jeudi 16 février 2017

Le Couteau Aveuglant, Le Porteur de Lumière, tome 2, Brent Weeks

Le premier tome du Porteur de Lumière m'avait laissé avec un sentiment assez mitigé. J'avais apprécié pas de mal de chose, moins aimé d'autres. Du coup, j'ai mis un petit moment avant de me lancer dans le second tome. 

Le Couteau Aveuglant, Le Porteur de Lumière, tome 2, Brent Weeks

Editeur : Milady
Collection : fantasy
Année de parution : 2015
Titre en Vo :  Lightbringer, book 2: The Blinding knife
Année de parution en VO : 2012
Format : AWZ

A lire si : 
- Vous voulez une magie un peu différente de ce qu'on peut voir
- Vous voulez des héros qui ne sont pas tout blanc

A ne pas lire si :
- Vous n'aimez pas quand c'est long à démarrer
- Vous n'avez pas peur de vous perdre un peu dans les intrigues secondaires

Présentation de l'éditeur : 

Chaque lumière dissimule un secret. Chaque secret porte en lui une révélation.
Gavin Guile se meurt. Il croyait encore avoir cinq ans de répit avant de succomber au sort de tous les Prismes. En vérité, il lui reste à peine une année… À travers le monde, la magie des couleurs devient incontrôlable et menace de destruction les sept satrapies. Les anciens dieux reviennent à la vie, levant une implacable armée de spirites. L’unique salut pourrait se trouver du côté du frère renégat de Gavin. Celui dont il a volé la liberté il y a seize ans…

Mon avis

Ce qui devait être à la base une trilogie sera bien plus longue que ça. Et cela se ressent déjà dans ce second tome (je me demande à quel moment Weeks a compris qu'il prenait un peu trop son temps pour réussir à tout finir en trois tomes ?).

Reprenant là où nous avions laissé le tome 1, ce Couteau Aveuglant commence plutôt pas trop mal. Mais, une nouvelle fois, il prend parfois un peu trop son temps et parfois pour ce qui semble être pour pas grand chose. Si le début s'annonce plutôt sympathique avec la découverte d'un bane (sorte de temple où se retrouve les spirites dans l'idée de donner naissance à leur dieu) bleu combattu par un Gavin ne pouvait plus voir le bleu justement, on revient vite à la lenteur de mise en place de l'énigme, tout comme dans le premier tome. Gavin place ses pions, Kip à la Chromerie avec ordre de devenir Garde Noir et de mettre le Bleu en échec, il en va de même pour Poing-de-Fer qui rentre lui aussi, quant à Karris, elle va suivre Gavin dans son voyage.

Côté Gavin et Karris, on avance pas vraiment pendant une bonne partie du roman. Enfin... Le problème avec Weeks, c'est surtout qu'on a l'impression de le faire, parce qu'il sait très bien dosé action et moment de calme. Si il pouvait utiliser cela pour réellement faire avancer son histoire, ça serait pas mal du tout. Donc, ça avance lentement, mais on ne s'ennuie pas vraiment. De plus, la relation Gavin/Karris évolue un peu dans la première moitié, bien plus dans la seconde et ça fait plaisir à lire (pis ça change des guerres et autres complots pour la peine, même si c'est mièvre). Mais au final, la première partie du roman les concernant ne m'a pas tant plu que cela. C'est trop long malgré les qualités de l'écriture de Weeks. Heureusement, la seconde partie permet enfin de voir Gavin sous un jour meilleur, dans le style du Gavin du premier tome. Il est retors (le conseil du Spectre est juste génial, un magnifique moment de fourberie), retrouve l'envie de se battre qui semble l'avoir déserté un petit moment. J'aime beaucoup plus ce Gavin-là que celui du début.

Côté Chromerie et surtout Kip, on commence à voir le garçon évolué d'une manière plutôt sympathique. Kip prend de la gueule, surtout contre son "cher" grand-père Andross Guile. Il prend aussi un peu plus d'assurance, ce qui est vraiment pas mal. On commence à s'éloigner du gamin qui pige pas grand chose et subit pour arriver à un jeune homme qui pige un peu plus et surtout essaie de ne plus subir. L'évolution est parfois un peu trop rapide (il me semblait plus timide le Kip quand même) mais on ne s'ennuie pas trop (entre le côté grande gueule et les épreuves pour entrer dans la Garde Noire, on ne risque pas de s'ennuyer il est vrai). Du moins jusqu'à ce que Kip nous fasse sa Marie-Sue. Heureusement qu'Andross Guile et toute sa vilenie se retrouve face à lui, au final. Andross est d'ailleurs un personnage que l'on découvre un peu plus et qui me plait de plus en plus (oui, j'aime les personnages méchants). Par contre, j'avoue que pour le moment, je n'ai pas trop compris l'arrivée de Teia, la jeune esclave voulant entrer dans la Garde Noire. Est-elle là pour faire le penchant de Liv, partie avec l'ennemi, pour fournir juste une option à Andross Guile dans son dangereux jeu, pour faire un nouveau love interest à Kip maintenant que Liv est loin ? Parce que pour le moment, à part qu'elle possède une couleur longtemps interdite, elle n'a pas fait grand chose.

D'ailleurs, c'est un peu le cas de la plupart des femmes dans ce tome. Et là, je suis déçue. Liv aurait pu être vachement plus intéressante, mais elle n'a qu'une dizaine de chapitres où tout le monde la fait tourner en bourrique. Pourtant, voir le camp ennemi par ses yeux étaient une bonne idée. Karris devient juste un love interest pour Gavin. Elle l'était déjà, mais elle était surtout bien plus que ça. Là où elle était la femme forte, elle devient mièvre. Quant à Teia, comme je l'ai dit, je ne vois pas trop encore à quoi elle sert vraiment pour le moment. Or, Weeks m'avait habitué à ne pas laisser les femmes sur le côté, à ce qu'elles ne soient pas juste là pour faire pot de fleur. Et quand on sait le nombre de femmes qu'il met dans ses romans, c'est quand même chiant de les voir réduite à des rôles aussi peu important. J'espère que ça changera dans les autres tomes.

Au final, si le Couteau Aveuglant offre une belle part d'intrigues, de complot et quelques batailles fort sympathiques à lire, il ne m'aura pas tant plu que ça. Une nouvelle fois, comme son prédécesseur, il est long à se mettre en place et j'ai eu l'impression qu'il n'allait pas vraiment au bout de ses idées. Le fait que la série passe de trois romans à (il semblerait) cinq y est aussi pour quelque chose dans cette lenteur. J'espère juste que Weeks ne va pas se perdre dans les divers fils qu'il tend. Et puis, vraiment, que les femmes reprennent la place qui leur convient le mieux. A quoi ça sert d'en faire des guerrières, des femmes fortes pour finalement s'en servir comme simple intérêt amoureux ? (oui, ce point m'a déçue, profondément). Heureusement, le style de Weeks et sa maîtrise de son monde réussissent toujours à me faire apprécier la série. Elle n'est pas au niveau de l'Ange de la Nuit mais elle reste divertissante. Plus qu'à espérer que le troisième tome relèvera le niveau.


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