J'ai beaucoup apprécié l’Âme du Mal, lu en mars. Du coup, je me suis jeté rapidement sur le tome deux de la trilogie de Chattam, In Tenebris. J'ai mis un peu plus de temps pour le lire (faute à mon kindle déchargé et mon câble introuvable pendant trois jours...)(on se refait pas), mais en même temps, c'était pas plus mal, j'ai pu l'apprécié plus longtemps.
In tenebris, La trilogie du mal, tome 2, Maxime Chattam
Editeur: Pocket
Collection : thriller
Année de parution : 2011
Format : AWZ
A lire si :
- Vous avez aimé le premier tome
- Vous aimez les thrillers à l'américaine
- Vous appréciez les séries comme les experts ou Esprits Criminels
A ne pas lire si :
- Vous n'aimez pas quand ça parait trop réaliste.
Présentation de l'éditeur :
Chaque année, des dizaines de personnes disparaissent à New York dans des circonstances étranges. La plupart d'entre elles ne sont jamais retrouvées. Julia, elle, est découverte vivante, scalpée, et prétend s'être enfuie de l'Enfer. On pourrait croire à un acte isolé s'il n'y avait ces photos, toutes ces photos...
Annabel O'Donnel, jeune détective à Brooklyn, prend l'enquête en main, aidée par Joshua Brolin, jeune spécialiste des tueurs en série. Quel monstre se cache dans les rues enneigées de la ville? Et si Julia avait raison, si c'était le diable lui-même? Ce mystère, ce rituel... Dans une atmosphère apocalyptique, Joshua et Annabel vont bientôt découvrir une porte, un passage... dans les ténèbres.
Mon avis
In Tenebris commence à New York. Nous laissons donc Portland dans le retroviseur et traversons les USA pour la grosse pomme. Là, nous faisons connaissance avec Annabel O'Donnel, détective au sein du NYPD. La jeune femme et son équipe vont se retrouver confronter à une série d’enlèvement et de meurtre des plus ardus et des plus macabres. Dans le même temps, Joshua Brolin débarque lui-aussi à New York. Devenu privé suite à l'Âme du Mal, il enquête sur l'enlevement d'une jeune femme. Forcément, tout ce regroupe et Brolin et O'Donnel vont faire équipe pour trouver qui est derrière Caliban et les multiples disparitions.
Pour ce second tome, Maxime Chattam a décidé de changer pas mal de chose. Premièrement, la ville. Si j'ai apprécié Portland (qu'on ne voit que trop peu en littérature), le passage à New York ne m'a pas trop dérangée. La grosse pomme se prête plutôt bien au jeu, surtout pour l'une de ses légendes urbaines. Puis, NY sous la neige, c'est quand même bien sympathique. L'autre changement un peu perturbant, c'est celui de personnage principal. Bien que présent, Brolin n'est pas vraiment le héros du livre. Il a même tendance à passer en arrière plan sur une bonne partie du roman. A la place, c'est donc Annabel que nous allons suivre. Or, même si j'ai beaucoup aimé le personnage avec ses faiblesses et ses qualités, je l'ai trouvé un chouia en dessous de Brolin. Ou alors, tout comme elle, je me retrouve prise dans les flux charismatiques du privé.
D'ailleurs, parlons un peu personnage avant de parler de l'enquête elle-même. Comme je le disais, j'ai apprécié Annabel, la petite nouvelle. Elle n'est pas parfaite, elle souffre même pas mal. Faut dire qu'elle n'a pas une histoire facile puisque son mari a disparu peu après leur mariage sans laisser de trace. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'elle va se spécialiser sur les enlèvements. C'est un personnage que j'ai apprécié suivre mais qui en même temps m'a parfois un peu ennuyée. Je ne saurais trop expliqué pourquoi d'ailleurs. Avec elle arrive aussi toute une nouvelle équipe. Malheureusement, la mayonnaise a un peu moins pris de ce côté. Pas que les personnages ne soient pas bien, mais je m'étais fortement habituée à l'équipe de Portland. Et puis, enfin, il y a Brolin. J'avais aimé le personnage dans le premier tome, je l'aime encore plus maintenant. Parce que Maxime Chattam a su le faire évoluer sans tomber dans le pathétique. Et j'apprécie beaucoup la dite évolution. Brolin est le même tout en étant forcément différent. Il a resuccombé à la clope, à l'alcool aussi mais sans trop en faire (bref, c'est pas le flic bourrin qui se défonce tout le temps pour avoir la minime impression de vivre), il combat ses démons comme il peut, comme le ferait monsieur et madame tout le monde (enfin presque). Et puis, il y a tous les personnages secondaires qui sont là, présents sans trop l'être mais qui donne de la vie au récit.
Et enfin, l'enquête. L'Âme du mal annonçait le décors, les enquêtes de cette trilogie ne font pas dans la dentelle. Celle-ci m'a donné du fils à retordre. Vraiment. Si j'avais compris pas mal de chose très rapidement dans le premier tome, là, Chattam m'a prise au dépourvu dans ce second. Déjà, il faut vraiment attendre la fin pour comprendre le prologue (alors que dans le tome 1, il m'avait mise sur la voie très rapidement). Ensuite, je ne sais si c'est parce que l'histoire est bien tordue ou que c'est tellement macabre et flippant (enfin flippant n'est pas le mot, j'ai pas eu peur, disons plutôt perturbant), mais j'ai eu du mal à comprendre tous les indices (mais moi, je savais qui était Caliban dès le départ, pas le cas des flics)(par contre, j'avais pas compris de suite l'autre particularité du mot). IL n'empêche que petit à petit, nous plongeons dans l'horreur. Et que certains passages m'ont paru de trop (le coup de "l'église", toujours pas compris si ce n'est pour trouver le chien)(qui n'a pas grand interêt pour l'instant d'ailleurs). C'est un des défauts que je trouve au livre. Des passages trop longs, trop descriptifs et qui semblent ne pas servir à grand chose sur le coup. En même temps, ça donne l'impression de "piétinement" de l'enquête (on peut pas non plus tout résoudre d'un coup hein). N'en reste pas moins qu'elle était passionnante à suivre cette enquête et qu'en terme de mal, on se pose quand même bien là (d'ailleurs, je me demande jusqu'où va aller l'auteur pour le tome trois tant on est bien haut là quand même).
Au final, vous l'aurez compris, j'ai aimé, beaucoup. Il y a encore quelques défauts (je rappelle que la Trilogie du Mal fait partie des premiers livres de Chattam et qu'il faisait ses armes dessus)(et qu'il était alors déjà très bon, il n'y a pas à dire) mais franchement, je ne me suis pas du tout ennuyée avec cette lecture. Entre de bons personnages, une énigme des plus perturbantes, un New York qui change de la carte postale et un style efficace, je ne pouvais de toute façon qu'apprécier. Bref, vivement la suite.
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