Voilà un petit moment que je n'ai pas lu de livre des éditions Zulma. Je n'avais plus que deux livres d'eux dans ma PAL, le choix c'est porté sur ce Rosa Candida assez intriguant. Et puis, ça faisait longtemps que je n'avais pas lu d'auteur islandais (le dernier, c'était Magnason avec LoveStar, chez Zulma aussi d'ailleurs).
Rosa Candida, Audur Ava Olafsdottir
Editeur : Zulma
Collection : Poche Z-A
Année de parution : 2010
Titre en VO : Afleggjarinn
Année de parution en VO : 2007
Nombre de pages : 319
A lire si :
- Vous aimez les romans contemplatifs
- Vous aimez les quêtes existentielles
A ne pas lire si :
- Vous voulez de l'action
- Vous n'aimez pas quand c'est lent.
Présentation de l'éditeur :
Le jeune Arnljótur va quitter la maison, son frère jumeau autiste, son vieux père octogénaire, et les paysages crépusculaires de laves couvertes de lichens. Sa mère a eu un accident de voiture. Mourante dans le tas de ferraille, elle a trouvé la force de téléphoner aux siens et de donner quelques tranquilles recommandations à son fils qui aura écouté sans s'en rendre compte les dernières paroles d'une mère adorée. Un lien les unissait : le jardin et la serre où elle cultivait une variété rare de Rosa candida à huit pétales. C'est là qu'Arnljótur aura aimé Anna, une amie d'un ami, un petit bout de nuit, et l'aura mise innocemment enceinte. En route pour une ancienne roseraie du continent, avec dans ses bagages deux ou trois boutures de Rosa candida, Arnljótur part sans le savoir à la rencontre d'Anna et de sa petite fille, là-bas, dans un autre éden, oublié du monde et gardé par un moine cinéphile.
Mon avis
Je ne me souviens plus de pourquoi ce livre est arrivé dans ma PAL. Peut-être pour sa quatrième de couverture, ou parce que ma libraire l'avait apprécié. Il a dormi un moment sur mes étagères avant que je ne le prenne. Et j'ai mis un petit moment à entrer dedans.
Il faut dire que le livre commence fort lentement. Des scènes de vies, des retours en arrière, de quoi comprendre un peu Arnljótur, le narrateur. Rapidement, le voilà quittant le cocon familial pour aller remettre en état l'une des plus fameuses roseraie du monde. Il quitte donc son père, son frère jumeaux, mais aussi sa fille et la mère de celle-ci. Son voyage va l'amener à reconsidérer une bonne partie de sa vie. Alors, oui, dis comme ça, cela ne donne pas forcément ultra envie, je vous l'accorde. Du moins, ça ressemble un peu à tous les autres romans du genre. Nous allons retrouver les questionnements de presque tout le monde sur la vie, la mort, l'amour, sa place dans le monde... A vrai dire, effectivement, ce roman ressemble assez à la plupart des romans de son genre. Le départ pour une nouvelle vie de son narrateur est un prétexte, tout comme les Rosa Candida qu'il trimbale avec lui, héritage de sa mère décédée le jour de la naissance de sa fille. Complètement paumé, il espère se trouver enfin, à vingt deux ans (jeune homme, saches donc que tu te chercheras toute ta vie).
Nous voilà donc embarqué avec lui dans une première partie style road-trip assez décevante dans le fait qu'il ne se passe pas grand chose et qu'on le découvre tout de même ultra passif. Il se laisse porter par le courant, par les gens qu'il croise. Une fois son road-trip fini, le voilà qui arrive enfin dans le village où se trouve la roseraie. Et re-belotte, il se laisse porter par le courant. Heureusement, les quelques autre personnages qu'il rencontre sont un tout peu plus intéressant. J'ai beaucoup apprécié le frère Thomas, cinéaste accompli qui trouve les réponses plus facilement dans ses films que dans la bible. Ou encore Anna, que nous découvrirons dans le dernier tiers, mère de l'enfant, qui finalement ne sait plus vraiment où elle en est. Ce sont eux qui portent Arnljótur le long du livre, eux et Flora Sol, sa fille. Parce qu'il faut bien dire que la passivité de notre narrateur est omniprésente même dans son domaine favori, la botanique (où il suit les vieilles illustrations de la roseraie pour lui rendre son charme d'antan).
Et pourtant, chose étrange vu que je n'apprécie pas des masses ce genre de personnage, j'ai aimé le livre. Parce qu'il est contemplatif, parce qu'il fait du bien aussi, il ne prend pas la tête, se pose quelques questions intelligentes (mais n'y répond pas toujours), offre une belle histoire entre un père et sa fille pas forcément voulue. A vrai dire, ça fait parfois du bien de lire quelque chose de si ordinaire, de si semblable à ce que certains d'entre nous peuvent vivre (surtout après pas mal de temps à lire de la SFFF ou de la blanche plus violente).
Au final, Rosa Candida est un livre qui me laisse une impression étrange. Sa lenteur aurait du me déplaire et pourtant, il me semble que cela a été l'inverse. J'avoue avoir été plus enthousiaste à partir du milieu, dernier tiers du roman, au moment où Anna rejoint notre narrateur qui semble du coup à peine un peu moins passif ( à moins que cela ne soit la présence de l'enfant ?). Bref, à lire pour passer un bon moment.
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