelques années et que surtout, j'en suis toujours aussi fan, même si le film veillit selon moi plutôt mal. C'est une des raisons qui ont fait que bien que j'aime énormément Virginie Despentes, j'ai mis un moment à sortir les Jolies Choses de ma PAL.
Les Jolies Choses est une descente en Enfer pour les deux jumelles qui en sont les héroines. La première, Claudine, monte à Paris pour se faire un nom par n'importe quel moyen. Lorsqu'enfin, elle trouve le bon moyen, elle est obligée de faire appel à sa jumelle, Pauline, qu'elle n'aime pas vraiment. Mais voilà, alors que son plan pour être connu fonctionne, elle se suicide. Pauline prend alors sa place et fait en sorte (sans trop vraiment le vouloir d'ailleurs) que le rêve de sa soeur devienne réalité.
Dit comme ça, ça à l'air bien. Sauf que... Claudine, que l'on va découvrir grâce aux souvenirs de Pauline et de Nicolas, était plutôt une incroyable garce et surtout une "fille facile" couchant avec tous ce qui ressemble à un homme pour y arriver. Pauline est bien loin de ça au départ. Pourtant, elle va se prendre au jeu de sa défunte sœur pour y arriver.
C'est là que la descente aux enfers commencent. Drogue, sexe, violence, tout y passe pour Pauline mais aussi pour Claudine. On découvre alors deux jeunes femmes fragiles qui ne croient plus en grand chose et ce depuis l'enfance. On découvre aussi jusqu'où elles peuvent aller pour plaire à l'homme, que se soit le père, l'ami, le patron ou le petit copain. Et tout cela est dit avec les mots crus qu'aime tant Virigine Despentes, qui sonnent tellement dur lorsqu'on les lit.
Parce que comme toujours, ce sont les mots de l'auteure qui restent, plus que l'histoire. La manière dont elle a de nous faire plonger dans l'enfer sans qu'on s'en rende vraiment bien compte. On en oublie parfois le contexte (maison de disque, monde des "riches", boite échangistes...) pour n'en garder que les mots et la souffrance. Une souffrance qui prend à la gorge dès le départ et qui ne nous quitte pas une fois le livre fermé.
Au final, j'ai eu raison de ne pas le laisser trainer dans ma PAL, car bien qu'un peu différent du film, tout ce que j'aime dedans était dans le livre à la base. La relation haine/amour entre Claudine et Pauline, les travers des labels de musique et des "riches" en général, la descente aux Enfer, tout y était, avec en plus cette maitrise des mots qui font mouches de Despentes.
(et sinon, j'ai lu le livre en écoutant les deux seules chansons que j'ai du film, la conne et les Jolies Choses, et franchement, l'atmosphère des chansons collent parfaitement aux écrits de Despentes)
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