jeudi 3 septembre 2015

Avoir un corps, Brigitte Giraud

J'ai pris ce livre proposé pour un temps, cet été, gratuitement sur l'ibookstore, sans trop savoir à quoi m'attendre (je ne résiste pas aux livres gratuits...). Je ne connaissais pas l'auteure, j'ai lu le résumé en quatrième vitesse, je me suis dis que j'allais tenté. Et puis, ce titre, il m'inspirait bien en tout cas

Avoir un corps, Brigitte Giraud

Editeur : Stock
Collection : /
Année de parution : 2014
Format : epub

A lire si ;
- Vous aimez les livres sans dialogue
- Vous n'avez pas forcément besoin de vous identifier au narrateur
- Vous voulez une histoire sans mystère

A ne pas lire si ;
- Il vous faut une histoire qui sorte un peu de l'ordinaire
- Vous voulez une histoire qui ne déshumanise pas les personnages

Présentation de l'éditeur : 

« Des vêtements à peine écartés, des ventres et des reins maladroitement caressés. Des intentions plus que des actes. On donne, on offre, on laisse à l’autre le soin de prendre, de saisir, de posséder. Mais l’autre est dans le trouble de la conquête, avec le trop-plein de lumière qui éclaire la chambre. Il est difficile d’accéder au secret en plein jour. Alors les yeux se ferment, les doigts s’agrippent et les cuisses s’extraient des pantalons. Il cherche, soulève, accélère. Je veux bien, veux tout, ne résiste pas. » Avoir un corps est la trajectoire d’une enfant qui devient fille, puis femme, racontée du point de vue du corps, une traversée de l’existence, véritable aventure au quotidien où il est question d’éducation, de pudeur, de séduction, d’équilibre, d’amour, de sensualité, de travail, de maternité, d’ivresse, de deuil et de métamorphoses. L’écriture au réalisme vibrant, sensible et souvent drôle, interroge ce corps qui échappe parfois, qui ravit ou qui trahit. Un roman qui rappelle que la tête et le corps entretiennent un dialogue des plus serrés, des plus énigmatiques.

Mon avis

Avoir un corps est un roman étrange. Etrange parce qu'il ne raconte pas la femme, la narratrice, mais son corps, ses sensations. C'est un concept qui peut s’avérer très sympathique, mais peut-être aussi très ennuyeux. Nous perdons facilement de vue que le dit corps appartient à quelqu'un, une femme, et qu'elle rencontre d'autres personnes et non d'autres corps.

J'avoue que c'est ce qui m'a le plus chiffonné dans ma lecture. La déshumanisation de la narratrice, des personnes autour d'elle. On se retrouve face à des corps, seulement des corps, des sensations du corps. Pas de prénoms, seulement le corps, la mère, le père, le garçon, l'enfant. Alors, oui le concept peut-être sympathique, mais l'écriture de Brigitte Giraud est pour moi trop froide. Cela manque décidement de sentiments, d'émotions. Ce qui est assez dommage parce que le livre se lit tout de même vite, avec un style qui se veut agréable. 

En plus de cela, il est facile, en tant que femme, de se reconnaître dans ce corps-là. De l'enfance à l'âge adulte, de la petite fille à la mère, il y a forcément une situation que l'on a vécu, une situation où l'on se dit que nous aussi, on a vécu ça avec notre corps. Mais là encore, malgré les "ressemblances", on ne se sent pas forcément en "harmonie" avec ce qui est dit, tant cela parait froid. C'est vraiment pour moi le défaut de ce livre (le moi est important, je pense que certain/es apprécieront plus cette lecture que moi).

Au final (oui l'avis est court, mais je n'ai pas grand chose à dire de plus), un style plaisant mais une histoire bien trop déshumanisé pour moi. Le concept était sympa mais traité trop froidement, presque cliniquement. 

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