lundi 5 novembre 2012

La Guerrière Fantome, les Chroniques de Siwès tome 1, Syven

J'en ai parlé depuis un moment par ici, plusieurs fois. Je vous ai posté le lien vers le prologue, je vous ai dit quand je l'avais précommandé. Et puis il est arrivé, avec de l'avance. Ce fut la joie, pour de vrai. Et il m'a fallu une semaine pour le lire, pour me délecter de chacun de ses mots. Voilà enfin mon avis sur Le livre de fantasy de l'année.

La Guerrière Fantome, les Chroniques de Siwès tome 1, Syven

Editeur : Editions du Riez
Collection : Brumes étranges
Année de parution :2012
Nombre de page : 464 (de bonheur)

A lire si  :
- Vous aimez les gros monstres
- Vous aimez les personnages qui n'ont pas froid aux yeux
- Vous voulez une vraie relation entre les humains et les animaux 

A ne pas lire si :
- Franchement, faut le lire, un point c'est tout.
- Sinon, si vous cherchez beaucoup de passages dans notre monde

Présentation de l'éditeur

Dans notre monde, elle est une étudiante parmi tant d’autres.
Dans le monde d’Ès qu’elle visite nuit après nuit, elle est un esprit guerrier.
Elle y affronte une armée, des sorciers et des dragons, par amour pour Tadjal, un tigre fabuleux qui l’aide à comprendre sa véritable nature.
Elle s’est attachée à lui, aux humains qu’il protège, à la cité d’Ispare que l’empire s’apprête à assiéger. Pour les sauver, elle doit changer le cours de la guerre et empêcher les dragons-défunts de ravager les cités libres.
Quitte à se perdre si le lien entre son corps et son esprit se rompt.
Siwès est la guerrière fantôme, et l’empire du Lluhan tremblera à l’annonce de son nom.

Mon avis

Comme vous le savez (ou non), je suis fan de Syven depuis son premier livre, Au sortir de l'Ombre. Le "problème" était qu'ASLO était son premier roman et que La Guerrière Fantôme est seulement son second. L'autre "problème" est que l'un est fantastique, l'autre fantasy. J'avais, je l'avoue, un peu peur du tournant que prenait ce livre. Mais c'est Syven, alors j'ai foncé tête baissé sur la précommande. Et j'ai eu raison.

La Guerrière Fantôme est majestueux. C'est dit. La Guerrière Fantôme est le plus gros coup de cœur que j'ai pu avoir en fantasy depuis bien des années. Et voilà pourquoi :

Premièrement, les personnages. Siwès, l’héroïne, vit dans notre monde mais lorsqu'elle rêve, elle se trouve transporter vers Ès, monde bien réel. Lorsqu'elle y accède, elle laisse son enveloppe physique dans notre monde et cela ne se fait pas sans problème. Elle risque beaucoup pour elle, malaise, comas, sommeil non réparateur... Nous ne voyons pas grand chose de la vie de Siwès dans notre monde, mais à vrai dire, cela n'est pas gênant, parce que finalement, ce n'est pas le plus important. Le plus important c'est qui elle est sur Ès, ce qu'elle ressent quand elle est là-bas, la liberté et l'amour pour Tadjal. C'est un esprit guerrier qui se donne pour mission de sauver la cité d'Ispare contre les Lluhanniens et surtout contre les Marjaks. Pour ce faire, elle est liée à Tadjal, un fabuleux. Le personnage de Siwès est vraiment attachant et ce dès le début du livre. Elle n'est pas une héroïne geignarde qui ne fait que demander "mais pourquoi moi ?". Non Siwès avance, choisi son destin, sa façon d'être.

Après Siwès, il y a Tadjal, le tigre fabuleux. Je crois bien que c'est le personnage que j'ai le plus aimé. Il a beau être un animal, il m'a parut bien souvent plus humain que les gens d'Ès. D'ailleurs, ce fut le cas pour tous les fabuleux que nous rencontrons dans le roman. J'ai aimé sa force, son amour pour Siwès, la complémentarité entre les deux. Tadjal est l'élément clé de la présence de la jeune femme sur Ès. Il est le gardien d'un temple des esprit, le Sitob, est s'il n'avait pas été là, Siwès ne serait jamais venu sur Ès.

Outre les deux héros principaux, nous rencontrerons Baxian, Lluhanien d'origine par son père, espion d'Ispare. Un personnage que j'ai beaucoup apprécié dans sa dualité entre son origine et ce qu'il est à présent. Il y a aussi Tomas, Tila et Olianne (Syven, c'est elle qui aurait du se nommer comme moi non ?), aussi humains et soldats d'Ispare. Il y a aussi les adiales, les chevaux-dragons, des fabuleux. Comme pour Tadjal, je les ai trouvé bien souvent humains dans leur façon de penser, de voir les choses.

Et puis il y a les dragons. Que se soient les marjaks, dragons-défunts qui n'auraient pas du exister, ou les dragons "normaux", j'ai été impressionné par leur réalisme, leur présence. Ils valent à Syven le surnom de l"a Dame aux gros monstres de la mort qui tue" de ma part. Parce qu'entre eux et les Gothans d'Au Sortir de l'Ombre, Syven nous offre vraiment du monstre imposant et charismatique.

Parlons aussi des batailles. Syven ne lésine pas dessus pour mon plus grand plaisir. Elle est vraiment fort douée pour les raconter et il y en a vraiment pas mal. Aucune ne ressemble à une autre, il n'y a aucune répétittions dans les descriptions que l'auteure en fait. Et puis, ça passe tout seul. Elles sont d'une fluidité à couper le souffle, vraiment. On assiste à une montée en puissance de celles-ci tout le long du livre. Mais il ne se résume pas qu'aux batailles. On assiste durant tout le livre à bien plus que cela. L'aventure est épique, humaine, magnifique. Et tout cela se mêlant au style de Syven n'en donne que plus de force au roman. 

Et puis arrive la fin du roman. Une fin vraiment très forte, incroyable. J'ai appris que c'était par cette scène que tout avait commencé. Autant dire qu'elle m'a marqué, réellement. Et puis, elle donne vraiment envie d'en savoir plus, de patienter (je ne vais jamais y arriver, je le dis de suite) jusqu'à la sortie du Lion à la langue fourchu, le second tome.

Ah le style de Syven ! Elle écrit merveilleusement bien, sans en faire trop, sans cliché, d'une manière fluide. Elle mêle avec brio action et moment de calme. Par rapport à Au Sortir de l'Ombre, on découvre vraiment ses personnages, leur état d'esprit, on s'identifie clairement à eux (c'était le seul point noir que j'avais trouvé à ASLO, et encore). Avec ce deuxième livre, Syven comble les défauts qu'on aurait pu trouvé dans son premier et nous prouve qu'elle est une grande auteure. Ses histoires sont merveilleuses, bien construites, épiques. Elle a vraiment tout d'une grande (et je le pense vraiment).

En conclusion de cet avis, je dirais donc que c'est le plus gros coup de coeur que j'ai eu (mais je crois que je l'ai déjà dit).  Je vous laisserais donc avec la phrase d'introduction du roman, tout aussi forte que celle d'ASLO

"Pensons à nos enfants, Donnons leur des rêves et des ailes"

Si vous voulez en découvrir un peu plus sur cette auteure, je vous conseille donc de lire Au sortir de l'Ombre (avis court ici, j'en ferais un meilleur lorsque je le relirais (ça ne va pas tarder je sens)), Curiosité malsaine, la nouvelle par qui ASLO commença (avis ici) mais aussi l'interview faite par Cécile Duquenne sur le blog 100%SFFF francophone ici et .

La légende est en marche !

(Et sinon, j'espère que Subliminale son roman jeunesse trouvera rapidement éditeur et que Le Lion à la langue Fourchu sortira très rapidement)

3 commentaires:

  1. Tu m'as vraiment donné envié de lire ce livre :) il va vite rejoindre ma wishlist c'est sur ^^

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    1. J'espère qu'il te plaira ! C'est vraiment un très bon livre de fantasy

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    2. Bonsoir,
      J'avais du mal à choisir un nv livre de fantasy, mais après avoir lu ces éloges,j'essaie, merci de toutes ces explications.

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