mercredi 13 mars 2013

L'écume des Jours, Boris Vian

Je comble mes lagunes en littérature française. Pour se faire, j'ai donc commencé par du Boris Vian, auteur très connu, sauf de moi.

L'écume des Jours, Boris Vian

Editeur : Le livre de poche
Collection : /
Année de parution : 2003 pour mon édition
Nombre de pages : 350

A lire si :
- Vous aimez les histoires d'amour
- Vous aimez l'absurde

A ne pas lire si : 
- Vous voulez une histoire joyeuse
- Vous n'aimez pas le nombre de note de bas de page trop nombreux

Présentation de l'éditeur

L'Ecume des jours : ce titre léger et lumineux annonce une histoire d'amour drôle ou grinçante et inoubliable, composée par un écrivain de vingt-six ans.
C'est un conte de l'époque du jazz et de la science-fiction, à la fois comique et poignant, heureux et tragique, merveilleux et fantastique, féerique et déchirant. Dans cette oeuvre d'une modernité insolente, l'une des plus célèbres du Xxe siècle et livre-culte depuis plus de trente ans, Duke Ellington croise le dessin animé, Sartre devient une marionnette burlesque, le cauchemar va jusqu'au bout du désespoir.
Mais seules deux choses demeurent éternelles et triomphantes : le bonheur ineffable de l'amour absolu et la musique des noirs américains...

Mon avis :

Le résumé de la quatrième de couverture de mon édition (et des autres) n'est pas vraiment des plus explicites lorsqu'on ne connait ni Vian ni son oeuvre, ce qui est mon cas. Du coup, j'ai pris le livre pour ce que j'avais pu en entendre dire de ci de là, c'est une belle histoire d'amour que je pourrais apprécier parce que finalement ce livre ce n'est pas que ça.  

L'écume des Jours c'est d'abord l'histoire de Colin et Chloé. Les deux jeunes gens tombent amoureux rapidement, se marient tout aussi vite. Mais voilà, Chloé est malade, très gravement malade. Colin dépense tout son argent pour la soigner et se trouve, lui l'oisif qui n'aime pas le travail, à devoir gagner de quoi sauver Chloé. C'est aussi l'histoire de Chick et Alise. Eux aussi s'aiment. Sauf que Chick aime bien plus Jean-Sol Partre (Jean Paul Sartre) que la pauvre Alise. Et puis il y a aussi Nicolas et Isis. Ils sont tous amis et leurs histoires ne sont pas toutes roses.

Les diverses histoires d'amour sont le fils conducteur du livre. On suit plus principalement Colin et Chloé. La jeune femme tombe malade, elle a un nénuphar dans le poumon (j'ai assimilé ça à un cancer). Le jeune homme va alors tout faire pour elle, pour la soigner. J'ai été touché par Colin, lui si oisif, qui essaie de travailler pour sa belle. J'ai été moins touché par contre par l'histoire de Chick et d'Alise. La collectionnite aigu de Chick pour les œuvres de Partre m'est un peu passé au dessus, et puis j'ai trouvé qu'Alise mettait trop de temps à comprendre qu'il ne l'aimerait pas assez pour la garder. C'est dommage parce que lorsqu'enfin elle le comprend, son personnage est d'un coup devenu très intéressante pour moi.

J'ai aussi aimé l'univers dans lequel se déroule toute l'histoire. C'est un univers proche du notre mais en même temps très éloigné. Il y a un côté très intemporel qui fait que l'histoire pourrait bien se passer à notre époque ou même des années plus tard ou des années plus tôt. Et puis c'est vraiment dans les descriptions de cet univers qu'on trouve ce qui m'a le plus plu dans l'histoire.

Outre les histoires d'amours, qui finissent mal (de toute façon, dans mon édition, on le sait dès le début) et qui m'ont touché, j'ai beaucoup aimé l'écriture de Vian. J'ai aimé les figures de style, les jeux de mots, l'absurde qui se dégage de certaines situations, l'univers qu'il a crée pour faire vivre ses personnages. Il est rare que je tombe sous le charme d'une écriture comme ça, dès les premières pages. Ici, se fut le cas. Boris Vian manie les mots avec brio pour nous servir une magnifique histoire d'amour. C'est vraiment ce que je retiens de ce livre, une écriture parfaite.

En conclusion, j'ai vraiment aimé ce livre. J'avais un peu peur au début parce que Vian est un auteur connu et très aimé généralement. J'aurais eu tord de ne pas le lire.

J'en parle aussi ici et

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