lundi 28 décembre 2020

A Curse so dark and lonely, The Cursebreakers, tome 1, Brigid Kemmerer

 Oh, encore un livre en VO et encore une réécriture de conte. Il faut croire que j'ai envie d'enchantement en cette fin d'année (et on a pas fini, ma wishlist VO comporte pas mal de réécriture en fait). Celui-ci me faisait envie depuis un petit moment et il était temps que je saute dessus.

A Curse so dark and lonely, The Cursebreakers, tome 1, Brigid Kemmerer

Editeur : Bloomsbury
Collection : 
Année de parution : 2019
Format : AZW

A lire si :
- Vous aimez les réécritures de contes, et plus particulièrement celui de la Belle et la Bête
- Vous voulez une romance qui ne soit pas calcul

A ne pas lire si ;
- Vous voulez voir un monstre tout le temps

Présentation de l'éditeur :

It once seemed so easy to Prince Rhen, the heir to Emberfall. Cursed by a powerful enchantress to repeat the autumn of his eighteenth year over and over, he knew he could be saved if a girl fell for him. But that was before he learned that at the end of each autumn, he would turn into a vicious beast hell-bent on destruction. That was before he destroyed his castle, his family, and every last shred of hope.
Nothing has ever been easy for Harper Lacy. With her father long gone, her mother dying, and her brother barely holding their family together while constantly underestimating her because of her cerebral palsy, she learned to be tough enough to survive. But when she tries to save someone else on the streets of Washington, DC, she's instead somehow sucked into Rhen's cursed world.
A prince? A monster? A curse? Harper doesn't know where she is or what to believe. But as she spends time with Rhen in this enchanted land, she begins to understand what's at stake. And as Rhen realizes Harper is not just another girl to charm, his hope comes flooding back. But powerful forces are standing against Emberfall . . . and it will take more than a broken curse to save Harper, Rhen, and his people from utter ruin.

Mon avis

Je ne sais pas si je vous l'ai dit, mais la Belle et la Bête est mon conte de fées préférés, et ça, toutes versions confondues, depuis que je suis toute petite et avant que Disney n'en fasse le meilleur dessin animé ever (je ne suis pas objective, et je m'en fiche). C'était le conte que je faisais lire et relire à ma mère avant de savoir moi-même lire. Belle était le personnage qui me parlait le plus, et quand, à l'âge de cinq ans (ça ne me rajeuni pas dites donc), je découvrais la princesse Disney et son amour pour les livres, ça a fait boom dans mon petit coeur. Enfin bref, tout ça pour dire qu'entre le conte et moi, c'est une belle histoire qui dure depuis toujours. Et que je suis très exigeante quant à ses réécritures. Surtout que j'ai clairement adoré A deal with the Elf King qui en fait parti.

A curse so dark and lonely est donc une de ces réécritures. A Emberfall, le prince Rhen a été maudit par Lilith (on aurait pu faire un peu plus original pour l'enchanteresse quand même). Il est obligé de revivre sans cesse l'automne de ses dix-huit ans. A la fin de celui-ci, il se transforme en monstre et tout recommence, encore et encore. Sous cette forme, il a détruit tout ce qui se trouvait dans le château familial, sa famille, ses gens, et tout espoir de se sauver un jour. Seul reste avec lui Grey, le commandant de la Garde Royale, seul survivant du premier automne maudit. Or, Grey est capable de passer d'un monde à l'autre. C'est ainsi que pour la dernière saison de son prince, il se rend à Washington et y kidnappe Harper. La jeune femme est le dernier espoir pour Rhen de briser la malédiction. Mais pour ça, il faut qu'elle tombe amoureuse de lui avant qu'il ne devienne un monstre, et avant que son royaume ne soit envahi par son voisin. Autant dire que ça ne va pas être aussi simple que ça.

Je ne vais pas vous faire patienter plus longtemps, j'ai aimé cette réécriture et c'est surtout grâce à Harper et Rhen. J'ai adoré les personnages de ce roman. Harper est une jeune femme réfléchie qui bien qu'elle se retrouve dans un monde qui est loin d'être le sien ne se laisse pas aller. Depuis son enfance, elle doit se battre (elle est atteinte de paralysie cérébrale, chose que nous savons mais qui ne la définit clairement pas), et elle ne va pas arrêter maintenant. Surtout que lorsque Grey la kidnappe, sa mère est au plus mal, en phase terminale du cancer, et son frère est dans de mauvais draps.  Elle n'aspire qu'à une chose, pouvoir les retrouver, et ceux par tous les moyens. Sa rencontre avec Rhen va un peu changer sa manière de voir les choses. Le prince est digne de celui du conte, arrogant, égoïste. Du moins, c'est l'impression qu'il donne au premier abord. Il est très proche du personnage de parfait petit con que j'adore. Petit à petit, elle va percer sa carapace et on va découvrir un tout autre personnage particulièrement attachant. J'ai vraiment beaucoup aimé Rhen durant ma lecture. Sous ses abords de petit con arrogant, ce sont ses faiblesses qui m'ont touché. Par contre, j'ai moins apprécié Grey, trop froid et parfois trop parfait face à lui. Quant à Lilith, l'enchanteresse est telle qu'on peut se l'imaginer, froide, sans coeur et prête à tout pour se venger de Rhen. 

L'univers est assez sympathique lui aussi. Surtout, il permet d'avoir un peu plus qu'une simple réécriture du conte. Si j'ai aimé Ironrose, le château maudit de Rhen, j'ai aussi apprécié en sortir pour découvrir un monde plus vaste. La malédiction de Rhen et le massacre de sa famille amène forcément un plus, puisque depuis cinq ans, son peuple est sans la moindre défense et Emberfall périclite méchamment. Rapidement, on va découvrir que le royaume voisin compte d'ailleurs s'élargir en prenant les terres de Rhen. Cela amène une autre dimension à l'histoire, nous éloignant un peu de la réécriture du conte originel, C'est quelque chose que j'ai apprécié (et qui fait comprendre pourquoi on se retrouve avec une trilogie et non un simple one-shot) et qui donne son petit coté original à A curse. 

Du coup, parlons donc de l'intrigue. Forcément, il y a toute la partie réécriture qui suit parfaitement le conte. Si Rhen ne se transforme pas de suite en monstre, tout y est, la malédiction, la jeune femme enlevée, la découverte des deux jeunes gens, la tension amoureuse qui se met en place petit à petit etc... Si on attend forcément le moment où Harper va tomber amoureuse de Rhen et qu'on connait le dérouler de la chose, ça reste toujours sympathique à lire. Surtout que l'histoire d'amour naissante n'en fait pas trop et même si elle est le centre du roman, elle ne prend pas le pas sur tout. Parce qu'outre la romance, il y a aussi la guerre latente entre Emberfall et son voisin, les doutes de Rhen sur sa capacité à gouverner son royaume (surtout qu'il fait croire que son père est toujours vivant mais ailleurs), ceux d'Harper sur ce q'elle est en train de vivre etc... On se retrouve finalement avec une histoire bien plus vaste que celle du conte et j'ai assez apprécié ça. 

Au final, j'ai donc aimé ma lecture. Je m'y attendais un peu (je rappelle que la Belle et la Bête est mon conte préféré) et je n'ai pas été déçue. Enfin, si, un peu. La fin m'a laissé sur ma faim et j'ai fermé le kindle avec la méchante envie de m'acheter direct le second tome (mais non, faut que j'attende un peu, j'ai une PAL numérique longue comme le bras qui n'attend que moi). 


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