vendredi 16 juillet 2021

Astrevise, Skyward, tome 2, Brandon Sanderson

Il était temps que je lise le second tome de Skyward, même si maintenant je râle qu'on aura pas le prochain avant un moment. Et puis, ça me change un peu de ma relecture de Fils-de-Brume (que je ne vais pas tarder à continuer d'ailleurs).

Astrevise, Skyward, tome 2, Brandon Sanderson

Editeur : Le livre de poche
Collection : 
Année de parution : 2021
Titre en VO : Skyward, book 2: Starsight 
Année de parution en VO : 2019
Nombre de pages : 630

A lire si :
- Vous voulez du Young-Adult qui flirte gentiment avec l'adulte
- Vous aimez les IA un peu bizarre
- Vous voulez des phases de vol passionnantes

A ne pas lire si :


Présentation de l'éditeur : 

Spensa est devenue pilote et s’est engagée dans la guerre sans fin qui oppose les derniers survivants de l’espèce humaine, menacée d’extinction, aux Krell, un mystérieux peuple extraterrestre. Ayant réussi à faire réhabiliter la mémoire de son père, accusé injustement de trahison, Spensa est maintenant membre à part entière de la Force de Défense Rebelle.
Alors qu’elle vient tout juste de commencer à prendre la mesure de ses nouveaux pouvoirs cytoniques, Spensa reçoit d’une extraterrestre mourante, Alanik, les coordonnées de la station spatiale Astrevise, où se trouve la clé de la survie de l’humanité. Elle décide d’infiltrer le lieu et se trouve malgré elle piégée dans des intrigues politiques qui la dépassent. 

Mon avis

J'avais très envie de lire la suite de Skyward. J'ai tellement aimé le premier que j'avais déjà eu plusieurs fois envie de le relire (alors que je l'ai lu seulement en novembre de l'année dernière, mais ça me fait toujours ça avec Sanderson (là, je me relirais bien Elantris par exemple si je n'avais pas Fils-de-Brume à finir). Du coup, quand j'ai enfin eu fini de lire mes quelques obligations (pour cause de challenge) et que mes problèmes de santé se sont enfin fait la malle, je me suis un peu jetée dessus. 

On se retrouve quelques mois après la bataille d'Alta II qui cloture le premier tome. L'humanité est toujours boqués sur Détritus par les Krell mais à commencer à prendre pieds sur les plateformes entourant la planète, première ligne de défense de celle-ci. Spensa et l'escadrille Skyward (je suis désolée, je n'arrive pas à la nommer Vers les Etoiles comme en français, je ne sais pas pourquoi)(alors que je lis en VF et que dès que je voyais le nom, mon cerveau faisait le switch sans même que je ne m'en rende compte)). Un jour, lors d'une attaque, Spensa et Kimmalyn sauvent une extraterrestre. Celle-ci donne les coordonnées d'Astrevise, une immense station spatiale de la Supériorité à Spensa. La jeune femme va s'y infiltrer pour essayer de découvrir les secrets de l'hyperpropulsion mais aussi de ses pouvoirs. Elle ne se doute pas qu'elle va devenir un pion dans l'échiquier politique...

Spensa est enfin devenue pilote. Mieux (enfin pas trop pour elle), elle est devenue une héroine. Suite à ses actions durant Skyward, elle a pu réhabiliter la mémoire de son père et pense vivre une vie enfin à peu prés normale aux commandes de son vaisseau. Ou pas, donc. Parce que Spensa est une cytonique, quoique cela puisse réellement dire. Parce que sa planète est toujours la cible de la Supérioté et, surtout, parce que les Fouilleurs, un ennemi pire que tout le reste, sont toujours présent, quelque part dans le nulle part. Pour répondre à toutes ses questions sur ce qu'elle est mais aussi pour sauver Détritus, elle va prendre la place d'Alanik, une extraterrestre, et infiltré une station spatiale. 

On la découvre alors un peu plus posée que ce qu'elle nous a déjà montrer. Bon, Spensa reste Spensa. Elle est têtue, casse-cou, parfois peu sûre d'elle. Elle a un peu arrêter de déclamer de grandes phrases un brin barbare contre ses amis et ennemis aussi. Mais globalement, c'est bien elle. J'aime beaucoup cette nouvelle Spensa qui réfléchit un peu plus avant de se lancer (bon pas toujours beaucoup, on va quand même le dire). Sa relation avec M-Bot aussi évolue dans le roman. L'IA du vaisseau prend de plus en plus conscience de lui-même et cela déstabilise les deux personnages. J'aime toujours autant l'IA, qui garde une fraicheur apaisant dans le monde de brute où vit la jeune femme. Et puis, il y a les nouveaux venus. Car, si Spensa est séparée de son escadrille, elle va en trouver une autre, faite presque entièrement d'extraterrestre. On y trouve Hesho et son équipage, des sortes de gerbilles-renard. Hesho, leur capitaine (et roi aussi) remplace un peu Spensa dans les envolées lyriques. Il y a aussi Vapeur, un être fait d'odeur ou encore Morriumur, um dione pas encore né (iel est le peut-être résultat de l'accouplement de ses parents, mais je vous laisse découvrir).

L'histoire, elle, semble banale et un peu répétitive dans les phases de vol. Elle est surtout là pour nous faire comprendre les erreurs/horreurs des guerres et ce qui en découle, et surtout la manière dont l'on peut percevoir l'autre, que se soit justement l'autre-ennemi ou juste l'autre-étranger (vous m'excuserez les termes un peu vastes).  J'ai grandement apprécié l'emploi des pronoms neutres tout le long du roman pour les extraterrestres non genrés (les diones ou les varvax par exemple), le cas des diones étant des plus intéressants puisqu'ils sont clairement nonbinaires tout le long de leur vie, se définissant par exemple par parent droit ou parent gauche lorsqu'ielles ont des enfants (j'ai aussi découvert le mot onclante pour parler des oncles et tantes dans ce cas, j'ai beaucoup aimé). Sur ce point Mélanie Fazy a fait un formidable travail de traduction que l'on peut vraiment apprécié. La différence et son acceptation est vraiment au centre de toute l'histoire et c'est franchement sympa.

Mais est-ce que ce roman n'a pas de défaut ? Ben si, pour moi, par contre, il en a un. Il est un poils long. Alors oui, Sanderson est un pro du pavé, mais il est aussi capable de faire court (Légion, qui est juste génial, en est la preuve). Par contre, il semble qu'il ne soit pas tout à fait capable d'écrire un roman de taille plus commune. Ici, parfois, il parle trop. Certains passages sont trop longs à mon gout. 

Au final, on s'en doute malgré quelques longueurs, c'est un coup de coeur de mon côté. J'ai toujours autant envie de voler dans l'espace avec Spensa (j'ai pas parlé de ça, mais les vols spatiaux sont plutôt cohérent dans leur ensemble par rapport au fait que ce soit dans du vide (pas de bruit, inversion des poussées pour freiner etc...)). J'ai beaucoup apprécié aussi que ce Young-Adult se penche sur la non binarité et les genres et qu'il le fasse de manière assez intelligente (il y a aussi une partie sur le transhumaniste)(et ça, même si ça veut surtout pour les races extraterrestres, j'aurais peut-être voulu voir certaines choses chez les humains, mais comme on les voit pas beaucoup beaucoup). Bref, vivement la suite (la série est prévue sur quatre bouquins, le troisième aurait du sortir en VO au printemps, il le serait en novembre, ce qui fait qu'on l'aura surement fin d'année 2022 voir début 2023)


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