mardi 30 mai 2023

Une colonne de feu, Ken Follet

 Hum... Ce livre est un de mes cadeaux d'anniversaire d'il y a quoi, trois ans ? Un truc comme ça. Il m'impressionnait un peu, avec ces quelques milles pages (pas tout à fait en fait) écrit en tout petit. C'est marrant, parce que d'habitude, ce n'est pas quelque chose qui me dérange. Mais là, oui, peut-être parce que c'est de l'historique aussi. Bref, j'ai fini par enfin le sortir et le lire.

Une colonne de feu, Ken Follet

Editeur : Le livre de poche
Collection : 
Année de parution : 2019
Titre en VO : A Column of Fire 
Année de parution en VO : 2017
Nombre de pages : 992

A lire si :
- Vous appréciez la période des guerres de religion
- Vous voulez un roman d'espionnage, mais pas que.
- Vous voulez un one-shot qui n'en est pas tout à fait un

A ne pas lire si :
- Vous n'aimez pas les romans multichoraux.

Présentation de l'éditeur : 

Noël 1558, le jeune Ned Willard rentre à Kingsbridge : le monde qu'il connaissait va changer à tout jamais... Les pierres patinées de la cathédrale dominent une ville déchirée par la haine religieuse et Ned se retrouve dans le camp adverse de celle qu'il voulait épouser, Margery Fitzgerald.
L'accession d'Élisabeth Ire au trône met le feu à toute l'Europe. Les complots pour destituer la jeune souveraine se multiplient, notamment en France ou la séduisante Marie Stuart – considérée comme l'héritière légitime du royaume anglais et issue de la redoutable famille française de Guise – attend son heure. Pour déjouer ces machinations, Élisabeth constitue les premiers services secrets du pays et Ned devient l'un des espions de la reine. À Paris, il fait la connaissance de la libraire protestante Sylvie Palot dont le courage ne le laisse pas indifférent...
Dans ce demi-siècle agité par le fanatisme qui répand la violence depuis Séville jusqu'à Genève, les pires ennemis ne sont cependant pas les religions rivales. La véritable bataille oppose les adeptes de la tolérance aux tyrans décidés à imposer leurs idées à tous les autres – à n'importe quel prix.

Mon avis

Il a toujours des périodes historiques qui nous intéressent plus que d'autre. Personnellement, la période que couvre le roman, à savoir de 1558 à environ 1605 (un peu plus en réalité, mais c'est le dernier évènement important) n'est pas celle que je préfére, ni celle que je connais le mieux, surtout pas côté anglais. Mais j'aime beaucoup les romans d'espionnages et j'ai adoré les Pilliers de la Terre, dont il est une suite (enfin, si on veut, ça se lit ultra bien en indépendant et il n'y a des références qu'à certains personnages, vite fait, d'un Monde sans Fin que je n'ai pas lu). Donc c'est parti.

Nous allons suivre la vie de plusieurs personnages pendant plus d'un demi-siècle à peu prés. Tous auront plus ou moins un rôle important dans les guerres de religions qui vont éclater un peu partout. Parce que n'oublions que nous sommes dans une période fort peu incline à la paix. Calvin prône le protestantisme partout en Europe, alors que la plupart des rois et reines sont bien bien catholiques. Les protestants sont alors vu comme des hérétiques, et qui dit hérétiques, dit forcément massacres et buchés. Or, en Angleterre, tandis que Marie Tudor, fervente catholique n'a pas d'héritier et surtout, ne va pas tarder à mourir. Pour la remplacer, deux femmes sont pressenties :  Marie Stuart, reine d'Écosse et future reine de France, et Elisabeth Tudor, sœur (pas tout  fait légitime aux yeux de beaucoup). C'est à travers le destin de ces deux femmes (enfin pas que), que nous allons découvrir ce qu'il se passe. Et pour cela, rien de mieux qu'une galerie de personnages mêlant perso fictifs et réels.

Je ne pas vais pas vous faire un inventaire complet des personnages tant il y en a. Parmi les principaux, nous suivons surtout Ned. Ned est un jeune homme plutôt protestant au départ qui va par la force des choses entré au service de la reine Elisabeth. Mieux, au fur et à mesure des années, il va cotoyer les grands de ce monde et devenir maitre espion. Ainsi, il vivra les grands évènements de cette époque, dont, probablement le pire de tous, la nuit de la Saint Barthélemy (il sera en France à ce moment-là). On a aussi Margery Fitzgerald, son amour de jeunesse, qui elle est catholique. Mariée au comte de Shiring, elle va traverser beaucoup d'épreuve et finira par être à la tête d'un réseau clandestin de moine catholique. Il y a aussi Sylvie, française protestante, qui se donne pour mission de réprendre la vraie foi. Côté plus "méchant", on aura le frère de Margery, qui passera sa vie à comploter contre la reine, Pierre Aumande, âme damnée de la famille de Guise. Mais ce sont surtout les personnages historiques (légèrement revu par l'auteur pour coller, tout comme il l'a fait avec les évènements) que j'ai aimé suivre, dont Marie Stuart et son destin.

Et puis, il y a les évènements. Grace à ses personnages, nous découvrons aussi bien ce qu'il se passe en Angleterre, qu'en France ou en Espagne ou Pays-bas ou encore même en nouvelle-Espagne. Et il faut dire que l'époque fut passionnante pour qui aime la politique (et malheureusement les guerres). Forcément, ça m'intéresse, même si je n'aime pas les guerres de religion de base. Mais, Follet réussit le pari de ne pas rendre ça aussi ignoble que ça a pu l'être (et pourtant, quelques scènes sont franchement pas géniale à lire)(celle de la nuit de la Saint Barthélemy par exemple) et surtout, il dresse un portrait de l'Europe de cette époque plutôt juste.

Au final, c'est le genre de livre que je dévore. D'ailleurs, j'ai mis un peu moins de trois semaines pour le lire celui-ci alors qu'il y a le nouveau Zelda qui occupe bien ma vie. Ce n'est pas un coup de coeur à cause de quelques longueurs et du fait que les personnages sont parfois trop manicheens pour moi (un problème déjà rencontré avec les Piliers de la Terre d'ailleurs). Hâte de lire Un monde sans fin maintenant (que j'ai, il me semble dans mon kindle)

mercredi 24 mai 2023

Il est grand temps de rallumer les étoiles, Virginie Grimaldi

 J'avoue, j'ai besoin de feel-good en ce moment. Et Madame Grimaldi est bien connu pour ça. D'ailleurs, moi, j'avais bien aimé le Parfum du bonheur est plus fort sur la pluie. Et puis, il est grand temps( faisons court) a tout de même était nommé livre préféré des français par france 2. 

Il est grand temps de rallumer les étoiles, Virginie Grimaldi

Editeur : Fayard
Collection : 
Année de parution : 2018
Format : epub

A lire si : 
- Vous voulez une belle histoire familiale
- Vous aimez les road trip

A ne pas lire si : 
- Emotionnellement vous êtes quand même un peu fragile

Présentation de l'éditeur : 

Anna, 37 ans, croule sous le travail et les relances des huissiers. Ses filles, elle ne fait que les croiser au petit déjeuner. Sa vie défile, et elle l’observe depuis la bulle dans laquelle elle s’est enfermée. À 17 ans, Chloé a des rêves plein la tête mais a choisi d’y renoncer pour aider sa mère. Elle cherche de l’affection auprès des garçons, mais cela ne dure jamais. Comme le carrosse de Cendrillon, ils se transforment après l’amour. Lily, du haut de ses 12 ans, n’aime pas trop les gens. Elle préfère son rat, à qui elle a donné le nom de son père, parce qu’il a quitté le navire. Le jour où elle apprend que ses filles vont mal, Anna prend une décision folle : elle les embarque pour un périple en camping-car, direction la Scandinavie. Si on ne peut revenir en arrière, on peut choisir un autre chemin.

Mon avis

Je reste persuadée qu'il y a des moments dans notre vie ou un roman va plus nous parler qu'à un autre. C'est une des raisons que je lis finalement peu de roman de littérature blanche. Parce que ce n'est jamais vraiment le bon moment. ll est grand temps traine dans ma PAL depuis au moins deux bonnes années, si ce n'est plus. Il me faisait envie, à chaque fois que je le voyais dans le kindle. Mais je ne l'ai jamais ouvert jusque là. Ce n'était pas le moment. Qu'est-ce qui a fait que là, ça l'était ? Je ne sais pas trop. Mais il fallait que je le lise.

Anna à 37 ans. Epuisée par la vie, le boulot, et tout ce qui va autour, elle ne fait plus que croiser ses filles au petit déjeuner. Sa routine est bien forgée, tellement qu'elle ne voit pas ce qu'il se passe autour d'elle. Or, quand son patron la vire pour faire bosser sa maitresse, qu'elle se rend compte que son ainée, Chloé refuse de vivre ses rêves pour l'aider et que sa cadette est harcelée, rien ne va plus. Au bord du gouffre, autant psychologique que financier, elle prend une décision qui devrait changer leur vie, à toutes les trois. Elles partent en camping-car, direction la Scandinavie. De ce voyage, elle espère beaucoup et il va se révéler peut-être plus merveilleux que ce qu'elle ne le pensait, et cela malgré les disputes, les incidents et les surprises.

Je ne vais pas vous mentir, ceci est un coup de cœur. Un de ces livres que j'ai eu du mal à lâcher, qui m'a fait passer du rire aux larmes, qui m'a émerveillé. Il y a quelque chose dans les mots de l'autrice, dans la façon qu'elle a de voir le monde autour d'elle, de parler de la famille, qui me plait, beaucoup. C'était déjà le cas dans le Parfum de la pluie, d'ailleurs. Vous savez, il n'y a pas besoin d'écrire à la manière des auteurs que l'on dit "grands" ou "classiques" pour toucher les gens. Et ça, madame Grimaldi, elle l'a bien compris. Dans ce roman, elle use aussi bien de la voix d'Anna, que du blog de Chloé, sa fille ainée, ou du journal intime de Lily, la cadette. Les trois voix sont différentes, modernes et m'ont parlé, personnellement. Assez pour que je ressente ce que les trois ressentent. Et pour moi, c'est vraiment quelque chose d'important.

Il y a de très belles choses dans ce roman. Un road-trip qui ne me déplairait pas de faire (mais comme Anna, je suis sujette aux crises d'angoisses, et ça me stresse trop), l'amour entre la mère et ses filles, à la fois si simple et si compliqué, les histoires des autres camping caristes qu'elles rencontrent durant leur voyage. Il y a aussi des choses moins sympa ; le père qui monte les filles contre leur mère, la raison de leur séparation, les ennuis d'Anna, Chloé qui cherche à ce qu'on l'aime à tout prix, Lily qui préféré les cailloux plutôt que parler aux gens etc... En réalité, il y a beaucoup de point qui m'ont fait penser à ma propre vie, ou à celle d'un proche, par exemple. C'est pour moi, la grande magie de Virginie Grimaldi, ça.

Franchement, je ne saurais comment vous décrire parfaitement ce roman. Juste, sachez que je vais l'offrir à ma maman, parce que je crois vraiment qu'il lui parlera autant qu'à moi. Parce que c'est une histoire de mère et de fille. Je ne sais pas s'il aura vraiment réussi à rallumer les étoiles chez moi, mais en tout cas, il va faire parti de ces romans qui vont me rester. 

vendredi 12 mai 2023

Eleanor Oliphant va très bien, Gail Honeyman

 C'est marrant, j'ai vu passé plusieurs fois ce roman depuis sa sortie, je ne me suis toujours dit qu'il pourrait être sympa et je n'ai jamais sauté le pas. Jusqu'à maintenant. Il a fait parti de mes prises du mois dernier à la médiathèque, avec Normal People et la Fraternité que j'ai donc moyennement apprécié. Allais-je encore être déçue ? C'est ce que nous allons voir.

Eleanor Oliphant va très bien, Gail Honeyman

Editeur : Fleuve
Collection 
Année de parution : 2017
Titre en VO : Eleanor Oliphant is Completely Fine
Année de parution en VO : 2017
Nombre de pages : 432

A lire si : 
- Vous aimez les personnages principaux atypiques
- Vous aimez votre dictionnaire (partout, juste que j'ai ajouté plein de nouveaux mots dans ma liste de mots nouveaux)

A ne pas lire si : 
- Vous ne voulez pas de discours à la première personne

Présentation de l'éditeur : 

Éleanor Oliphant est un peu spéciale.
Dotée d'une culture générale supérieure à la moyenne, peu soucieuse des bonnes manières et du vernis social, elle dit les choses telles qu'elle les pense, sans fard, sans ambages.
Fidèle à sa devise "Mieux vaut être seule que mal accompagnée", Éleanor évite ses semblables et préfère passer ses samedis soir en compagnie d'une bouteille de vodka.
Rien ne manque à sa vie minutieusement réglée et rythmée par ses conversations téléphoniques hebdomadaires avec "maman".
Mais tout change le jour où elle s'éprend du chanteur d'un groupe de rock à la mode.
Décidée à conquérir de l'objet de son désir, Éleanor se lance dans un véritable marathon de transformations. Sur son chemin, elle croise aussi Raymond, un collègue qui sous des airs négligés, va lui faire repousser ses limites.
Car en naviguant sur les eaux tumultueuses de son obsession amoureuse et de sa relation à distance avec "maman", Éleanor découvre que, parfois, même une entité autosuffisante a besoin d'un ami...

Mon avis

Je le dis souvent, il y a des livres, ce sont des évidences dès les premières pages. Ben lui, il en fait parti. Et cette évidence, elle est restée jusqu'à la toute dernière page. Oui, j'ai aimé Eleanor Oliphant va très bien. J'ai beaucoup aimé même. A tel point que oui, c'est un coup de cœur. 

Eleanor est une femme de trente ans. Elle vit seule, travaille au même endroit depuis neuf ans, n'est pas forcément très sociable, a d'ailleurs du mal à se soucier de vernis social, dit tout haut ce qu'elle pense et se débrouille très bien comme ça. Faut dire que sa vie est des plus routinières, semaine travail, jeudi, coup de téléphone de maman, vendredi début du week-end et de la prise de Vodka pour le faire passer, puis ça recommence. Jusqu'au jour où elle va tomber amoureuse d'un chanteur de rock, puis à celui, tout aussi proche, où elle va rencontrer Raymond, le nouveau de l'informatique. A partir de là, Eleanor va essayer de se transformer. Mais avant de devenir le papillon qu'elle aimerait, elle va devoir se confronter à la chenille qu'elle est.

Eleanor est un personnage complexe. Elle n'a aucun skill social, mais une grand culture. Elle se moque de ce qu'on peut penser d'elle, que se soit en bien ou en mal. En fait, elle ne se rend pas toujours compte de ce qui l'entoure et des paroles blessantes qu'elle ou qu'on lui dit. A vrai dire, depuis son enfance et l'incident, elle vit comme déconnecter de ce monde, millimétrant son planning à la seconde prêt. Alors, forcément, quand quelque chose vient gripper son engrenage, ça fait des vagues. D'abord, il y a ce chanteur, dont elle pense être amoureuse. Pour lui, pour lui plaire, elle est prête à beaucoup de chose, même à véritable socialiser avec les autres (ce qui amène des moments fort amusant à lire, mais je suppose fort embarrassant pour la personne qu'elle a en face d'elle). Mais c'est surtout sa rencontre avec Raymond, jovial informaticien qui va tout changer. Avec lui, elle va découvrir ce que c'est que d'avoir un ami, et des gens qui l'apprécient. Un véritable changement que l'on voit venir sur toute la première partie du roman.

La psychologie d'Eleanor, sa manière d'être, est traitée avec humour souvent mais pas légèreté. Eleanor ne va pas si bien que ça, mais elle ne le voit pas. Sa mère la dévalorise dès qu'elle l'a au téléphone, elle se dévalorise aussi toute seule. C'est un personnage finalement fragile, qui a beaucoup de mal à comprendre les émotions qui la traversent. Elle m'a beaucoup touché, surtout que sur quelques points, je me suis reconnue en elle. J'ai aussi beaucoup aimé Raymond, cet homme qui semble si différent d'elle et qui pourtant va devenir son ami. Côté personnages secondaires, c'est aussi pas mal, avec une panoplie couvrant un peu tout ce que l'on peut trouver dans la vie de tous les jours autour de nous.

Et puis, il y a l'histoire en elle-même. C'est agréable d'avoir ce genre de roman lumineux mais finalement pas trop. La seconde partie (qui prend environ le tiers de fin) est tout de même difficile à lire, puisque c'est elle qui va nous en apprendre plus sur Eleanor et son passé. Mais même là, il y a toujours une touche de lumière, de légèreté. 

J'ai vraiment eu un coup de cœur pour ce roman. Il n'est parfois pas simple à appréhender mais il est merveilleux. Je l'ai finis avec un grand sourire et quelques larmes aux yeux aussi. Vraiment, un bouquin formidable.

jeudi 11 mai 2023

La fraternité, Takis Wurger

 J'aime bien lire des bouquins qui se passent dans des universités prestigieuses, comme Cambridge. La Fraternité fait partie de ces livres. En plus de ça, la couverture me plaisait beaucoup. Il n'en fallait pas plus pour que je le prenne. 

La fraternité, Takis Wurger

Editeur : Editions Slatkine & Cie
Collection  :
Année de parution : 2018
Titre en VO : Der Club
Année de parution en VO : 2018
Nombre de pages : 222

A lire si : 
- Vous aimez les romans choraux
- Vous aimez le mystère planant autour des fraternités

A ne pas lire si : 
- Vous voulez tout savoir de suite
- Vous aimez ne pas rester en surface.

Présentation de l'éditeur : 

Pour élucider malgré lui le mystère d’un crime dont il ignore tout, un jeune homme se fait introniser dans le club le plus select de Cambridge. Sur fond de campus novel et d’amours impossibles, un premier roman vertigineux.

Mon avis

Récapituons avant de commencer : la couverture est intriguante (elle donne d'ailleurs deux indices sur le roman), la quatrième annonce un texte qui devrait me plaire. Ca se passe à Cambridge (j'aurais adoré faire des études là-bas) avec une histoire de Fraternité. Soyons bien d'accord, ce roman, ça aurait clairement pu être un coup de coeur rien qu'avec ça. Et ce ne fut pas le cas. 

Hans est passionné par la boxe depuis son enfance, c'est elle qui le tient en vie, qui l'occupe. A la mort de ses parents, il est envoyé en pensionnat où il accepte son sort grâce au sport. Mais peu avant son bac, sa tante, Alex, professeure à Cambridge, lui demande de l'aide. Enfin, lui demande... Elle le fait venir sans trop avoir son accord à Cambridge, où elle l'a inscrit. Puis, sans lui en dire plus, elle lui demande de devenir membre du Pitt Club. Elle a un mystère à résoudre, mais ne lui dit pas quoi. Pour l'aider, elle le confie à Charlotte, une jeune femme tout aussi mystérieuse qu'elle. Il n'a aucun mal à se faire admettre, grace à la boxe, et va petit à petit mettre le doigt dans l'engrenage.

Le premier problème du roman, clairement, c'est le mystère qui plane sur le crime. Hans ne sait rien et ça pendant plus de la moitié du livre. Alors, Hans surnage dans le truc, il se fait des potes, tombe amoureux, boxe, mais enquête-t-il vraiment ? Ben en fait, pas vraiment. Les autres personnages nous en apprennent-ils plus ? Oui, si on arrive à voir les détails, noyés dans la masse. Il y a une ligne de dialogue qui peut nous faire comprendre de quoi il s'agit vraiment. Une seule durant plus de la moitié du roman, et elle est dite par un personnage secondaire. Je dois dire que oui, j'apprécie le mystère à la base, je ne suis même jamais contre, vous le savez. Mais là, pour moi, ce qui aurait dû être le cœur de l'intrigue si on en croit la quatrième disparait presque complètement pour laisser place à la romance entre Hans et Charlotte et les mensonges qu'il raconte à ses nouveaux potes pour passer pour un mec comme eux. Même lui est généralement perdu dans tout ça.

Le second, c'est qu'il reste en surface, tout le temps. Et là, c'est encore plus dommage. Je n'ai pas réussi à avoir la moindre empathie pour les personnages à cause de ça. Je n'ai rien ressenti. Mais du tout, parce que justement, jamais on ne sait ce qu'ils veulent ou pense vraiment alors que la narration est toujours à la première personne, pour chaque personnage. Du coup, on reste sur des impressions pas toujours bonne : Hans est paumé, Charlotte est pas mieux, Alex veut juste une vengeance, Angus ne voit que par sa fille et pourtant, Josh est un gros con... Il n'y a pas la moindre nuance. Bon, heureusement, les principaux évoluent tout de même un peu et ce n'est pas plus mal. 

Pourtant, il y avait vraiment de quoi faire. Le fameux crime, même si peu original (et non, ce n'est pas un bizutage qui se déroule mal)(enfin pas comme on pourrait le penser), tient tout de même en haleine. Parce que forcément, le lecteur veut savoir ce que sait, puis comment ça va se passer. L'idée d'en faire un roman choral aussi était bonne, mais je trouve que ce n'est pas ultra exploité pour le dit crime. Par contre, effectivement, ça permet d'avoir une sorte de campus novel plutôt intéressante. J'ai beaucoup apprécié les passages sur la boxe. Je n'y connais rien, mais, je ne sais pas, ça m'a parut plus réel que le reste. Et puis, forcément, tout ce qui tourne autour du Pitt Club, les dérives de ce genre de club (drogue, alcool, sexe), les secrets qui l'entourent, sont des plus intéressants, plus particulièrement quand ils sont vus par Hans qui n'est absolument pas du même monde que la plupart des membres (tous souvent fortunés). 

Mais finalement, vous l'aurez compris, ce fut une petite déception pour moi. Le roman se lit vite (il ne fait que 222 pages) et c'est peut-être la raison qui m'a fait le finir. Je pense que j'avais de trop grandes ambitions pour lui.

mercredi 10 mai 2023

Lettres de Sang, Rozenn Illiano

 Je ne résiste que rarement à un nouvel Illiano. Cette fois, elle me promet société secréte, mystère et vampire, puisque nous voilà de retour dans le Cercle, que nous avions déjà pu voir dans Elisabeta (qui était d'ailleurs mon premier roman de l'autrice). Et puis, franchement, rien que la couverture me faisait baver (elle est juste trop belle, non ?)

Lettres de Sang, Rozenn Illiano

Editeur : Rozenn Illiano
Collection : 
Année de parution : juin 2023
Format : epub

A lire si 
- vous aimez les histoires de vampires qui changent de l'ordinaire
- Vous adorez les sociétés secrètes et leur mystère

A ne pas lire si :
- Y a pas de raison 

Présentation de l'éditrice

Première étape : obtenir la vie éternelle.
Deuxième étape : changer les lois des immortels.
Voilà le plan de Jez, conservatrice aux archives du Cercle, la société vampirique qui se cache dans toutes les strates de notre monde. Sarcastique et accro aux chaussures, elle travaille à la restauration de lettres anciennes – parfois écrites avec du sang – et s’efforce de se faire passer pour une employée obéissante et dévouée, ce qu’elle n’est pas vraiment.
En réalité, elle n’a qu’une seule idée en tête depuis la mort tragique de ses parents : obtenir réparation, pour eux mais aussi pour tous les humains que le Cercle a exploités au cours des siècles. Et pour cela, elle est prête à tout. Même à devenir un vampire à son tour.
Sauf qu’un jour, tout s’effondre. Des dissidents renversent les dirigeants du Cercle, bouleversant l’existence des mortels comme Jez. Elle risque de perdre son travail, son quotidien et, surtout, sa quête… Car sans coupables à punir, comment rendre justice à sa famille ?
C’est compter sans Virgile, le leader des dissidents, qui déboule aux archives avec son cynisme et son sans-gêne, et qui agace Jez au-delà du raisonnable. La mort dans l’âme, elle s’apprête donc à changer de vie – fuir les vampires pour toujours, prendre un autre nom, oublier ses fantômes.
Mais Virgile a accès aux dossiers classifiés du Cercle. Une occasion unique pour Jez de retrouver ceux qui ont fait du mal à ses parents. Jusqu’où ira-t-elle pour obtenir la vérité ?

Mon avis

Avant toute chose, sachez que vous n'êtes pas obligé d'avoir lu Elisabeta et sa suite Sinteval pour lire les Lettres de Sang, même si celui-ci en est un spin-off et qu'on retrouve des personnages rencontrés dans les deux autres. C'est un one-shot et il se lit parfaitement en tant que tel (non parce que bon, perso, j'ai oublié beaucoup de chose d'Elisabeta depuis ma lecture, et ça ne m'a clairement pas dérangé). Maintenant que c'est dit, passons à l'histoire.

Jez est conservatrice dans les Archives du Cercle, la société vampirique de l'univers de Rozenn. Elle y est petite main, pas une immortelle donc, mais une humaine travaillant pour eux. Si elle parait bien sous tout rapport, en réalité, elle mène sa petite enquête sur la mort de ses parents. Jez souhaite de tout coeur obtenir réparation, et elle est prête à beaucoup de chose pour ça. Mais quand les Dissidenti renversent les dirigeants du Cercle, tout change pour elle. Elle risque de tout perdre d'un coup. Heureusement (ou pas, c'est à voir) pour elle, Virgile, le chef des rebelles, a d'autres idées en tête. Peut-être qu'en l'aidant, elle va pouvoir aussi exercer sa vengeance…

Rozenn Illiano n'aime pas les histoires de vampires et c'est pour cela qu'elle a crée le Cercle, sa société vampirique. J'aime beaucoup la manière dont celui-ci fonctionne. Les vampires de Rozenn sont liés au Cercle, un sorte d'entité magique qui leur permet de rester planqués des êtres humains, mais en contrepartie d'être d'une certaine manière plus faible qu'eux et qui les garde aussi sous la coupe de ceux qui le supporte et du Vatican. Lors de la révolution des Dissenti, le Cercle flanche. Si les immortels veulent continuer à vivre en paix, ils leur faut trouver une solution pour le maintenir. Sauf que si les rebelles veulent continuer à vivre avec le Cercle, ce n'est pas le cas de tout le monde dans leur société. Comme partout, on a toujours plusieurs groupes, dont certains plus privilèges que d'autres sur bien des points. En fait, les vampires sont comme les humains, on se retrouve avec plusieurs classes sociales. 

Ce roman dénonce d'ailleurs, d'une certaine manière, ce problème là et surtout les castes dites privilégiées. Jez, notre héroïne à la langue bien pendue, est une petite main, presque une moins que rien pour beaucoup de vampires, surtout qu'en plus elle est humaine. Elle se retrouve aux prises des autres, des privilégiés, de ceux qui se foutent pas mal des petites mains et de ce qui peut leur arriver. Il en va finalement de même pour Virgile, qui, bien qu'immortel, doit faire avec un autre groupe, comportant beaucoup d'anciens et qui ne souhaite pas voir sa révolution réussir, ni le Cercle maintenu. En fait, tous les deux veulent bouger les choses, abolir les privilèges. 

Ce n'est pas le seul thème du roman. Il y a aussi celui de la vengeance. Jez veut découvrir pourquoi on a refusé à son père l'immortalité, et pour ça, elle pense être prête à tout. Or, ce n'est jamais si simple, n'est-ce pas ? Surtout que chez l'autrice, les personnages sont très nuancées et si la vengeance semble être la bonne chose à faire pour Jez, elle va vite se rendre compte que ce n'est pas si simple que ça à supporter par la suite. 

Et puis, il y a tout le côté mystérieux du Cercle et de son organisation. C'est un truc que j'adore, moi. Les secrets, les confréries, les guerres, les troubles, des archives qui recelent des réponses pour qui sait chercher dedans. Autant vous dire que moi, j'étais bien à mon aise (sauf sur un passage clef du roman, sur lequel on peut mettre un beau TW et qui finalement bien géré (ça ne tombe ni dans le trop gore ni dans le porno)). Avec ça, on ajoute Jez et Virgile, deux personnages qui se ressemblent, aussi grande gueule et sarcastique l'un que l'autre, des persos secondaires attachants (beaucoup aimé Gladys) et des méchants (parce que oui, ici on a de "vrais" méchants) qui font flipper.

Au final, j'ai adoré. Mais vraiment. C'était si bien à lire, si entrainant aussi. Ce roman a clairement tout pour lui (et pour moi surtout). Franchement, je ne peux que vous le conseiller (attention par contre, c'est, comme souvent pour moi un SP, il ne sort qu'en juin, dans trois éditions, la numérique, la de luxe et la normale, comme toujours avec Rozenn).

mardi 9 mai 2023

Normal People, Sally Rooney

 Cela faisait un moment que j'avais envie de lire ce roman, dont j'ai entendu beaucoup de bien (et dont, non, je n'ai pas vu la série). J'ai donc profité de mes vacances et du fait que je voulais moins lire de SFFF pour ça.

Normal People, Sally Rooney

Editeur : Edition de l'Olivier
Collection : 
Année de parution : 2020
Titre en VO : Normal people
Année de parution : 2018
Nombre de pages : 319

A lire si : 
- Vous aimez les histoires estudiantines
- Vous voulez une histoire qui dure sur le temps (et je parle pas forcément de l'histoire d'amour)

A ne pas lire si 
- Vous aimez quand la ponctuation des dialogues est respectée.

Présentation de l'éditeur : 

Connell et Marianne ont grandi dans la même ville d'Irlande. Il est le garçon en vue du lycée, elle est la solitaire un peu maladroite. Pourtant, l'étincelle se produit : le fils de la femme de ménage et l'intello hautaine connaissent ensemble leur premier amour.
Un an plus tard, alors que Marianne s'épanouit au Trinity College de Dublin, Connell s'acclimate mal à la vie universitaire.
Un jour, tout est léger, irrésistible ; le lendemain, le drame pointe et les sentiments vacillent.
Entre eux, le jeu vient tout juste de commencer.
Sally Rooney réussit le tour de force de donner une dimension unique et universelle à cette histoire. Porté par des dialogues saisissants de justesse, Normal People est un roman magistral sur la jeunesse, l'amitié, le sexe, sur les errances affectives et intellectuelles d'une génération qui n'a plus le droit de rêver, mais qui s'entête à espérer.

Mon avis

Premier chapitre, et un doute. Pourquoi n'y a-t-il pas de tiret cadratin pour les dialogues ? Faut dire que j'ai commencé à le lire un peu fatiguée et que sur le coup, je me suis demandée pourquoi je passais de la troisième à la première personne. Bon, je dis ça, mais à la base ça ne me dérange pas, les rebellions en ponctuation. Une fois que j'ai pris la chose en compte, c'est allé tout seul. J'en parle tout de même pour ceux que ça peut perturber. bref, passons au texte à présent.

Normal People, c'est l'histoire de Connell et de Marianne. Ils se connaissent du lycée. Lui est un peu une star, membre de l'équipe de foot, bien vu et avec plein d'amis, elle, c'est la fille toujours seule, pas forcément appréciée. Pourtant, les deux vont se rapprocher durant la dernière année de lycée. Ils connaitront leur premier amour ensemble, mais en restant caché, aucun des deux ne semblant vouloir que les autres le sachent. A leur entrée à l'université, tout change. Déjà, ils sont séparés, mais surtout les rôles s'inversent. Connell a du mal à vivre cette période-là, tandis que Marianne semble s'épanouir enfin. Avec eux, on va donc découvrir une partie de cette vie-là, de cette période si étrange où l'on est pas encore tout à fait adulte et où la vie nous réserve bien des surprises.

Autant le dire de suite, je n'ai pas totalement été embarqué par ma lecture. J'ai aimé, mais sans plus. Sally Rooney m'a laissé un peu en dehors de son histoire. Le truc, c'est que je me suis vraiment sentie peu concerné par ses personnages. Connel est sympathique, mais la seule chose que j'aurais vraiment voulu voir de lui apparait tard dans le roman et n'est que vaguement vu. Marianne était sympa au début, puis elle m'a fait l'effet d'être transparente, trop influençable, trop peureuse pour mener sa vie. Etrange, parce que vu son passé, que nous découvrons petit à petit, elle aurait pu être bien plus que ça.

Et pourtant, pourtant, l'histoire en elle-même aurait pu me plaire complétement. Elle m'a beaucoup fait penser à ma propre période étudiante. J'étais probablement aussi perdu que Connell et tout comme lui, tout me semblait à la fois si simple et compliqué. C'est vraiment sur ce point que l'écriture de Rooney a su me toucher : sa manière de raconter ces années-là. Elle le fait avec une certaine justesse, une pudeur agréable aussi. Vraiment, si les personnages n'étaient pas ce qu'ils sont, j'aurais vraiment pu accrocher à tout ça. Et même si j'ai trouvé qu'elle restait trop en surface par rapport à ce qu'elle raconte (la dépression de Connell apparait tard et n'est que peu traité finalement, les problèmes de Marianne avec les hommes sont évoqués, mais jamais vraiment plus, c'est troublant parce que ça fait leur personnalité et qu'on reste là, sans jamais vraiment les comprendre)..

Au final, je suis ressortie légèrement frustrée de ma lecture. C'était pas mal, mais pas autant que je l'aurai voulu. C'était sympa, mais sans plus en fait. 

Trois Coracles cinglaient vers le couchant, Alex Nikolavitch

 Mon amour pour les légendes arthuriennes a encore frappé. Alors que je m'étais dis que j'allais mettre un peu la SFFF de côté pour un temps, me voilà déjà à reprendre le chemin de ces genres que j'aime tant.
Attention, je suis de retour de congés et j'ai beaucoup lu. J'ai fini quatre bouquin dans la semaine, bien entamé un cinquième. Et puis j'ai eu la flemme de venir faire les avis de suite. Donc, il risque d'y avoir des chances que certains avis soient courts.

Trois Coracles cinglaient vers le couchant, Alex Nikolavitch

Editeur : les mouton électriques
Collection : La bibliothèque voltaique
Année de parution : 2019
Format : AZW

A lire si : 
- Vous aimez les romans entre fantasy et histoire
- Vous voulez une histoire qui se passe sur deux lignes temporelles

A ne pas lire si : 
- Vous voulez du facile à lire.

Présentation de l'éditeur : 

Trois coracles cinglaient vers le couchant. À leur bord, Uther, un chef de guerre de l'île de Bretagne, et ses compagnons de toujours. Leur destination, une île au bout de la mer, là où dit-on vivent les fées et les morts glorieusement tombés au combat. Que va-t-il chercher si loin des terres habitées par les hommes ? Alors que l'Empire romain n'en finit pas de mourir, et qu1un monde nouveau se refuse encore à naître, Uther sait-il seulement qu'il va enfanter une légende destinée à traverser les siècles ?

Mon avis

Vous le savez, j'aime particulièrement tout ce qui peut toucher aux légendes arthuriennes. J'aime encore plus quand les auteurs les situent au moment de la chute de l'Empire Romain ou pas lui, parce que historiquement, j'adore aussi cette période et qu'elle me semble pas mal indiqué avec tout ce qu'on a pu découvrir sur des personnages qui auraient pu faire naitre la légende. Bref, ici, je me retrouve à la bonne époque pour moi, mais aussi avec un personnage dont on évoque finalement peut le destin, si ce n'est pour dire qu'il est le père d'Arthur (et qu'il a trompé Ygerne grâce à Merlin pour avoir le gamin). Bref, Uther apparait pourtant dans quelques œuvres, parfois même comme le héros. 

Nous découvrons donc Uther Pendraig alors que lui et quelques uns de ses fidèles lieutenants se trouvent en mer, voguant vers le couchant. Où va-t-il ? Seul lui le sait, lui et le barde qui l'accompagne. L'auteur a donc pris le parti de nous conter son voyage, en l'alternant avec des chapitres du passé de son personnage principal afin de nous mener jusqu'à son départ. Un mode d'histoire que j'aime assez, même si parfois cela demande d'être un peu plus concentré sur certains passages (et la concentration, parfois, c'est pas vraiment mon point fort). Ici, c'est plutôt bien fait, et particulièrement page-turner pour moi. Parce que je veux forcément savoir ce qui amène Uther a prendre ses navires, et je veux forcément savoir pourquoi.

Surtout que j'ai beaucoup aimé l'homme dépeint par l'auteur. Nous n'avons pas là l'héroïque guerrier qui compte sur sa lame pour tout vaincre. Non, nous voilà fasse à un chef de guerre, qui tente, comme il peut, avec les ressources disponibles, de sauvegarder l'île de Bretagne, et ça, de manière quasi altruisite. Or Uther, malgré ses efforts, restent un homme. Il se bat, il perd, il découvre la vie et ses malheurs, les affres qui vont avec ses ordres etc... C'est un personnage très humain que l'on trouve dans le texte. Et personnellement, ça, j'ai beaucoup apprécié. Il doute, il combat, il sait ce qu'il fait, parfois aussi. Il perd, il gagne. Bref, rien d'un sur homme. Et même avec la Calibourne (Excalibur donc) à la main, il reste l'homme qu'il était jusque là.  Mais pour ceux qui se demande, oui, nous avons bien de la magie dans le roman. Une magie qui peut être traitresse, d'ailleurs. Après tout, le barde qui accompagne Uther (désolé, je ne le nomme pas, je n'arrive pas à me souvenir de comment s'écrit son nom et ça m'ennuie) cache bien des choses sous couvert de magie. Lui aussi est un personnage bien particulier, que j'ai forcément apprécié.

Enfin, l'histoire est plaisante à suivre, surtout pour ceux qui apprécie que l'on situe les légendes arthuriennes à l'époque où Rome chute. L'on y découvre ce qu'il aurait pu se passer, les guerres, les invasions (bien entendu, il peut y avoir des erreurs, on parle là de la transposition d'une légende maintes et maintes fois revues). La Bretagne est encore fragmenté en plusieurs clans, certains vont s'allier à d'autres, d'autres vont essayer de se faire nommer haut roi (sans y parvenir vraiment) etc... C'est vraiment une période trouble, comme l'est finalement le personnage principal. 

Au final, même si ce n'est pas tout à fait un coup de coeur (il est un poil trop court et parfois trop rapide pour ça), j'ai pris grand plaisir à lire ce roman. Ce fut une belle découverte.