mercredi 3 juin 2015

Barbe Bleue, Transoxiane, tome 1, Guillaume Vissac

Au moment de sa sortie chez Walrus, Transoxiane ne m'avait pas tant interpellée que ça. Faut dire que j'avais trop d'epub à lire et que je n'avais pas non plus trop envie de commencer une nouvelle série... Sauf que comme toujours avec Walrus, je ne pouvais que tomber dans le bouquin et apprécier.

Barbe Bleue, Transoxiane, tome 1, Guillaume Vissac

Editeur : Walrus
Collection : Série
Année de parution : 2014
Format : epub

A lire si :
- Vous voulez une histoire avec deux mondes
- Vous voulez un truc qui sorte de l'ordinaire
- Vous voulez un truc qui pourrait ressembler à Neverwhere de Gaiman (c'est Walrus qui le dit, et je suis assez d'accord)

A ne pas lire si :
- Vous voulez une héroîne qui entre dans les clous

Présentation de l'éditeur :

Misère Balkaï n’est pas une chamane de contes de fées ou de légendes africaines : c’est une traceuse, capable de retrouver ceux qui ont disparu en parcourant les paysages tourmentés de la Transoxiane, notre monde intérieur. Ces transes mystiques lui permettent de subsister comme d’autres font de petits boulots. Un endroit abrité pour dormir, quelques grammes de junkfood, un peu d’herbe pour mieux faire glisser son esprit en Transoxiane, Misère n’a pas beaucoup de besoins,même si la vie ne lui a pas fait de cadeaux.
Quand Maude, une adolescente solitaire et amatrice de jeux en ligne, disparaît sur le chemin du collège, certains pensent à une fugue. Misère, elle, sait entendre les âmes : elle sent que la jeune fille est prisonnière quelque part, mais où ? Grâce à quelques affaires personnelles glanées chez la mère, la chamane piste la trace de Maude en utilisant la peau d’une vieille connaissance. Mais cette région de la Transoxiane réserve de dangereuses surprises : labyrinthes, faux-semblants et dents aiguisées, Misère Balkaï devra une fois de plus composer avec les ombres… au risque d’y laisser sa peau.

Mon avis :

Comme je l'ai dis dans mon intro, Transoxiane ne m'avait pas forcément marqué au moment de sa sorite. J'avais trouvé la couverture chouette, la quatrième aussi mais j'avais tellement de série en cours que bon, j'avais un peu laissé tomber. Et puis, j'ai réduit mon nombre de série et je suis allée faire un tour sur le catalogue de Walrus, et je suis retombée dessus. J'ai relu la quatrième et je me suis  dit pourquoi pas. J'ai eu raison.

Transoxiane, c'est l'histoire de Misère Balkaï (j'adore son prénom), une shamane. Pas dans le style indienne à tresses et plumes dans les cheveux. D'ailleurs, elle n'est pas shamane mais traceuse. Elle voyage en Transoxiane, notre monde intérieur. Et pour ce premier épisode, elle y va pour retrouver une jeune fille disparue. Ce qui aurait pu être un simple épisode de présentation devient rapidement un peu plus. 

On ne va pas découvrir Transoxiane ni les personnes qui la peuplent, non, on va le vivre, dans la peau d'Alexei, une vieille connaissance de Misère. Peau dont elle s'empare pour faire son voyage. Du coup, l'effet est un peu étrange. On se retrouve balancer dans un monde qu'on ne connait pas et dont nous n'avons pas les règles. Comme Alexei, nous voilà perdu, avec seulement les indications de Misère lorsqu'elle revient de son voyage. Et encore, elle est plutôt laconique comme femme. Mais je trouve que c'est aussi là le charme de Transoxiane. On découvre, on se perd, un peu comme dans l'esprit d'un autre quoi.

Et puis, il y a Misère et Alexeï. Misère, je l'ai aimé de suite. Je ne saurais trop dire pourquoi, surement sa façon d'aller droit au but, d'économiser ses mots, de faire. Mais mon chouchou, c'est bien Alexeï, le jeune homme dont elle prend la peau. Il est aussi paumé que nous dans ce monde étrange et il a un petit quelque chose qui le fait passer pour une chose fragile alors que ce n'est pas vraiment le cas. Faut dire aussi que ce que nous raconte Misère sur lui a de quoi émouvoir. Les autres personnages sont aussi bien sympa, à l'image de Misère. Ce sont des marginaux, des personnes à qui la vit n'a pas forcément fait de cadeau mais qui sont soudés entre elles. Les habitants de la Rouille forment un groupe plutôt soudé.

Enfin, il y l'histoire de ce premier épisode, qui mélange donc le monde intérieur ou se trouve prisonnière la fille et un jeu vidéo. Le mélange des deux semblent presque invraisemblable au début, mais ça fonctionne parfaitement. On retrouve alors rapidement l'idée de l'esprit d'un autre. Tout comme avec l'emplacement de la prison de la fille. J'ai aussi apprécié la manière dont notre monde et celui de Transoxiane se reflètent. Ce n'est pas au point de "ce qu'il se passe dans un se passe dans l'autre", mais on retrouve facilement les similitudes.

Au final, j'ai trouvé que l'univers était juste génial, comme les personnages. Je me suis laissée entraîner dans ce premier épisode rapidement pour ne plus en sortir. Tout fonctionne très bien avec moi et j'ai pris un énorme plaisir à lire. J'espère que le second épisode sera tout aussi bien (déjà sorti). Bref, Transoxiane me semble être une série qui dépote !

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