Ce qu'il y a de bien avec les opérations Bragelonne, c'est que j'ai toujours un livre à lire même des mois plus tard. Celui-ci, j'ai mis un moment à le sortir de la PAL et à le lire aussi. Disons qu'il ne me disait pas grand chose, par peur de tomber sur un genre que je n'apprécie pas des masses, ou dans le pathos le plus insupportable. Qu'en est-il réellement ?
Nom de code : Verity, Elizabeth Wein
Editeur : Castelmore
Collection : /
Année de parution : 2014
Titre en VO : Code Name Verity,
Année de parution en VO : 2012
Format : epub
A lire si :
- Vous voulez une histoire d'espionnage et de résistance
- Vous voulez une belle amitié
- Vous voulez voir la seconde guerre mondiale autrement que par les militaires
A ne pas lire si :
- Vous voulez un documentaire sur la seconde guerre mondiale
- Vous voulez beaucoup d'action
Présentation de l'éditeur :
Il me reste deux semaines à vivre. Ensuite, je sais que vous me tuerez.
C'est le sort que vous réservez à tous les espions que vous coincez, non
? Alors autant coopérer, si ça peut m'éviter les interrogatoires
brutaux du capitaine SS von Linden. Je vais vous livrer tout ce que je
sais de l'effort de guerre britannique : les codes, les lieux, les
modèles d'avion... Tout a commencé le jour où j'ai rencontré Maddie.
Le pilote qui m'a conduite jusqu'en France, c'était elle. Nous avons
tenté une invasion en tandem. Nous formions une équipe du tonnerre.
Mon avis
Nom de code : Verity m'avait plu au moment de son acquisition grâce à la période de son histoire. La seconde guerre mondiale est tout de même fort proche de nous et elle reste pour beaucoup la pire chose qui est pu arriver dans toute l'Histoire (et on comprend parfaitement pourquoi). J'ai d'ailleurs dans ma famille un grand oncle qui fut envoyé dans les camps de concentration (il en a fait trois au total). C'est une période encore très fraîche dans nos mémoires et qu'il faut malheureusement pourtant rappeler à certain. Et pourtant, malgré cela, j'ai mis des mois et des mois à le sortir de la PAL. Et j'ai mis longtemps avant de réussir à dépasser la première partie, à tel point que j'ai carrément failli l'abandonner. La faute à la fin de la quatrième de couverture qui m'annoncer une sorte de sismance voire carrement de la romance. Et ça, ça a tendance à me faire un peu peur, surtout que j'ai toujours l'impression que l'on va tomber dans le mièvre. Vive les préjugés, je suis d'accord, mais bon.
Le roman se découpe en deux parties, et la première a été très longue à lire. Nous y découvrons une jeune femme anglaise, récemment arrêtée par la gestapo et qui, suite à torture, à passer un marché avec les officiers de celle-ci. Elle va leur livrer tout ce qu'ils demandent. Commence alors pour elle des jours et des jours à écrire tout ce qu'elle sait sur les avions et les bases anglaises. Pour cela, elle va remonter assez loin, raconter l'histoire de Maddie, son amie, la pilote qui l'a mené en France, et comment, elle en est arrivée à son arrestation.
Et là où cela à pécher pour moi, c'est clairement dans la narration. Parce qu'il faut avouer que ce qu'elle nous raconte est particulièrement intéressant et que l'autrice a essayé le plus possible de coller avec la réalité historique. Ainsi, nous découvrons grâce à cette jeune femme, toutes ces personnes dans qui ont œuvré pour l'effort de guerre derrière les armées, que se soient les opératrices radios, les pilote de l'ATA (air transport auxiliary) ou encore la WAAF (woman's auxiliary Air Force). Malheureusment, le tout est écrit de manière à mettre la larme à l'oeil du lecteur la plupart du temps et se transforme en machin un peu trop mièvre à mon gout. Sans parler du fait que le tout est assez impersonnel et qu'on ne peut avoir le temps de s'attacher à Maddie, ou même à la narratrice durant les passages où elle nous parle du traitement que lui font subir les nazis. Alors, souvent, j'ai eu envie de refermer le roman et de laisser tomber. Et cela jusqu'à bien 40% de celui-ci. Et puis, d'un coup, tout va soudainement plus vite et notre narratrice devient enfin un peu plus intéressante. Et à partir de là, alors que j'avais mis presque deux semaines pour lire ces 40%, j'ai mis deux jours pour finir le bouquin.
Pourquoi ? parce que la narratrice et le style change. Bienvenue à Maddy et à la Résistance. Au niveau historique, c'est toujours particulièrement intéressant. Maddy se retrouve en France, doit en sortir et pour cela, elle doit compter sur l'un des réseaux sur place. C'est encore un autre aspect de ces hommes et femmes de l'ombre que l'autrice nous présente ici. Avec les résistants, nous avons forcément un peu plus d'action et des scènes bien moins mièvres mais tout aussi triste que dans la première partie. Mais surtout, cette seconde partie permet d'apprécier un peu plus la première. Parce que Julie, la narratrice, l'espionne anglaise prise par les allemands, se révèle réellement. Alors qu'on aurait pu avoir tendance à la détester pour lâcher autant d'information, on comprend petit à petit son véritable but. Sans parler que la vision de la sismance entre elle et Maddie, vu par cette dernière, est bien plus forte. Ou que les personnages étoffent un peu plus (forcément, ce n'est plus un rapport mais le récit de Maddie).
Au final, je suis donc fort mitigée sur ce livre. J'ai aimé toute la partie historique, malgré les approximations et les erreurs, j'ai aimé la seconde partie, la manière dont le tout s'emboite au final. J'ai moins apprécié la première partie et là est le problème. J'ai failli tout lâcher parce que je n'y arrivais pas avec le style du récit. C'est bien dommage, vu que je pense ne pas être la seule que cela peut déranger. A cause de cette première partie, j'ai donc failli passer à côté du livre.
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