dimanche 28 février 2021

A Heart so Fierce and Broken, The Cursebreakers, tome 2, Brigid Kemmerer

 Fin décembre, je me lançais dans le premier tome de Cursebreakers et j'avais eu un joli coup de coeur pour celui-ci. Je l'avais refermé avec la grosse envie de lire la suite très rapidement. Voilà qui est chose faite. Et j'ai encore une fois refermé le kindle avec la méchante envie de connaitre la toute fin de l'histoire (mais va falloir attendre un peu)

A Heart so Fierce and Broken, The Cursebreakers, tome 2, Brigid Kemmerer

Editeur : Bloombury
Collection : 
Année de parution : 2020
Format : AZW

A lire si :
- Ca ne vous dérange pas d'avoir de nouveaux narrateurs
- Vous voulez une suite qui s'éloigne du conte d'origine

A ne pas lire si :
- Vous ne voulez pas voir Rhen en méchant.

Présentation de l'éditeur :

Find the heir, win the crown.
The curse is finally broken, but Prince Rhen of Emberfall faces darker troubles still. Rumors circulate that he is not the true heir and that forbidden magic has been unleashed in Emberfall. Although Rhen has Harper by his side, his guardsman Grey is missing, leaving more questions than answers.
Win the crown, save the kingdom.
Rumored to be the heir, Grey has been on the run since he destroyed Lilith. He has no desire to challenge Rhen--until Karis Luran once again threatens to take Emberfall by force. Her own daughter Lia Mara sees the flaws in her mother’s violent plan, but can she convince Grey to stand against Rhen, even for the good of Emberfall?
The heart-pounding, compulsively readable saga continues as loyalties are tested and new love blooms in a kingdom on the brink of war.

Mon avis 

La fin de A Curse so Dark and Lonely m'avait clairement laissé sur ma faim. La malédiction était enfin brisée, grâce à Harper mais aussi à Grey, qui s'était sacrifié pour éliminer Lilith, l'enchanteresse. A Syhl Shallow, la reine Karis Luran ruminait sa défaite et cherchait déjà un nouveau plan pour conquérir Emberfall, bien affaibli après la malédiction. Mais pire encore, le royaume d'Emberfall commençait à se diviser suite aux rumeurs sur la présence d'un autre héritier, le roi ayant eu un autre fils capable de magie. Terrifié par ce qu'il pourrait arriver à son peuple et à lui-même, Rhen se met en tête de découvrir qui est ce potentiel grand-frère et le mettre hors d'état de nuit. Or, le dit grand-frère n'est autre que Grey. Alors que celui-ci est ramené à Ironrose par Jake et Noah, Karis Luran se rend elle-aussi au château avec ses filles, Lia Mara et Nolla Verin pour essayer de faire alliance avec le prince. Suite au refus de celui-ci, Lia Mara va tenter le tout pour le tout. Forcément, ça foire mais elle va peut-être y gagner plus qu'elle ne l'espérait en la personne de Grey, qu'elle aide à fuir et qu'elle compte bien ramener à Syhl Shallow. 

Il y a beaucoup de chose à dire sur ce second tome. Déjà, l'autrice fait le choix de donner la narration à deux nouveaux personnages, nous éloignant donc de Rhen et d'Harper. D'ailleurs, on les voit très peu tous les deux. Harper a droit au premier chapitre puis à quelques apparition, Rhen a des apparitions (dont on va reparler rapidement) et le dernier chapitre (et quel dernier chapitre). Si j'ai sur le coup été un peu déçu en découvrant ça, je dois dire que ça n'a pas duré bien longtemps. Grey a quitté son personnage trop froid, trop parfait du premier tome pour devenir bien plus humain. Bon, je vais pas vous mentir, j'ai beaucoup aimé ce "nouveau" Grey. Il a beaucoup gagné à devenir narrateur de l'histoire. Plus humain, plus sombre aussi. J'aime  sa manière de voir les choses, de toujours se comparer à Rhen dans tel ou tel cas. J'aime voir qu'il ne devient pas un autre juste parce qu'il a soudain des pouvoirs et un titre. On comprend un peu mieux qui il est. Face à lui, la jeune princesse Lia Mara est tout aussi interessante. Elle manque parfois un peu de profondeur, parait trop gentille et bien trop naïve durant une bonne partie du roman. Mais une fois la moitié passée, elle se révèle réellement et on se trouve avec un personnage vraiment sympa. Elle arrive à redonner confiance à tout le monde (sauf à elle étrangement). Et puis, son alchimie avec Grey fonctionne tellement bien. 

Les secondaires ne sont pas en reste. Il est appréciable de voir Jake et Noah, surtout que ces deux-là ne sont pas encore totalement habitués à leur vie dans ce monde. Si Noah reste le même, j'apprécie de voir Jake évoluer comme il le fait. Et puis, il y a les deux nouveaux, Tycho, jeune garçon d'écurie qui a fait de Grey son modèle, et Iisak, un scaver, une créature ailée assez mystérieuse pour le moment (j'espère qu'on en apprendra plus sur lui dans le tome trois).

Le tome se concentre particulièrement sur la politique des deux royaumes, Emberfall et Syhl Shallow. On ne reste pas enfermé dans Ironrose comme lors du premier et ça se sent. Il faut dire qu'Emberfall n'est pas loin de la guerre civile, que seul Grey pourrait peut-être arrêter. Enfin, non, pas juste Grey. Rhen aussi. Mais le jeune prince a peur de la magie, ce qui se comprend après sa malédiction. Et c'est là que l'autrice a fait un super boulot pour moi. Rhen devient l'un des méchants de l'histoire. J'ai lu plusieurs fois que ça avait perturbé certains lecteurs. J'ai trouvé ça, pour ma part, vachement bien foutu et surtout presque normal. Ses réactions, même si bien trop exagérées (mais c'est pour les besoins du livre) sont finalement assez normales et attendues. Il ne faut pas oublier ce qu'il lui est arrivé dans les mains de Lilith. Après, oui, ça me fait un peu mal de découvrir à quel point il peut être cruel avec Grey. Rhen reste un personnage que j'aime beaucoup. Par contre, j'ai un peu moins compris certaines réactions d'Harper, mais je pense que j'aurais certaines réponses dans le prochain tome.

Il reste pourtant un tout petit bémol à ce second tome (que j'ai adoré). Il est parfois un peu lent et je trouve que Grey et Lia Mara se laissent parfois un peu trop porté par les évènements. Bon, il faut dire qu'à côté d'une Harper qui ne se laisse pas faire dans le premier tome. c'était un peu compliqué. Autre chose, parfois, j'ai eu l'impression de redite. Peut-être parce qu'on repart sur la naissance d'une nouvelle histoire ? Je ne sais pas trop. 

Au final, ça a été un très bon moment de lecture. Je suis ravie d'avoir eu le point de vue de Grey et de découvrir celui de Lia Mara. Cette suite m'a beaucoup plu. On s'éloigne un peu du conte originel (je rappelle que A curse est une réécriture de la Belle et la Bête) pour quelque chose de tout aussi bon. J'ai vraiment très très hâte de lire le troisième (et dernier sniff) tome de la série (et pour tout dire, j'hésite beaucoup à me les payer en version relié pour les avoir en papier à la maison)

dimanche 21 février 2021

L'épée de la Providence, Le Sorceleur, tome 2, Andrzej Sapkowski

 Il était temps de retrouver Géralt de Riv et de lire avec la voix de Henry Cavill en tête. Je me suis lancée dans le second tome du Sorceleur, qui tout comme le premier, est un recueil de nouvelles (dont certaines ont servi pour la première saison du Witcher sur Netflix)

L'épée de la Providence, Le Sorceleur, tome 2, Andrzej Sapkowski

Editeur : Bragelonne
Collection : fantasy
Année de parution : 2019
Titre en VO : Miecz Przeznaczenia
Année de parution en VO : 1992
Format : AZW

A lire si :
- Vous aimez les nouvelles
- Vous aimez le détournement des contes de fée
- Vous avez vu et aimé la série (et surement joué et aimé aux Jeux Vidéos)(ce qui n'est pas mon cas malheureusement, je n'y ai jamais joué)

A ne pas lire si
- Vous voulez un roman
- Vous ne voulez que l'on touche aux contes de fée
- Vous n'aimez pas les longs dialogues

Présentation de l'éditeur : 

Geralt de Riv, le mutant aux cheveux d'albâtre, n'en a pas fini avec sa vie errante de tueur de monstres légendaires.Fidèle aux règles de la corporation maudite des sorceleurs et à l'enseignement qui lui a été prodigué, Geralt assume sa mission sans faillir dans un monde hostile et corrompu qui ne laisse aucune place à l'espoir.Mais la rencontre avec la petite Ciri, l'Enfant élue, va donner un sens nouveau à l'existence de ce héros solitaire. Geralt cessera-t-il enfin de fuir devant la mort pour affronter la providence et percer à jour son véritable destin ?

Mon avis

L'Epée de la Providence regroupe, tout comme le premier tome, six nouvelles. Par contre, il n'y a pas de nouvelle faisant lien entre les autres, comme ce fut le cas dans le Dernier Voeux. Ce n'est finalement pas plus mal. J''avais eu un peu de mal à suivre la Voix de la Raison qui était morcelée dans le premier tome. Mais pas de soucis, les nouvelles se suivent et suivent surtout notre cher Géralt. Pour ceux qui ont vu la série, sachez que nous avons enfin quasiment tous les épisodes de celle-ci. L'Epée de la Providence finissant là où fini la saison 1. Mais je m'égare un peu.

Comme toujours avec les nouvelles, on ne peut pas forcément tout apprécier. J'ai eu du mal avec certaines, Les limites du possible (la première, autant dire que ça a vachement ralenti ma lecture)(et pourtant, j'ai adoré l'épisode dans la série Netfli), le Feu éternel (qui m'a parut trop longue pour ce que c'était) ou encore Une once d'abnégation (qui aurait mérité un petit peu mieux). Par contre, j'ai apprécié un Eclat de glace (et son presque duel avec Yennefer en prix), l'Epée de la Providence (et ses dryades) et enfin Quelque chose de plus (dont l'épisode est quasi conforme, chose rare).

Il est surtout appréciable de voir l'évolution de Géralt et de ses relations à travers les différentes nouvelles. Géralt est un personnage que j'apprécie assez, plutôt bourru, souvent seul et en même temps cherchant auprès de lui la présence humaine (sinon, il ne serait pas aussi souvent avec Jaskier lol). Cela se ressent réellement ici, plus particulièrement dès qu'il est question de Yennefer dans les nouvelles. Elle y apparait physiquement trois fois, dans la première, la seconde et la dernière nouvelle. Leur relation a quelque chose de particulier. Bon, il faut dire que les deux sont quand même bien abimés par ce qu'ils sont et que cela les guide régulièrement vers de mauvais choix. J'aime les voir ensemble, même si souvent, ils finissent par se prendre un peu le chou. J'apprécie aussi beaucoup voir Géralt avec Jaskier. J'adore Jaskier ! Il est imbue de sa personne, complètement égoïste, arrogant et j'en passe. Du moins en apparence. En fait, c'est un personnage vraiment mais vraiment sympathique et tout en finesse qu'il faut apprendre à connaitre. Et puis, il y a le dernier personnage important que l'on ne voit que dans les deux dernières nouvelles, j'ai nommé Ciri. Ben, sachez que la demoiselle est quand même une bonne petite pestouille dans l'Epée de la Providence. Dix ans, gâtée pourrie par la Lionne de Cintra et ayant déjà un caractère fortement affirmée. Je ne sais pas comment elle va évoluer mais je l'aime déjà (et je la trouve bien plus interessante que dans la série pour le coup)

J'ai apprécié une nouvelle fois la refonte de certains conte de fées et l'utilisation du folklore fantasy. Ca fonctionne à tous les coups avec moi. Par contre, j'ai de plus en plus de mal avec les représentations féminines de l'auteur dans la série. Ciri fait pour l'instant exception vu son jeune âge, mais c'est peut-être bien la seule à ne pas apparaitre directement comme une créature ultra sexualisée. A chaque fois, on s'attarde forcément sur les seins, les hanches avec des descriptions faisaient passer ce cher Géralt pour un vieux lubrique. Ce sexisme quasi omniprésent me dérange de plus en plus (surtout qu'il est fortement gratuit, si encore ça servait le récit, mais non, c'est juste là pour être là). C'est assez dommage surtout que la série se veut assez progressiste sur d'autres thèmes, comme le racisme par exemple (même si ça remarque moins pour la peine ici). 

Au final, le livre fut parfois un peu long, parfois un peu décousu et souvent un peu trop sexiste pour moi. Heureusement, les dernières nouvelles relèvent clairement le niveaux. J'ai très envie de connaitre la suite (surtout pour Ciri en fait) et je sais que je lirais forcément le troisième tome (qui est déjà dans ma PAL numérique en fait). Le Sorceleur reste interessant pour qui aime la fantasy plutôt classique et les nouvelles. Il n'empêche que s'il souffre toujours des mêmes défauts par la suite, je risque de couper court à ma lecture (même si j'aime beaucoup Géralt).

mercredi 17 février 2021

Le Lion Blanc, Le Porteur de Mort, tome 3, Angel Arekin

 Vous le savez, j'ai beaucoup aimé les deux premiers tomes du Porteur de Mort. J'ai retardé autant que possible la lecture de chacun dans l'espoir qu'entre temps, le livre de poche sortirait au moins le quatrième (au mieux le quatre et le cinq). Bon, ce n'est pas le cas. Je suis en ce moment même désespéré à l'idée de ne pas savoir quand je pourrais continuer les aventures de Seïs (et non, je ne veux pas dépareiller ma collection). Bref, vous l'aurez compris, j'ai encore beaucoup aimé ce tome-ci.

Le Lion Blanc, Le Porteur de Mort, tome 3, Angel Arekin

Editeur : Le livre de poche
Collection : Fantasy
Année de parution : 2020
Nombre de page : 763

A lire si
- Vous voulez un héros insolent
- Vous appréciez avoir deux narrateurs

A ne pas lire si :
- Vous voulez une romance toute mignonne

Présentation de l'éditeur : 

Ses se voit contraint d'abandonner Naïs en Principauté pour retourner de toute urgence à Macline. Mais voici que la jeune femme s'approche dangereusement de Noterre... au risque de tomber entre les griffes du Lion Blanc. Toutes les fondations du pays, et au delà, de leur propre existence sont menacées et risquent de s'effondrer. Seïs et Naïs parviendront-ils à protéger leur univers, leurs croyances et leur vie ? Réussiront-ils à se retrouver, en dépit du fossé qui les sépare désormais ?
La confrontation entre Seïs et le Renégat approche dans ce troisième tome de la série le Porteur de Mort qui n'a pas fini de nous dévoiler ses nombreux secrets.

Mon avis

Le second tome du Porteur de Mort, Tenshin, m'avait confirmé que j'adorais cette série. C'est marrant, à la fin du premier, j'aimais bien mais je ne savais pas trop quoi en penser. Beaucoup d'informations, pas mal de questions et très peu de réponses. Ce n'était pas le second tome qui y avait répondu, mais il m'avait un peu plus embarqué dans l'histoire. Le troisième tome répond à pas mal de questions. Il en entraine aussi beaucoup. Mais il a l'avantage de terminer un cycle dans la série. Par contre, autant dire que ça va être compliqué de ne pas spoiler (il arrive à un moment dans les séries où t'a beau faire ce que tu veux, tu finis par en dire un peu trop).

On reprend notre lecture à l'endroit même où on avait laissé Seïs et Naïs dans le second tome, à Ol-Hane, après le passage des troupes de Noterre.  Et ce qu'ils y trouvent est loin, très loin, de ce qu'ils auraient pu imaginer tous les deux. L'ennemi a fait appel à des êtres venu de l'Entre-Monde, capable des pires choses sur un esprit humain. Réussisant sans trop savoir comment à s'en sortir, nos deux jeunes gens continuent leur route. Mais lorsqu'ils découvrent que l'armée de Noterre est prête d'Elisse, ils se séparent à nouveau, Seïs retournant vers Macline puis la capitale d'Asclépion, Naïs continuant vers Deslire, la capitale de Noterre. 

Si j'ai toujours eu un peu de mal avec les partie de Naïs dans les tomes précédents, je dois bien dire que ce ne fut pas le cas ici. La jeune femme commence gentiment à perdre son innocence (pas complètement non plus, sinon ça ne serait plus elle) mais surtout, son arrivée à Deslire et les découvertes qu'elle y fait m'ont beaucoup beaucoup plut. Surtout que c'est par ses yeux qu'on commence enfin à découvrir Malchen de Noterre. Jusque là, Noterre était juste un nom, une menace. Là, il prend enfin forme et je dois dire que c'est le genre de personnage totalement ambigu comme je les aime. Face à lui, Naïs prend soudain plus d'ampleur, de profondeur aussi. Sans parler des révélations faite dans ses parties, que se soit au sujet des Astories, ou à celui de Seïs et plus particulièrement des fruits de ses ébats avec Daphnis (chose à laquelle je m'attendais depuis un bon moment en fait). Autant dire que j'attends de voir ce qu'il va se passer dans le prochain tome à ce sujet, Rayne étant pour l'instant un personnage extrêmement intriguant.

Côté Seïs, nous sommes plongés dans les horreurs de la guerre menée par Noterre. C'est moche, souvent sanglant et ça remet un peu les idées en place à notre petit con. Faut dire qu'il se retrouve en première ligne, seul à savoir comment vaincre les Tarroghs. Mais son savoir n'est rien face à la réalité. Tout comme ses pouvoirs ne peuvent pas l'aider au vu de ce qui l'attend. Incapable de sauver Daphnis et Elisse, il voit son univers s'effondrer sous ses pieds. Ne lui reste plus qu'à affronter Noterre et récupérer Naïs avant qu'il ne soit trop tard. Mais là non plus, rien ne se passe comme prévu pour lui. Seïs n'a rien d'un héros (et heureusement, il le sait). C'est quelque chose que j'aime beaucoup en lui. A l'inverse de Naïs, souvent bien plus droite et héroïque que lui, il a tendance à fuir une bonne partie de ses responsabilités (mais jamais le combat). Or, là, il se retrouve au pieds du mur, obligé d'accepter ce qu'il est. Il va le faire avec toute la morve dont il est capable. Et tant pis pour les conséquences.

Et puis, il y a les pages noires, l'histoire de Meridiane et du Porteur de Mort. Voilà deux tomes qu'on se demande le lien et qu'on s'en doute plutôt beaucoup. Et bien, si toutes les réponses n'arrivent pas à ce sujet, on a tout de même une révélation (qui finalement donc, n'en est pas une, je m'en doutais depuis un bon moment). Il n'empêche que j'ai un peu hâte de voir comment tout cela va s'imbriquer. Surtout que pour le moment, on ne sait toujours pas précisément ce qu'il se passe du côté de Meridiane si ce n'est qu'une guerre est proche.

Au final, je suis passée par une tonne d'émotion durant ma lecture, et ça dès les premières pages. J'ai beaucoup aimé la tournure du roman. Je dois bien dire que les révélations, même si je m'attendais à un paquet d'entre elles, m'ont parfois prise un peu au dépourvu (souvent parce que je ne les voyais pas arriver comme elles l'ont fait). J'ai très hâte de voir où Angel Arekin va nous mener suite aux derniers évènements du Lion Blanc.



lundi 8 février 2021

Justicière 1, Les Archives de Roshar, tome 3, Brandon Sanderson

 J'attendais avec une impatience non feinte la sortie de ce tome 3 des Archives de Roshars (alors que tout le monde attendait le quatre, mais je me suis faite avoir, j'ai pris en poche et pas en grand format, du coup, j'attends plus que tout le monde sniffffff). Si j'ai lu quelques chapitres durant la semaine, je me suis surtout lachée dessus ce weekend, le finissant pile hier soir à l'heure de faire dodo.

/!\ Je vais spoiler /!\

Justicière 1, Les Archives de Roshar, tome 3, Brandon Sanderson

Editeur : Le livre de poche
Collection : orbit
Année de parution : 2021
Titre en VO : Oathbringer
Année de parution en VO : 2017
Nombre de pages :864 (et je trouve que c'est pas assez, heureusement qu'il y a une seconde partie)


A lire si :
- Vous aimez les grandes et longues saga
- Vous aimez quand ce sont les personnages qui portent l'histoire
- Vous voulez des personnages divers et variés

A ne pas lire si : 
- Vous voulez que ça aille vite 

Présentation de l'éditeur : 

La Tempête Éternelle s’abat de nouveau sur Roshar, balayant sans répit la terre de ses éclairs rouges, et réveillant sur son passage la véritable nature des serviteurs parshes. Les Néantifères sont de retour, et leur soif de vengeance n’a d’égal que la grandeur de l’armée qu’ils constituent.
Réfugié au-dessus de la tempête dans la mystérieuse et immense cité-tour d’Urithiru, le peuple aléthi se prépare à combattre les Néantifères.
Mais, peu à peu, Dalinar Kholin réalise que son rêve d’un royaume unifié ne sera pas une tâche aisée, car les adversaires d’hier ont encore à l’esprit son passé sanglant, lui dont le surnom est toujours l’Épine Noire, et ils n’ont pas l’intention de lui prêter allégeance si facilement.

Mon avis

Bon, commençons par une chose importante, je vais spoiler !! Je préfére le redire avant de commencer, donc si vous voulez pas savoir ce qu'il a pu se passer avant et ce qu'il se passe pendant, passer votre chemin. 

A la fin du livre des Radieux, Dalinar et les Alethis découvraient la cité-tour d'Urithiru et s'y installer. Pendant ce temps, la tempête Eternelle, soufflant dans le mauvais sens, continuait tranquillement son chemin, défonçant pas mal de chose sur son passage et réveillant les Néantifères. Si les Alethis pensaient pourvoir un petit peu se reposer avant de repartir en guerre, c'était légèrement raté. Mais avant de s'en prendre aux Néantifères, il faut reformer les rangs, que se soit du côté des Radieux ou du peuple de Roshar. Mais rien n'est simple. Aors que Dalinar tente, avec l'aide de Navani, de persuader les autres gouvernements des divers pays de Roshar a s'unir à lui, Kaladin part prévenir sa famille de l'imminence de la tempête Eternelle et Shallan et Adolin mènent l'enquête sur le meurtre de Sadeas.

La première partie de Justicière se concentre sur ce qu'il se passe dans Utithiru. La cité-tour est gigantesque et cache bien des secrets. On y suit plus particulièrement Shallan, menant l'enquête sur une étrange série de meurtre et Dalinar essayant de réunir autour de lui et les Hauts-Princes et les dirigeants des autres pays de Roshar. J'ai grandement apprécié ma découverte de l'antique cité-tour et encore plus des mystères qu'elle cache. Entre mystère et intrigues, cette première partie a fait plus que retenir mon attention. Et puis, autant dire que la manière dont elle se finit et juste "ohpuréec'estpaspossible !!!!" En tout cas, elle donne la part belle à Shallan, Radieuse Tisseflamme de son état. J'adore Shallan depuis le tout début et je dois admettre que plus ça va, plus je l'adore. Ce tome ne fait pas exception, surtout qu'elle y est particulièrement présente. Mais surtout, j'aime la manière dont ses illusions se mêlent à ce qu'elle est. J'apprécie la voir devenir Voile ou Radieuse, se demandait quelle est réellement sa place. Je trouve qu'elle est le personnage parfait pour toute la première partie. De plus, elle est l'un des rares personnages à interagir avec plusieurs castes dans le roman. Ainsi, nous avons une vision bien plus large que si nous restions centré sur Dalinar par exemple. Et pour ne rien gâcher, je suis complétement fan de la relation qu'elle a avec Adolin. Leur alchimie est tellement géniale (et puis alors Motif en chaperon, comme vous dire ? il est juste trop chou ce petit sprène). Par contre, je me demande vraiment comment ils vont s'en sortir tous les deux avec leurs secrets respectifs.

La seconde partie se concentre un peu plus sur Dalinar et les Marchevents. Côté Dalinar, notre général, qui est devenu maitre d'Urithiru, doit convaincre les dirigeants des autres pays de s'allier avec lui contre les Néantifières. Malheureusement, on ne se débarrasse pas d'années de guerre et de terreur d'un coup de main bien placé. Autant dire qu'il a bien du mal à se faire entendre, surtout qu'il est pour l'instant dans l'obligation de le faire par échocalame. Entre sa réputation d'Epine Noire, celle de fou et le grand flou depuis qu'il a atteint la cité-tour, personne ne semble vouloir lui faire confiance. Une situation que l'on comprend doutant plus que Dalinar est le personnage dont nous explorons le passé cette fois. Je dois dire que j'apprécie beaucoup beaucoup ces retours en arrière qui nous permette de mieux comprendre le personnage. Du côté de Kaladin et du pont quatre, on va surtout se concentrer sur la vie ordinaire d'un Marchevent. Bon, je sais, elle n'est pas si ordinaire que ça. J'aime beaucoup ces passages, moins dans l'action. Ca donne une certaine fraicheur à tout ce qu'il se passe. Mais surtout, c'est avec eux (du moins avec Kaladin et Moash) que nous passons un peu de temps du côté Néantifères. Et franchement, c'est là que l'on voit le talent de Sanderson. Les Néantifères, présentés comme les bons gros méchants de l'histoire, créatures d'Abjections et donc ennemis des peuples de Roshar, ben, ils sont peut-être pas si méchant que ça. L'auteur les rend particulièrement "humains" et attachant (du moins pour une bonne partie). Chose qu'il avait déjà fait avec les Parshendis dans les livres précédents.

Au final, j'ai été complétement happée dans ma lecture. Ce premier tome ne fait pas tellement avancé l'intrigue principale (quoique) mais il permet de se concentrer sur certaines intrigues secondaires tout aussi sympathique et surtout sur les personnages (chose que forcément j'adore). Il conjugue parfaitement intrigues, mystéres, grosse révélation, et humour (un certain passage entre Syl et Kaladin m'a fait pisser de rire). Bref, j'ai très très hpate de me lancer dans sa suite maintenant (mais si je le fais, j'aurais plus d'archives à lire avant l'année prochaine et la sortie de Rythme de Guerre en poche)


lundi 1 février 2021

Strate-à-Gemmes, Terry Pratchett

 En grande fan de Pratchett, il fallait bien que je finisse par lire ses œuvres de jeunesse et surtout les rares livres SF qu'il a pu écrire avant de se lancer dans le Disque-Monde. C'est comme ça que je me suis retrouvée avec Strate-à-gemmes dans les mains la semaine dernière.

Strate-à-Gemmes, Terry Pratchett

Editeur : Pocket
Collection : Science fiction
Année de parution : 2013 
Titre en VO : Strata
Année de parution en VO: 1981
nombre de pages : 215

A lire si :
- Vous voulez du planet opéra presque classique
- Vous aimez l'humour so british

A ne pas lire si :
- Vous vous attendez à un roman du Disque-Monde (ce n'en est pas un !)

Présentation de l'éditeur : 

Kin Arad apprend l'existence d'un monde plat et part à sa découverte accompagnée de deux extraterrestres, Marco et Silver. Là-bas ils découvrent une Terre comme on l'imaginait au Moyen Âge : plate (on tombe dans l'espace si on voyage trop près du bord), entourée d'une voûte où sont collées les étoiles, et peuplée de démons et de merveilles surnaturelles. Ce monde se révèle totalement artificiel et les machines qui le composent commencent à se détraquer.

Mon avis

Lorsque j'ai pris le livre en main, il y a une chose qui m'a énervé. Il est présenté comme faisant parti du Disque-Monde si on ne fait pas attention. En fait, Pocket table sur les Annales pour mieux vendre. C'est assez énervant surtout que Strate-à-gemmes mais en scène un monde plat, comme le disque. Or, rien à voir avec le Disque-Monde.  Ici, nous sommes sur de la Science Fiction et vous ne trouverez ni la Mort, ni Vimaire, ni Rincevent et encore moins Mémé. Sur ce, nous pouvons y aller.

Kin Arad travaille pour la Compagnie. Elle supervise la construction des nouvelles planètes où l'humanité va pouvoir venir s'installer. Pour ça, elle fait attention à ce que ses équipes ne soient pas prises d'élan de créativité. C'est qu'il ne faudrait pas que l'on retrouve dans les diverses strates des planètes des anachronismes comme un plombage dans la mâchoire d'un squelette de dinosaure par exemple. Mais si elle excelle dans son job, elle s'ennuie. Lorsqu'un homme, Jalo Jago vient lui proposer de découvrir un monde plat, elle hésite et puis finalement y va. Elle se retrouve donc à naviguer vers le disque en compagnie de Marco, un Kung, et Silver, une Shandie. Mais rien ne se passe comme prévu (on s'en serait douté). Jalo meurt en chemin et leur vaisseau s'écrase sur un monde entièrement plat  et plutôt moyen-âgeux où la voute céleste est une sorte de dome sur lequel sont collés les étoiles. Les trois extra-disque vont tout faire pour se sortir de là et repartir vers des mondes plus sphériques.

Dans ce roman, Pratchett part donc sur de la SF parodique (apparemment, il parodiait alors l'Anneau-Monde de Larry Niven, mais comme je ne l'ai pas lu, je pourrais pas totalement vous le certifier). On part sur un planet opéra, ou plutôt un disque opéra. Ce n'est pas un genre où l'on a l'habitude de le voir, Pratchett se faisant par la suite connaitre avec de la fantasy parodique, et plus particulièrement son superbe Disque-Monde. Et pourtant, autant le dire, il est bon en SF et encore plus en parodie, exercice oh combien difficile (mais ça, on le savait déjà grâce aux Annales).

Strate-à-gemmes a tout du bon planet opéra. Des personnages technologiquement plus avancés se retrouvent sur une planète (ici un disque) inconnue qu'ils vont devoir explorer afin d'en comprendre les tenants et aboutissement mais aussi pour réussir à s'enfuir. C'est un schéma assez classique et qui fonctionne sans trop de problème. L'histoire se déroule d'une traite, surtout que, comme à son habitude, Pratchett ne chapitre pas. Une habitude qui m'a d'ailleurs un peu plus dérangé que d'habitude, surtout que le texte est ultra dense dut à la mise en page du livre (je pense fortement que la dite mise en page n'a pas été modifié une seule fois depuis 1997, date de la première sortie du roman en VF). J'ai adoré la partie exploration, qui reste la plus importante, et la plus amusante aussi. Imaginer donc tomber sur un monde qui en est au début du moyen-âge sur une bonne partie de ses terres habitables. Ca donne des moments plutôt amusants, servis par l'humour de l'auteur que j'aime tant.

Pourtant, j'ai eu du mal à lire les 215 pages du livre. Déjà, j'ai eu un peu de mal avec les personnages. Je les ai trouvé assez superficiel en fait. J'avais déjà eu le problème sur les premiers tomes des Annales, je pense que c'était un défaut de l'auteur à l'époque (heureusement ça s'est amélioré). Le fait que la mise en page soit bancale n'a pas aidé (la taille des caractères changent parfois d'une ligne à l'autre pour revenir à une taille normale, c'est écrit petit et ultra serré... On y ajoute le chapitrage inexistant et ça peut en rebuter plus d'un). Ensuite, je crois que comprendre dès le départ ce que sera la fin du roman a été une sorte de frein. Je n'ai pas eu le "wahou" attendu à la fin. Enfin, que je ne connaisse pas les "modèles" de Pratchett pour ce roman a surement dut faire que j'ai manqué deux trois petites choses.

Cela n'en reste pas moins un bon bouquin de SF. Il a prit de l'âge mais se laisse parfaitement lire. Ca ne sera pas mon Pratchett préféré mais je suis ravie d'avoir pu lire celui qui aura peut-être donné l'idée de Disque-Monde à l'auteur (d'ailleurs, on retrouve en page 67 l'idée même du Disque et de la Grande A'Tuin).