jeudi 31 janvier 2019

Le Cercle du Phénix, Carolyn Grey

Encore un livre que l'on m'a prêté et que j'ai beaucoup aimé. Cette année, je réduis un petit peu le nombre de bouquin qui attérissent dans ma bibliothèque. J'ai déjà enlevé les séries que j'avais en double, en physique et en numérique, de mes étagères et je tente de me faire prêter plus souvent des livres (en fait, on échange avec ma collègue surtout), histoire de garder la place faite récemment et de ne pas trop réduire mon budget. 'Fin bref. Cette fois, c'est donc du fantastique à l'époque victorienne et j'ai plutôt apprécié.

Le Cercle du Phénix, Carolyn Grey

Editeur : Flammarion
Collection : 
Année de parution : 2008
Nombre de pages :443

A lire si : 
- Vous aimez les intrigues ésotériques
- Vous aimez le victorien

A ne pas lire si : 
- Vous voulez juste du policier
-Vous n'aimez pas les longues explications

Présentation de l'éditeur : 

Angleterre, 1860. Dans son manoir reculé du Surrey, Cassandra Jamiston reçoit un jour une nouvelle dramatique : Thomas Fergusson a été assassiné à Paris. Mais, avant de mourir, il a eu le temps de lui transmettre un objet mystérieux : le Triangle de la Terre. A en croire l'ultime courrier de cette vieille connaissance, en y ajoutant trois autres pièces disséminées aux quatre coins de l'Europe, on peut obtenir... la Pierre philosophale ! Que recouvre vraiment cette énigme ésotérique ? Qui se cache derrière le Cercle du Phénix, société secrète dont les malversations et les assassinats terrorisent Londres, secte elle aussi en quête de cette création alchimique majeure que la légende prétend capable de transformer le plomb en or et de donner la vie éternelle ? Cassandra va-t-elle parvenir, avec ses proches, à résoudre ce mystère aussi fascinant que périlleux ? Magie, trahisons, alliances inattendues et rebondissements, suspense et surprises se succèdent dans ce roman envoûtant où chacun doit faire preuve de courage tout en affrontant ses démons.

Mon avis

Il suffisait de me parler de quête ésotérique à l'époque victorienne pour que je me jette sur un roman. Je suis clairement influençable quand il s'agit de certains thèmes, ce n'est pas ma faute. Bref, une enquête, du victorien, de l'alchimie, je ne pouvais que lire ce roman (et il est probablement que je me laisser tenter par les deux suivants dans l'avenir). Et si la couverture laisse un peu à désirer (mais je crois que c'était l'époque qui voulait ça)(il a dix ans le livre quand même), l'intérieur est plutôt sympathique à lire.

Cassandra Jamiston tente de mener une vie normale. Sauf que la jeune femme est une ancienne voleuse et que la vie normale l'ennuie. Alors, lorsqu'elle apprend qu'un vieil ami a été assassiné et qu'il lui confie une mission de la plus haute importance, elle va se jeter dans l'action. La voilà qui doit retrouver quatre triangles, un par élément, afin de pouvoir mettre la main sur la pierre philosophale, avant le mystérieux Cercle du Phénix.

J'ai aimé beaucoup de chose dans ce roman, à commencer par tout ce qui concerne la partie alchimiste. Bon, c'est un sujet que je trouve passionnant et que je connais un peu (mais vraiment un peu, parce que c'est un truc vachement complexe en fait). Du coup, forcément, trouver un roman qui en parle et tente de donner des explications pas trop compliqué, moi, ça me branche. Encore plus quand cette partie se mêle étroitement avec une enquête (pas policière, mais enquête quand même) plutôt pas mal foutu ou l'on retrouve cryptage, labyrinthes, secrets, mensonges et trahisons. Bref, tout ce que j'aime. 

Le roman gagne beaucoup par son histoire, du moins pour moi. Entre un thème qu'on ne rencontre finalement pas tant que ça (enfin que je n'ai pas rencontré souvent du moins) et des intrigues secondaires qui ne laissent pas de marbres non plus, il avait vraiment tout pour lui. Sauf que ce ne fut pas totalement le cas. S'il y a de l'action, on se retrouve souvent avec beaucoup de temps morts. Ça pourrait ne pas être gênant puisque l'autrice se sert de ces temps morts pour rendre ses personnages plus "humains", je dirais. Seul problème, c'est que les dits personnages ont une fâcheuse tendance à s’apitoyer sur eux-même. Exemple, Cassandra est un personnage passionnant, une aventurière comme on en voit peu à son époque, mais elle est tellement si peu sûre d'elle qu'elle passe une bonne partie de son temps à se demander si elle fait bien. Une fois, deux fois, ça passe, mais à chaque fois, ça devient un peu lourd. Le pire étant Julian Ashcorft. Le lord anglais est un super personnage pour plein de chose. Il est intelligent, plutôt débrouillard, ami fidèle et gay. Et il passe son temps à se lamenter, encore plus à partir du moment où commence sa liaison (une liaison gay donc qui passe comme lettre à la poste vu qu'elle n'a rien des vieux clichés)(et ça fait plaisir autant le dire).

Au final, malgré les lenteurs et les pleurnichements de certains, j'ai vraiment aimé. Parce que l'histoire restant prenante, qu'on a envie de savoir comment la pierre philosophale va être découverte (étrangement, je me fichais totalement de ce qu'elle allait devenir, je voulais juste savoir par quel mécanisme elle était cachée) et que faut bien le dire, Cassandra est un personnage vraiment sympa à suivre. Bref, un bon petit roman historique/ésotérique qui m'a bien plus.

lundi 28 janvier 2019

L'Emprise de l'Ombre, La trilogie de l'Ombre, tome 2, Jon Sprunk

Cette année, j'ai décidé de finir rapidement les séries dont j'ai tous les tomes. Bon comme je n'aime pas me lasser, je lis un tome, un autre livre, un tome. Ça marche plutôt pas mal pour l'instant. Je ne me lasse pas et les événements des tomes précédents sont encore bien dans ma petite tête. Du coup, je ne me sens pas trop perdue dans ce second tome de la trilogie des Ombres.

/!\ Je vais spoiler /!\

L'Emprise de l'Ombre, La trilogie de l'Ombre, tome 2, Jon Sprunk

Editeur : Bragelonne
Collection : Fantasy
Année de parution : 2012
Titre en VO : Shadow, book 2: Shadow's Lure
Année de parution en VO : 2011
Format : AZW

A lire si :
- Vous voulez de la fantasy à assassin
- Vous voulez une lecture rapide

A ne pas lire si : 
- Vous aimez les très gros complots
- Vous voulez de la noirceur, de la vraie.

Présentation de l'éditeur : 

À Othir, il était un assassin sans pareil. Puis Caim a laissé cette existence derrière lui après avoir aidé une impératrice à monter sur son trône.
Mais voilà que le passé revient frapper à sa porte. Cherchant à faire la lumière sur la mort de ses parents, Caim retourne dans le froid mordant des terres boréales qui l’ont vu naître… Et les trouve dirigées d’une main de fer par un tyran versé dans les pratiques les plus sombres de la magie du sang.
Caim va entrer dans une guerre qu’il ne souhaite pas mener. Mais il est certaines batailles auxquelles un fils de l’Ombre ne peut échapper. Sa force et ses talents lui suffiront-ils ? Peut-on seulement échapper à l’emprise de l’Ombre ?

Mon avis

Nous avions laissé Caim sur le départ lors du premier tome. Joséphine était devenue impératrice et lui voulait découvrir ses origines. Il a donc laissé la demoiselle sur son trône pour se rendre en Egrégoth. Dans le nord, rien ne se passe forcément comme prévu. Alors qu'il pense "simplement" en apprendre plus sur sa famille, surtout côté maternel, le voilà qui se retrouve pris en plein milieu d'une rébellion. Pendant ce temps, Josie doit se maintenir sur son trône coûte que coûte.

Ce second tome change un peu du premier vu que nous quittons Othir, son côté très urbain, pour l'Egrégoth, sa neige, ses vastes étendues sans âmes qui vivent et sa petite capitale qu'on ne va que très peu voir. J'avais beaucoup aimé découvrir Othir, je dois dire que l'Egrégoth me semble un peu vide à côté. Mais cela n'est pas si dérangeant que ça. Le décors ne fait pas toute l'histoire et même celle-ci est plutôt entraînante. Surtout que pour ne rien gacher, si l'on suit Caim la plupart du temps (c'est tout de même lui le héros, hein), on retrouve aussi Josie et Hubert à Othir. J'aime beaucoup qu'on ne perde pas de vue Othir après les événements du tome 1.

Et donc, il se passe quoi en gros ? Caim dans le Nord va se retrouver pris dans une rébellion donc. Si sa première réaction est de mettre les voiles, une jeune demoiselle va le faire changer d'avis (les hommes, influençables au possible dès qu'il a une femme)(je plaisante qu'à moitié parce que Caim est quand même très influençable quand il s'agit de femme, voir le tome 1 avec Josie et tout ce qu'il fait si Kit le lui demande). La dite rébellion va aussi lui permettre d'en apprendre un peu plus sur lui-même vu que les insurgés vont se battre contre une sorcière venant du pays d'Ombre (spoiler : et accessoirement la tante de Caim). Il y a pas mal de chose à dire sur cette partie de l'histoire (vu que c'est la principale, ça parait logique). Les personnages autours de Caim sont intéressants et évoluent pas mal. Malheureusement, c'est un peu moins le cas de notre assassin. J'ai trouvé qu'il passait un peu trop de temps à s’apitoyer sur son sort et à fuir un rôle qu'il finira par endosser quand même (et avec le sourire en plus)(j'exagère un peu mais c'est bien ça). A l'inverse, Keegan par exemple, passe de jeune garçon un peu peureux à futur chef. C'est un peu dommage, mais comme j'apprécie Caim, ce n'est pas si grave que ça. Par contre, une qui bouge un peu plus, c'est Kit. Séparée de Caim, elle va pas mal bourlinguer et surtout va "grandir" un peu. Et puis, c'est sympa d'en découvrir un peu plus sur elle.

Côté Joséphine, on trouve pas mal d'évolution. La demoiselle, à l'inverse de Caim, va réellement se voir bouleverser dans ses habitudes. Nommée impératrice après les Evénements du premier tome, elle a bien du mal à garder la cohésion dans sa ville. Sans parler qu'on cherche à l'assassiner. Même si cette partie-là doit prendre même pas un tiers du livre, j'ai adoré (forcément, on se retrouve avec des complots, je ne peux qu'adhérer). Par contre, on retrouve le même problème qu'avec Caim, c'est quoi cette manie de toujours s'apitoyer sur son sort ? Heureusement là aussi que les personnages secondaires sont plus vaillants.

C'est vraiment le gros défaut pour moi de ce second tome, le fait que nos deux héros passent un temps non négligeable à s'apitoyer sur eux-même. C'est quelque chose que l'on n'avait pas dans le premier tome. Heureusement, ce défaut est contrebalancé par une histoire qui, encore une fois, m'a tenu en haleine, quelques révélations fort sympathiques sur les personnages et des combats maîtrisés.

Au final, c'est un second tome pas en demi-teinte mais moins apprécié que son prédécesseur. On y trouve beaucoup de bonnes choses et quelques moins bonnes. Ça reste un bon roman de fantasy et une suite honnête. Manque plus qu'à voir comment le tout va se finir avec le troisième et dernier tome. 

vendredi 25 janvier 2019

Le Doyen Eternel, Le Secret de Ji, tome 4, Pierre Grimbert

Et voilà, le premier cycle de Ji est terminé. Je quitte donc les Héritiers avec une certaine tristesse. Je m'y suis autant attaché que leur de ma première lecture et ça me fait toujours un petit quelque chose quand je dois dire au revoir à ce genre de personnages. Mais passons, et parlons donc de ce dernier tome.

/!\ Je vais spoiler /!\

Le Doyen Eternel, Le Secret de Ji, tome 4, Pierre Grimbert

Editeur : France Loisir
Collection : Fantasy
Année de parution : 2006
Nombre de pages : 459

A lire si 
- Vous aimez la fantasy à l'ancienne
- Vous aimez les quêtes initiatiques

A ne pas lire si :
- Vous n'aimez pas les longues séries
- Vous voulez que ça aille vite

Présentation de l'éditeur : 

Bouleversés par leurs découvertes, les héritiers se lancent sur la piste des derniers secrets de leurs ancêtres...
Mais les mystères les plus profonds sont toujours gardés par les âmes les plus noires. La vérité mérite-t-elle qu'ils affrontent les Gweloms de Karu ?
Face à de nouveaux choix déchirants, le temps de la séparation est venu. Combien de prophéties se réaliseront-elles ? Qui est l'Adversaire ? Est-ce la fin des héritiers ? Chacun se prépare à l'ère nouvelle qui s'annonce, sous le regard impuissant du doyen éternel...

Mon avis

Il était temps pour moi de lire le dernier tome du Secret de Ji. Et de laisser derrière moi les Héritiers de cette génération. Je n'aime toujours pas les fins, même quand je les connais. En fait, je n'aime pas me séparer de personnages que j'apprécie. Et même si je sais que je n'ai pas fini le cycle de Ji, ça me rend un peu triste. Mais c'est comme ça. Bref, passons tout de même à cette fin où je vais surement spoiler (parce que sinon, je dirais pas grand chose en fait).

Les Héritiers ont réussi à entrer dans le Jal'Dara. Ils vont peut-être enfin avoir leurs réponses. Peut-être. Dans le berceau des Dieux, Nol l'étrange les accueille, leur répond et ne fait que les embrouiller un peu plus au final. Faute de vrais réponses, ils vont partir pour le Jal'Karu où la Vérité leur est enfin annoncé. Mais sont-ils vraiment capables de l'affronter ? Dans le monde "normal", Saat et Sombre se préparent à envahir les Hauts-Royaumes. Seuls les Héritiers peuvent les arrêter, et encore... 

Ce dernier tome est intéressant sur plus d'un point et peut sembler un peu inégal pour le lecteur. Sa première partie, assez lente au final, nous entraîne dans le Jal à la suite des Héritiers. C'est une partie où les réponses vont venir, où l'on va pouvoir finir le puzzle (ou presque). C'est le genre de chose que j'aime dans mes lectures. Pas forcément beaucoup beaucoup d'action (et encore, on se retrouve avec un combat, de la romance, un malade et j'en passe)(oui en fait, il se passe pas mal de chose alors qu'on a l'impression de ne pas bouger) mais des réflexions que j'ai personnellement adoré suivre. Alors, oui, l'idée de l'humain créant de toute pièce les Dieux par la force de leur croyance est vu et revu, mais j'aime toujours autant voir comment les auteurs se l'approprie. Ici, j'apprécie de voir la vulnérabilité des futurs dieux, la manière dont un rien peut ou pas les influencer. Par contre, je trouve dommage qu'un certain manichéisme sorte de là, même si tout n'est pas totalement ou tout noir ou tout blanc, il n'empêche que Dara=bien, Karu=mal (mais ça reste une vision finalement très paradis/enfer que l'on connait bien). Heureusement, un personnage dans tout ça montre que l'on pourrait faire partie des deux. Un personnage assez fascinant d'ailleurs mais je vous laisse le découvrir.

Après cette partie plutôt philosophique, nous passons à l'action. En fait, ce tome est assez semblable au tome deux. Un peu lent et qui d'un coup s'emballe. Mais surtout, les Héritiers se trouvent séparés, chacun devant accomplir sa destinée. C'est la première fois depuis le début de la saga qu'ils ne sont plus ensembles, et ça fait un peu étrange en fait. Mais ça va permettre aussi de les mettre en lumière pour leur dernier tour de piste. Une mise en lumière qui donne, je trouve, la part belle aux Héritières. Si ce sont effectivement ces messieurs qui sont dans l'action et les combats, se sont elles qui vont tout organisé pour donner le coup de grâce à l'invasion de Saat. J'ai apprécié tout au long de ma lecture que Corenn, Lana et Léti ne soient jamais des "demoiselles en détresse" (même si Lana prend parfois ce rôle là), que leurs rôles soient tout aussi important que celui des hommes voire même parfois plus important. Mais ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, les hommes ne restent pas en arrière plan pour autant. Et je dois dire que j'ai adoré pouvoir suivre Grigan chez lui et découvrir enfin ce qui faisait de lui le guerrier que l'on découvre au premier tome. Ou encore voir Yan prendre enfin son courage à deux mains pour plein de chose.

Ce Doyen Éternel met donc parfaitement le point final à cette génération-là d'Héritiers. J'ai adoré les suivre et voir leur évolution. J'ai aussi aimé tout le monde que Grimbert a crée, et plus particulièrement ses mythes fondateurs (Oriane, passion religion et mythologie). Et surtout, j'aime cette fin qui n'est pas toute heureuse et qui laisse aux lecteurs (qui ne sont pas comme moi et n'ont donc pas lu le cycle suivant) beaucoup de place à l'imagination. 

Au final, j'ai adoré ce cycle et je suis très très contente de l'avoir relu. Je l'avais déjà aimé avant, je l'aime peut-être encore plus (même si avant, les romances me gênaient peut-être moins alors que là, les minauderies entre certains m'ont un peu saoulé)(c'est ça de grandir). Je crois vraiment que si on veut découvrir de la bonne fantasy française, il faut passer par le Secret de Ji.

lundi 21 janvier 2019

L'Attaque des Titans, édition colossale 1, Hajime Isayama

Attention aujourd'hui, c'est double avis. L'avis du ce premier tome de l'édition colossale de l'Attaque des Titans mais aussi celui de la lecture de mangas sur Kindle. Oui, parce que j'ai osé et que finalement, je regrette pas d'être passer au numérique aussi pour ça. Bref, allons-y

L'Attaque des Titans, édition colossale 1, Hajime Isayama

Editeur : Pika
Edition : /
Année de parution : 2015
Titre en VO : Shingeki no kyojin 
Année de parution en VO : 2010
Format : AZW

A lire si : 
- Vous voulez une bonne histoire où l'humanité est bien dans la moïse.
- Vous ne voulez pas de supers héros

A ne pas lire si : 
- Vous êtes de nature sensible (certaines scènes sont assez gore en fait)

Présentation de l'éditeur : 

Le monde appartient désormais aux Titans, des êtres gigantesques qui ont presque décimé l’Humanité. Voilà une centaine d’années, les derniers rescapés ont bâti une place forte, une cité cernée d’une haute muraille au sein de laquelle vivent aujourd’hui leurs descendants. Parqués, ignorants tout du monde extérieur, ils s’estiment au moins à l’abri de ces effroyables êtres qui ne feraient d’eux qu’une bouchée. Hélas, cette illusion de sécurité vole en éclats le jour où surgit un Titan démesuré, encore bien plus colossal que tous les autres. S’engage alors un combat désespéré pour la survie du genre humain...
Cette édition reprend les volumes 1 à 3 de l'édition originale.

Mon avis

Bon la dernière fois que j'ai chroniqué un manga, c'était en 2016... Et il n'avait absolument rien à voir avec l'Attaque des Titans. Autant le dire, que se soit en roman ou en manga, je vais d'un genre à l'autre sans le moindre soucis. Quoiqu'à la base, je n'étais pas du tout parti pour lire celui-là. Ce n'était pas qu'il ne intéresserait pas, c'était juste que jusque là, je n'en avais pas grand chose à faire. Et puis, il s'avère que je suis une grande fan d'Epica (le groupe de musique) et qu'il y a quelques temps de ça, ils ont sorti un EP où ils reprennent les musiques de l'anime. Jusque là, tout allait bien donc. J'ai adoré les reprises d'Epica, à tel point que c'est en ce moment l'EP qui m'accompagne lorsque je pars bosser. Bref, de fils en aiguille, je me suis dis que j'allais quand même découvrir l'Attaque des Titans. Je comptais le faire avec l'anime jusqu'à ce que je m’aperçoive que, 1, il n'est plus sur Netflix, 2, je pouvais très bien le lire le premier chapitre sur le Kindle. C'est donc ce que j'ai fait jeudi. Et vendredi, j'achetais donc cette édition colossale sur le dit appareil... Je suis un peu faible, on l'avouera.

Et donc avant de parler des trois premiers tomes de ce seinen fort sympathique, on va parler de la lecture sur Kindle. La récupération du premier chapitre a été primordiale pour moi. Je n'avais pas envie de me lancer dans une lecture qui risquait peut-être de ne pas me plaire et qui en plus aurait pu être compliqué. J'avais déjà testé la lecture de manga sur l'Ipad et l'Iphone et je n'avais pas aimé du tout. Je devais donc être sûre de moi avant de me précipiter. Et bien, autant le dire, j'ai plutôt apprécié. Bon, mon Kindle n'est pas tout récent, mais niveau proportion, on reste dans la normale et finalement, ce n'est pas de beaucoup plus petit qu'un manga papier.Du coup, je ne perds pas énormément en détail. Par contre, sur certaines bulles, ça a été un peu compliquée, j'ai eu du mal à déchiffrer parfois. Après, je me demande si ça ne vient pas de la résolution de mon Kindle (127dpi). Peut-être qu'avec un plus récent, ça passerait mieux (ils sont à 300dpi, ce qui est quand même mieux). Mais à part ce tout petit problème, ça passe niquel. D'ailleurs, si ça n'avait pas été le cas, je ne serais pas en train d'écrire mon article ce matin. 

Donc, je me suis lancée et pour bien faire, j'ai carrément pris une édition regroupant trois tomes (moins cher et puis comme ça, j'avais de quoi m'occuper après avoir décidé de ranger/trier ma bibliothèque). Et du coup, ça parle de quoi ? L'humanité a été détruite. Un jour sont apparu les Titans, des êtres gigantesques qui ont mangé les êtres humains. Les survivants se sont enfermés dans une ville surprotégée par d'immenses murailles. Mais voilà qu'un jour, un Titan colossal fait une brèche dans la première muraille, permettant aux autres d'entrer et de faire un massacre. C'est là que nous rencontrons le jeune Eren, dix ans, qui va voir sa mère massacrer sous ses yeux. Un Evènement qui va le pousser à vouloir affronter les Titans coûtent que coûtent. 

J'ai aimé pas mal de chose sur ces trois tomes. Déjà l'histoire qui ramène à la mythologie (le Titan Cronos dévorant ses enfants afin de ne pas être détrôné comme le fut son père)(me lancez pas sur le sujet, je pourrais y passer des heures) et qui offre fort peu d'espoir à l'humanité (la voilà qui est décimé par elle-même finalement)(on reviendra surement sur ce point dans un moment). Ici, pas de grands héros aux supers pouvoirs qui réussit tout. A la place, on a surtout des gamins tendant de survivre face à des créatures qu'ils ne comprennent pas et qui les terrorisent, et des adultes pas forcément au meilleur de leur forme non plus. C'est d'ailleurs assez appréciable d'avoir des personnages qui ont peur au vu de ce qu'il se passe. Je pense que le manga n'aurait pas le même impact si les personnages étaient trop forts ou complètement froid par rapport à ce qu'il se passe. 

En parlant de personnage, j'ai plutôt apprécié le traitement d'Eren, mu par son envie de liberté mais aussi de vengeance. Même si pour l'instant, je ne l'ai pas vu beaucoup évolué (enfin si on veut, vu qu'il va quand même prendre la forme d'un Titan dans le troisième tome hein...), je ne doute pas qu'il va pas tarder à grandir. A côté de lui, on trouve Mikasa, qu'il a sauvé lorsqu'ils étaient enfants. C'est un personnage qui reste assez mystérieux en fait. Première de sa promotion, redoutable combattante, elle semble ne réussir dans ce qu'elle entreprend que pour rester avec Eren. C'est un point que je trouve un peu regrettable ça, mais peut-être que ça va changer au fur et à mesure (parce que le personnage a quand même l'air fort sympathique). Vient ensuite Armin, la tête pensante de l'équipe et son syndrome d'infériorité. Là aussi, on ne le voit pas beaucoup, Eren prennant pas mal de place pour l'instant, mais je pense qu'il a un vrai potentiel. Pour les autres, ils sont pour l'instant un peu trop anecdotique pour en parler (je suppose que Levi va pas tarder à entrer en scène, rien qu'avec le petit avant-gout qu'on a eu, j'ai hâte de voir ça).

Alors, j'en pense quoi de cette humanité sur le point de se faire dévorer par les Titans mais aussi par ceux qui la composent (parce que faut bien dire que le gouvernement humain est bien pourri aussi dans son genre) ? J'en pense que je vais surement continuer la série (surtout maintenant que je peux la prendre sur le kindle et que cela me permet un gain de place phénoménal dans la bibliothèque)(je vais peut-être enfin me remettre à lire des mangas dites donc). J'ai très envie de voir jusqu'où tout ça va nous mener.

mardi 15 janvier 2019

Polaris et autres nouvelles, H.P. Lovecraft

J'ai ce petit recueil de nouvelles depuis un moment dans ma PAL et je n'avais pas vraiment trouvé le temps de le lire. Mais j'apprécie beaucoup Lovecraft et je voulais vraiment découvrir la partie sur le Rêve de son oeuvre. Du coup, me voilà à plonger dans les Rêves dès début 2019.

Polaris et autres nouvelles, H.P. Lovecraft


Editeur : Librio
Collection : Imaginaire
Année de parution : 2010
Titre en VO : Polaris
Année de parution en VO : de 1918 à 1922
Nombre de pages : 74

A lire si :
- Vous aimez les nouvelles à ambiance
- Vous ne voulez pas vous faire trop peur mais un peu parfois

A ne pas lire si
- Vous voulez être surpris

Présentation de l'éditeur :

Rêve ou réalité : il est parfois difficile de faire la différence entre les deux, et cet état flottant est loin d'être une expérience agréable. Le héros de Polaris voit en songe, chaque nuit, une cité au nom céleste, Olathoé. Ses visions se précisant toujours davantage, il attend le sommeil avec impatience pour retrouver le pays de ses rêves. Il se plaît à découvrir ses paysages et ses habitants, au point de redouter le moment où il se réveillera pour se replonger dans le cauchemar de la réalité. Polaris et les autres nouvelles de cette anthologie présentent un monde cher à Lovecraft, empreint de mystère et d'onirisme, où le lecteur se perd dans les "contrées du rêve".

Mon avis

Polaris
La première nouvelle du recueil qui porte son nom est assez courte. Elle introduit parfaitement le cycle des Rêves de Lovecraft pour moi. Le narrateur nous décrit ce qu'il voit la nuit depuis sa fenêtre, les constellations, les planètes et surtout l'étoile polaire qui rayonne étrangement pour lui.Vient ensuite la description d'un rêve récurent chez lui. Bien que la nouvelle soit courte, elle entraîne directement le lecteur à se demander où commence le rêve et où s'arrête la réalité. On arrive même à se poser la question de quelle partie est réellement le rêve. Lovecraft arrive à nous perturber en rendant les deux très réelles.

La Quête d'Iranon
Maintenant que nous avons découvert le monde des Rêves avec Polaris, passons directement à celui-ci sans plus se soucier (ou presque) du Rêveur. Le jeune Iranon cherche la cité de sa naissance dont il serait d'ailleurs prince. Une cité où règne la joie, la musique et la beauté. Pour la trouver, il parcourt le monde de cité en cité. Mais jamais il n'arrive à se poser. C'est une nouvelle empreinte de nostalgie et (forcément me direz-vous) de rêverie dont la fin ne m'a pas tant surprise que ça mais qui fonctionne plutôt pas mal.

La Malédiction qui s'abattit sur Sarnath
La Malédiction... nous raconte comment la ville de Sarnath à sombrer dans l'oubli suite à une malédiction, du moins, elle nous raconte comment la ville a grandi suite à la destruction de sa voisine puis a été détruite suite à la malédiction du Dieu de la dite voisine. C'est une nouvelle très descriptive qui ne m'a pas tant touché que ça. Surtout qu'elle semble particulièrement convenue. En reste l'écriture de Lovecraft, capable de poser des ambiance sans le moindre problème et d’entraîner le lecteur sur quelques pages sans l'ennuyer (alors que ça pourrait comme histoire)

Hypnos
De ce que j'ai cru comprendre, Hypnos ne fait pas vraiment partie du cycle des Rêves de Lovecraft mais plus de la période Histoires Macabres. Je suppose qu'elle se trouve dans ce recueil parce qu'elle parle aussi de rêves (ou de cauchemars, tout dépend de là où l'on se place hein...). Bref, dans Hypnos, le narrateur nous raconte comment lui et son ami, suite à une étrange expérience dans le monde des Rêves, s'empêchent de dormir pour ne pas revivre leur effroi. Une fois encore, ce qui fait la force de la nouvelle c'est clairement la manière dont Lovecraft pose l'ambiance. Parce qu'en fait, on ne lit pas grand chose de réellement ultra flippant à la base, vu qu'on ne sait pas ce qu'il se passe. Par contre, l'ambiance joue beaucoup sur nos peurs et ça, moi, je trouve ça génial. Après, par contre, soit je m'habitue trop, soit les fins de Lovecraft sont ultra prévisibles...

Les Chats d'Ulthar
J'attendais avec une certaine impatience de tomber sur des chats dans une des nouvelles des Rêves. Il est connu que Lovecraft les a utilisé plusieurs fois dans ses nouvelles. Bon, ce n'est pas que j'ai été déçue de la nouvelle, c'est juste que comme d'habitude, j'ai imaginé plein de chose mais que finalement, c'était tout simple. La nouvelle est efficace, elle pose son ambiance sans le moindre problème mais elle est tellement prévisible...

Les Autres Dieux
Voilà la nouvelle à laquelle j'ai le moins accroché dans le recueil. Je ne sais pas si c'est parce que je l'ai lu alors que nous avions les beaux-parents sur facetime ou juste que j'ai eu un peu plus de mal avec elle, mais voilà, je ne me souviens pas de grand chose dessus, si ce n'est le sentiment de ne pas avoir tout compris (et je l'ai lu hier soir, hein...). Enfin, elle a l'avantage d'introduire Kadath et de parler des Dieux du monde de Lovecraft.

Le Témoignage de Randolph Carter
La dernière nouvelle du recueil est étrange. Elle introduit un des personnages récurent de l'univers de Lovecraft, Randolph Carter. Sauf que ce témoignage nous plonge direct dans l'action sans qu'on ne comprenne trop ce qu'il a pu se passer. Petit à petit, on va découvrir ce qu'il s'est passé et comment Carter a perdu la trace de son ami Harley Warren. On découvre que celui-ci, à l'aide d'un étrange livre, a ouvert une porte vers l'inconnu. Petit à petit, l'horreur monte jusqu'à la fin (prévisible une fois encore). Et même si j'ai trouvé la nouvelle étrange, je dois dire que cette introduction à l'histoire de Carter et surtout ce premier aperçu (pour moi en tout cas) du Necronomicon (qu'il faut que je finisse de lire, un an après l'avoir reçu, ça serait pas mal) et de ce qu'il renferme m'a plu.


Ma première incursion dans les Contrées du Rêve se sont donc parfaitement déroulées. Il faut dire que j'ai l'avantage d'apprécier la manière dont Lovecraft écrivait. J'aime comment il pose ses ambiances, petit à petit, sans trop en faire. J'ai apprécié aussi le mélange rêve/réalité de certaines des nouvelles, tout comme les parties presque fantasy d'autres. Au final, mon seul problème avec la plupart de ces nouvelles, c'est généralement leur fin, trop prévisible pour moi. En tout cas, il est sûr que je retournerai dans les Contrées du Rêve pour en découvrir plus.

lundi 14 janvier 2019

La Promesse des Ténèbres, Maxime Chattam

J'ai enfin fini toute la partie "Trilogie du Mal" de Maxime Chattam avec ce prequel à la série. Un roman que j'avais hâte de lire pour comprendre un peu plus Annabel et savoir ce qu'il a pu arrivé à son mari. Bon, du coup, je risque donc de spoiler un peu (mais je ne pense pas spoiler la Trilogie en elle-même).

La Promesse des Ténèbres, Maxime Chattam

Editeur : Albin Michel 
Collection :/
Année de parution : 2009
Format : AZW

A lire si : 
- Vous avez aimé la trilogie
- Vous aimez les thrillers à l'américaine
- Vous voulez plonger dans les ténèbres New Yorkaise

A ne pas lire si : 
- Vous n'aimez pas quand ça parait trop réaliste.

Présentation de l'éditeur : 

New York Mégapole de tous les possibles.
De tous les excès. Où la verticalité des buildings s'oppose à celle des souterrains, toujours plus profonds, peuplés de SDF. Où des hommes se déguisent en vampires pour se repaître de la vie de leur partenaire. Où l'industrie pornographique underground se développe à une inquiétante vitesse. Où l'on vend la mort filmée en direct. Au coeur de ce maelström, le journaliste Brady O'Donnel, dans le sillage de Rubis, femme envoûtante, plonge dans l'enfer.

Celui de la Promesse des Ténèbres.

Mon avis

J'avais hâte de me replonger dans l'univers de la Trilogie du Mal et d'enfin connaitre non pas la réponse à une des interrogations des romans, mais à l'un des mystères non résolu de ceux-ci, à savoir ce qu'il a pu arrivé à Brady O'Donnel, le mari d'Annabel. Parce qu'on apprend dès le second tome qu'il a disparu comme ça du jour au lendemain mais sans trop savoir ce qu'il a pu réellement arrivé. Or, la dite disparition est un élément clef du personnage d'Annabel dans les tomes précédents (ou suivants, suivant comment on se place hein). Et puis, bon, j'avais envie de savoir, parce que je suis curieuse. Et que je voulais savoir vers quel Mal allait nous entraîner Chattam dans ce tome.

Il y a beaucoup de chose qui m'ont plu dans ce roman, d'autre un peu moins. On va commencer par le moins, à savoir le personnage principal. Oui, carrément. J'ai eu du mal avec Brady. Je crois que j'ai un peu trop idéalisé le bonhomme durant mes lectures des deux tomes de la Trilogie avec Annabel. Du coup, il m'a semblé quand même être un peu con, le Brady, voire même un sacré connard parfois. J'ai eu beaucoup de mal à le suivre. Heureusement, il n'est pas le seul personnage principal et Annabel est aussi bien présente. Et même si j'ai eu du mal avec Brady, je dois avouer que leur couple fonctionne pas trop mal dans le roman. Brady est à une période de sa vie où il s'interroge, où une certaine routine a pris le pas sur le reste mais il tente tout de même de sauver son couple d'un désastre qu'il est le seul à voir (et à créer au final). De son côté Annabel ne se rend compte de pas grand chose, mais cela semble presque normal tant elle est obsédée par son boulot et la nouvelle enquête qui lui est tombée dessus.

Une enquête qui a tout à voir avec ce qu'il arrive à Brady dès le début du roman. Mais d'ailleurs, il lui arrive quoi (non parce que j'ai même pas commencé par ça quoi...)(2019, l'année où mes avis partent en tout sens...). Et bien, alors qu'il vient de boucler son dernier sujet et qu'il se fait chier à ne pas en trouver un autre, il va être le témoin du suicide d'une actrice de porno. Un suicide violent qui va le marquer. IL va tout faire pour découvrir ce qu'il est arrivé à cette femme, même le pire. Or, c'est Annabel et Jack qui récupère l'enquête sur le suicide. Va commencer pour les deux époux un jeu du chat et de la souris pour qu'elle ne découvre pas l'implication de son mari dans tout ça.

Autant le dire, j'ai été happé par cette nouvelle plongée dans le mal. Cette fois, nous allons découvrir le porno underground et plus précisément les dérives de celui-ci, lorsqu'il n'est plus question de jouer mais bel et bien de la réalité la plus cruelle qu'il puisse y avoir (je sais que ça a un nom, mais j'arrive pas à mettre le doigt dessus)(si vous l'avez, je veux bien que l'on éclaire ma lanterne), lorsque nous compte que la jouissance, même si cela doit tuer celui qui subit. Mais il n'y a pas que ça. Il y a aussi la plongée dans les bas-fond de New-York, vers ses égouts et le peuple qui y vit. Cette plongée-là m'a pas mal marqué. Parce que ce qu'on y découvre est un reflet de ce qu'il se passe en haut en plus exacerbé, je dirais. Elle m'a aussi rappelé celle de Brolin dans In Tenebris. Sans parler du fait que les personnages les plus intéressants du roman apparaissent à ce moment-là. 

Enfin, il y a les autres personnages donc. Annabel est finalement presque la même que dans les autres tomes. J'aurais cru voir un vrai changement mais en fait pas tant que ça. Par contre, ce n'est pas le cas avec Jack Thayer. Déjà, j'ai été ravie de le revoir, ensuite, je dois bien dire que son personnage a évolué entre cette Promesse des Ténèbres et In Tenebris. Ici, il est moins cynique, mais aussi bien plus protecteur envers Annabel. La réponse a ses changements vient bien plus tard (à la toute fin quoi) et je dois bien dire que je ne m'y attendais pas vraiment et que ça me plait beaucoup. IL y a aussi toute la cohorte de perso secondaires tous aussi passionnants les uns que les autres, surtout du côté de Brady et de Oz (je vous laisse découvrir ce que s'est). 

Au final, j'ai eu du mal avec l'un des personnages principaux mais par contre je me suis régalée avec tout le reste. Le livre est assez dérangeant pour me donner envie de savoir ce qu'il va se passer et j'ai eu beaucoup de mal à le lâcher ce weekend (j'ai même dépassé mon heure pour éteindre la lumière le soir hier pour le finir)(oui, je suis une vieille qui dort tôt en plus). Bref, j'ai passé un très bon moment de lecture.

Par contre, je me pose une question, les gens qui l'ont lu autour de moi ont apparemment pas mal flippé en le lisant. Moi, ça m'a juste ultra intriguée. J'ai pas eu peur une seule fois. Alors je me demandais si c'était moi qui n'arrivait plus à m'émouvoir de quoique se soit en lecture ou juste qu'en fait, il n'est pas si flippant que ça ?



dimanche 6 janvier 2019

L'Ombre des Anciens, Le secret de Ji, tome 3, Pierre Grimbert

Je continue gentiment ma lecture du Secret de Ji et me voilà déjà dépassant allègrement les 3/4 de ce premier cycle. Je continue à être ravie de redécouvrir cette saga même si parfois, j'y trouve quelques défauts. N'empêche, qu'est-ce que c'est agréable à lire.

L'Ombre des Anciens, Le secret de Ji, tome 3, Pierre Grimbert

Editeur : France Loisir
Collection : Fantasy
Année de parution : 2006
Nombre de pages : 352

A lire si 
- Vous aimez la fantasy à l'ancienne
- Vous aimez les quêtes initiatiques

A ne pas lire si :
- Vous n'aimez pas les longues séries
- Vous voulez que ça aille vite

Présentation de l'éditeur : 

Combien de temps Corenn, Grigan, Rey, Bowbaq et leurs enfants sauront-ils échapper aux exécuteurs ? 
De la tour Profonde de Romine au Grand Temple ithare, des monts Bumeux au val Guerrier, les héritiers poursuivent la quête désespérée dont l'issue fixera le sort des Hauts-Royaumes.
Peuvent-ils profaner impunément le plus protégé des secrets des dieux ?
Chacune de leurs découvertes sera un pas de plus sur le chemin de la damnation

Mon avis

J'avais pas fait attention à la quatrième de couverture jusqu'à il y a une minute quand je l'ai tapé ici. Qu'est-ce qu'elle semble lugubre avec son "chemin de la damnation" dites donc. A croire qu'on arrive vraiment à la fin du cycle et que nos héritiers sont réellement dans la merde. Bon d'accord, c'est un peu le cas, mais cette espèce de ton mélodramatique me fait bien rire en fait. Bref, passons.

Nous dépassons avec ce tome la moitié du cycle pour arriver à sa presque fin (manque plus qu'un tome pour le Secret de Ji avant de passer aux Enfants de Ji)(qui sera le dernier pour moi en terme de relecture, je n'ai pas le troisième cycle chez moi)(par contre, il est possible que je me l'offre dans l'année si ma lecture du second cycle ne fait pas trop redite avec le premier). Et autant dire que nous avons pas mal à rattraper après l'apparente immobilité du tome 2.

Si j'avais trouvé le second tome un peu lent, surtout dans sa première partie, il n'en est rien avec ce troisième tome. Comme je le disais, Grimbert se rattrape et envoie ses personnages au turbin. Il est temps d'avoir des réponses et de voyager un peu. Autant dire que le programme est vaste et qu'en plus de ça, on ne va pas se préoccuper seulement des Héritiers. Cette fois, l'auteur, puisque nous avons nos réponses à ce sujet (ou à peu près en fait)(mais on se doute pas mal de ce qu'il se passe de l'autre côté), nous entraine côté "méchant". Des passages que j'ai apprécié, déjà parce qu'on quitte un peu nos héritiers (même si je les aime, parfois, ils sont un peu lourds), mais aussi parce qu'ils apportent de vrais plus à l'histoire (par contre, il donne aux lecteurs une petite avance sur les personnages qui peut déranger niveau révélations aux héritiers). Mais je n'en dirais pas plus vu que ça poilerait pas mal ceux qui n'ont pas encore lu (et ça serait dommage)(et non, en 2019, je ne réduirais pas le nombre de parenthèse dans mes posts, désolée, ou pas d'ailleurs). 

Mais revenons un peu à nos Héritiers. Afin d'avoir des réponses (qui tomberont pour la plupart dans ce tome d'ailleurs), les voilà partie pour fouiller la Tour Profonde de Romine, aka la plus vieille bibliothèque de leur monde. Un passage que j'aime toujours autant (et celui qui m'avait le plus marqué leur de ma première lecture puisque je m'en rappelais plutôt bien) où les livres se mêlent aux fantômes. Ne trouvant pas forcément ce qu'ils veulent (mais trouvant tout de même quelque chose d'important), ils partent ensuite pour Ith à la recherche du journal d'Achem, l'un des premiers émissaires et ancêtres de Lana. Une occasion d'ailleurs pour nous d'en apprendre un peu plus sur Lana qui jusque là était un peu en retrait par rapport aux autres (et de mettre en place la romance entre elle et Rey). Malheureusement, les Héritiers devront continuer suite à cette découverte afin d'entrer dans le Jal'Dara et en percer les secrets. 

Si l'aventure est bien présente (on traverse quasiment les trois quart de la carte de Ji dans ce tome)(merci Wikipédia pour la carte d'ailleurs), on ne va pas en oublier les personnes qui la subissent. Et il leur arrive pas mal de chose. Comme je le disais, Lana vient en premier plan. On l'attendait depuis sa venue dans le tome deux et même si j'ai parfois envie de la secouer, je l'aime beaucoup notre érudite. J'apprécie aussi que son début de romance ne prennent pas autant de place que ce qu'il se passe entre Léti et Yan par exemple (quoique c'est moins flagrant dans ce tome que dans le précédent)(et ça fait du bien). D'ailleurs, en parlant des romances, je les trouve moins envahissantes et ça, c'est plutôt cool. On se concentre un peu plus sur autre chose, comme les pouvoirs grandissant de Yan par exemple. Même si je trouve parfois que c'est un peu gros (le gars il a découvert ses pouvoirs même pas un mois avant et il est plus puissant que Corenn voire même que la plupart des magiciens qui doivent vivre dans le monde de Ji). Seul problème, il n'y a finalement peut-être que Lana et Yan qui évolue réellement dans ce tome, avec peut-être un Bowbaq plus présent lui aussi. Les autres sont un peu trop en retrait. En même temps, ça se comprend avec sept personnages principaux dont certains ont été plus présent que d'autres dans les tomes précedents.

Enfin, le gros point fort de ce tome, c'est forcément les révélations de celui-ci. Bon, je vais pas trop en parler pour ne pas spoiler, mais on en découvre soudainement beaucoup sur ce qu'il se passe sur l'île de Ji. Si l'idée de départ n'est pas forcément nouvelle (et qu'elle a été reprise dans bien des fictions), je trouve toujours interessant la manière dont elle peut être traitée. Et forcément, le fameux secret de Ji me plait énormément. Seul soucis, le côté un peu trop manichéen de la chose, il n'y a pas assez de nuances dans la façon dont tout cela est traité et c'est bien dommage à mon gout. 

Au final, c'est un tome des plus importants dans la saga et enfin nos héritiers bougent. On comprend un peu mieux ce qu'il a pu se passé et ce que cela a engendré, cent ans plus tard. Même si toutes les réponses ne sont pas là (parce que sinon, ça serait juste une trilogie, hein), on en a pas mal et autant dire que tout ça va pas mal perturbé nos héritiers. 

mercredi 2 janvier 2019

Le fils de L'ombre, la Trilogie de l'Ombre, tome 1, Jon Sprunk

Avant de commencer cet avis, je tiens à vous souhaiter une bonne année. Que 2019 vous soit bénéfique en tout point.
Cette année, je ne compte pas faire de bilans (j'ai la flemme), ni même prendre de résolutions (je ne les tiens jamais). Du coup, je vous évite l'article qui va avec tout ça. Et je passe direct à ma première lecture de 2019, lu tranquillement chez mes beaux-parents entre deux gros repas (soit entre les deux heures séparant le repas du midi de celui du soir)(j'ai une sainte horreur de ce genre de journée avec repas fleuve mais n'étant pas chez moi, j'ai bien du m'y plier). Bref, nous voici avec de la fantasy à assassin, genre pour lequel j'ai toujours une petite appréhension.

Le fils de L'ombre, la Trilogie de l'Ombre, tome 1, Jon Sprunk

Editeur : Bragelonne
Collection : Fantasy
Année de parution : 2012
Titre en Vo : Shadow book one, Shadow's son
Année de parution en VO : 2010
Format : AZW

A lire si : 
- Vous voulez de la fantasy à assassin donc
- Vous voulez une lecture rapide

A ne pas lire si : 
- Vous aimez les très gros complots
- Vous voulez de la noirceur, de la vraie.

Présentation de l'éditeur : 

Dans la ville sainte d'ophir, traitrise et corruption rodent à tous les coins de rue. L'endroit rêvé pour un assassin dénué de scrupules et sans allégeance. Caim gagne sa vie à la point de l'épée, jusqu'au jour où un contrat le projette en pleine machination. Confronté à des hommes de loi véreux, à des tueurs rivaux et à la sorcellerie venue de l'Au-delà, il peut compter sur Joséphine, la fille de sa dernière victime, et sur Kit, un fantôme qui lui veut du bien. Caim ne se fit qu'à ses couteaux, mais pour déjouer cette conspiration qui prend sa source au coeurs de l'empire, il doit s'approprier son héritage, celui du Fils de l'Ombre.

Mon avis

Je n'ai pas lu de fantasy à assassin depuis la Trilogie de l'Ange de la Nuit, il me semble. Et avant lui depuis l'Assassin Royal (les tomes du Fou et de l'Assassin ne comptant pas, puisque ça reste l'Assassin Royal). Je l'avais déjà dit lors de mon avis sur l'Ange de la Nuit, j'ai tellement aimé Fitz que j'ai du mal à ne pas voir des copies de lui dans ce genre de roman. Après avoir découvert la trilogie de Weeks, qui fut un coup de coeur, je m'étais dis que je devais redonner sa chance à ce genre de roman, tout en gardant l'appréhension de ne trouver que des pâles copies de Kylar et de Fitz. Autant dire que pour ce pauvre Caim ce était pas gagné d'avance. 

Le premier chapitre annonçait du pas trop mal. Je me suis enthousiasmée sur le roman, appréciant rapidement Caim et sa drôle d'amie, Kit. Et puis, rapidement, j'ai commencé à voir quelques ressemblances avec ce que j'avais pu déjà lire et finalement un gros mélange de pas mal de chose. Et vous savez quoi ? Ben même si ça n'a pas toujours ultra bien marché pour moi, j'ai continué, toujours autant enthousiasmée par ma lecture. Ça peut paraitre étrange mais outre un style qui pousse à toujours vouloir lire plus avant, j'ai pas mal apprécié le mélange étrange que nous offre Sprunk sur ce premier tome et surtout, j'ai clairement envie de savoir ce qu'il va en faire par la suite. 

Parlons un peu du dit mélange. Bien entendu, nous voilà sur de la saga à assassin et à complot. Bon, pour le complot, on reste sur du simple pour l'instant, pas trop de ramification, pas trop d'inconnu non plus. J'ai connu plus complexe mais en même temps, nous ne sommes que sur un tome un d'une trilogie qui pourrait surement être plus dense sur ce point (exemple, le premier tome de l'Ange de la Nuit était le moins dense des trois, alors, je ne me fais pas de soucis). Ca reste donc classique. Là où Sprunk en ajoute, c'est avec son héros, Caim, et ses origines. Le jeune homme est suivi par une sorte de fantôme/fée depuis son enfance. Petit à petit, lui et le lecteur vont comprendre qu'il existe un autre monde, dans le style de la féérie de chez nous mais en pas mal plus sombre. D'ailleurs, j'ai hâte d'en apprendre plus sur cette étrange contrée qu'on ne fait qu'entrevoir pour le moment. Mais malgré ça, on finit par revenir sur du classique avec un assassin, les Ombres et un empire à restaurer. 

C'est là qu'interviennent les personnages. J'ai apprécié Caim même si je l'ai trouvé parfois trop parfait dans son rôle (le gars est blessé bien comme il faut et il s'en sort quand même presque trop facilement...). Il reste un assassin de fantasy. Heureusement, ses deux plus proches relations dans le roman sont plus interessantes. On commence par Joséphine, la fille de l'homme qu'il aurait du tuer (mais qui l'a été avant qu'il n'arrive). La relation prend forme petit à petit, passant de la haine totalement de la jeune femme envers lui (elle pense qu'il a tué son père, je rappelle) à de la confiance puis un petit autre chose qui commence à peine à naitre à la fin du tome (oui, faut bien un peu de romance hein). En plus de ça, la demoiselle n'a pas sa langue dans sa poche et vu ce qu'elle subit, elle reste un personnage assez fort. Puis, il y a Kit, l'être éthéré qui suit Caim. Kit, c'est la garce par excellence qui cache un grand coeur au fond d'elle. On ne sait pas encore trop ce qu'elle est, ni pourquoi elle est là (ou pas d'ailleurs, elle disparait pendant une bonne partie du roman) mais elle m'intrigue beaucoup. Les personnages secondaires sont assez effacés quant à eux, et j'ai trouvé un peu dommage que Levictus, méchant de ce tome, ne soit pas plus présent (parce qu'il envoie pas mal, plus que Ral, l'autre méchant qui finalement n'est qu'un petit despote en manque de reconnaissance)(et donc sans saveur pour moi).

Au final, j'ai trouvé le roman assez classique pour une histoire d'assassin mais j'ai apprécié suivre les aventures de Caim. J'ai tendance à me dire que la saga va aller en s'améliorant avec les deux autres tomes (je l'espère beaucoup en tout cas). En tout cas, malgré quelques passages qui forcément me font penser soit à l'Assassin Royal soit à l'Ange de la Nuit (surtout à celui-ci d'ailleurs au final), je ne me suis pas ennuyée une seule seconde et j'ai aimé ma lecture. Bref, j'enchainerais surement rapidement avec le tome deux (merci la dernière Op bragelonne qui m'a permis de me prendre les trois tomes, une fois encore).