lundi 12 mars 2012

Lolita

Et voilà, Lolita est fini. Mon rythme de lecture semble reprendre un peu son niveau habituel.

Lolita, Vladimir Nabokov


 A lire si :
- Vous aimez les road trip
- Les relations deviantes ne vous dérangent pas
- Vous aimez les grandes et longues réflexions

A ne pas lire si :
- Vous n'aimez pas les relations déviantes du style inceste et pédophilie
- Vous n'aimez pas les gamines pourries-gâtées.
- Vous n'aimez pas le genre confession.

Présentation de l'éditeur
" Lolita, lumière de ma vie, feu de mes reins. Mon péché, mon âme. Lo-lii-ta : le bout de la langue fait trois petits pas le long du palais pour taper, à trois reprises, contre les dents. Lo. Lii. Ta.
Le matin, elle était Lo, simplement Lo, avec son mètre quarante-six et son unique chaussette. Elle était Lola en pantalon. Elle était Dolly à l'école. Elle était Dolorès sur les pointillés. Mais dans mes bras, elle était toujours Lolita. "
Lolita a été porté à l'écran par Stanley Kubrick (1962), avec Peter Sellers, Shelley Winters et Sue Lyon, puis par Adrian Lyne (1997), avec Jeremy Irons, Melanie Griffith et Dominique Swain. 

Mon avis :
A savoir que je ne connais pas les films et que je n'avais entendu parlé du livre qu'en de rares occasions. Ce n'est pas un livre qui se lit chez moi, trop controversé. Tout ce que je savais du livre était qu'il avait été censuré de nombreuses années et que s'il avait été écrit à notre époque il le serrait surement aussi.
Je commençais donc sa lecture, vierge de toute appréhension. Et j'ai pris une petite claque quand même.
Le livre est écrit telle une confession de Humbert Humbert, homme qui va être jugée pour meurtre. Il explique pourquoi il en est venu à ce geste. Et tout commence par sa passion dévorante pour les Nymphettes, c'est jeune fille âgée de huit à quatorze ans. 
Après un mariage désastreux en france, H.H. se sauve en Amérique et finit par s'installer chez les Haze mère et fille. Il tombe en pavoisons devant la gamine, Lolita. Commence alors un manège subtil pour être avec elle, rester avec elle et surtout la posséder corps et âme. S'ensuivra un mariage avec la mère qui mourra dans un accident, un premier voyage, une année sédentaire où Lo rencontrera un autre homme, un nouveau voyage et la fuite de la demoiselle et puis, le fait tragique qui mène notre homme à écrire sa confession.
Autant le dire de suite, les scènes de pédophilie et de sexe tout simplement ne sont pas là. C'est dit sans être dit. Lolita n'est pas un roman X. C'est une introspection dans l'esprit ravagé d'un homme qui l'est tout autant. D'ailleurs, parfois, on plaint le pauvre H.H. (grand manipulateur dans l'âme) du comportement de sa nymphette sans cœur.
J'ai beaucoup aimé l'écriture de Nabokov même si parfois le roman traine en longueur, surtout quand il s'éloigne du sujet principal. J'ai aussi aimé les références culturelles, même si je n'en ai pas compris la moitié (merci les notes de bas de page) et cette immersion dans l’Amérique des années 1940. 
Par contre, oui j'ai eu du mal avec la relation Lolita/Humbert. Je l'ai trouvé malsaine, n'ayant pas lieu d'exister. J'ai eu du mal lors des passages où il dit faire l'amour avec elle, j'ai eu du mal avec cet amour "paternel" bien trop fort et surtout la réaction de la fille qui au début s'en amuse beaucoup. D'ailleurs, comme il est dépeint, on se dit qu'elle y est aussi pour beaucoup dans cette histoire et je crois que c'est là que le bat blesse. 
Lolita est à lire tout de même. Déjà parce que c'est un classique, mais aussi parce qu'il est bien écrit et que cette histoire mérite d'être connue. Par contre, je ne pense pas que je relirais un jour le livre.

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