vendredi 1 juin 2018

Le Dernier Continent, les Annales du Disque-Monde, tome 22, Terry Pratchett

Je n'ai pas lu de Pratchett depuis un bon moment (deux ans quand même). Et autant vous dire que l'humour de Sir Terry me manquait terriblement surtout qu'en ce moment, dans la vie, c'est pas tant la joie que ça. Alors, rien de mieux qu'une aventure de Rincevent et des mages pour éclairer un peu mon morne quotidien.

Le Dernier Continent, les Annales du Disque-Monde, tome 22, Terry Pratchett

Editeur : Pocket
Collection : fantasy
Année de parution : 2011
Titre en VO :  The Last Continent
Année de parution en VO : 1998
Nombre de pages : 397

A lire si :
- Vous aimez le personnage de Rincevent et les mages
- Vous voulez du dépaysement
- Vous aimez l'humour à l'anglaise

A ne pas lire si :
- Vous voulez qu'il arrive plein de malheur à Rincevent.
- Vous n'aimez pas les je-sais-tout

Présentation de l'éditeur :

Rincevent a trouvé le moyen de se perdre au milieu d'un désert, sur le Dernier continent du Disque-Monde... Il fait chaud, pas une goutte de pluie à l'horizon et la nature est hostile. Et puis, que lui veut ce kangourou bizarre qui parle ? Rincevent, pro de la fuite en toute circonstance est bien coincé. Et il ne sait pas encore que l'Université de l'Invisible le recherche d'urgence car la panique y est à son comble : le bibliothécaire est atteint d'une maladie étrange et ne peut plus assurer la garde des ouvrages de magie...

Mon avis

Il me semble que c'est le second tome que je critique ici avec pour héros (si on peut appeler ça un héros, nous sommes d'accord), Rincevent (le premier étant donc Tribulation d'un mage en Aurient). Rincevent, du moins les annales où il apparaît, ont toujours pour moi un petit gout d'appréhension. Disons que j'adore Rincevent en lui-même et que généralement, je n'aime pas ses aventures. C'est assez paradoxal, surtout que généralement dans les annales, lorsque je n'aime pas un personnage, je n'aime pas non plus ses aventures. Enfin bref, je commence déjà à m'égarer. Revenons à Rincevent.

Bon, ça fait un petit moment que j'ai lu les Tribulations, du coup, je ne me souviens plus trop de comment Rincevent est arrivé sur le dernier continent, XXXX (aussi nommé Quatrixs (mais pas ici, dans l'Atlas du Disque-monde, j'ai nommé Tout le Disque-Monde, dont il faudra que je vous parle un de ces jours quand je l'aurais fini) ou encore Iksiksiksiks). N'empêche que ça fait un moment qu'il y est et que rien ne va pour lui, comme d'habitude. Il passe son temps à fuir et à essayer de ne pas mourir, deux choses qu'il fait particulièrement bien (surement les seules d'ailleurs). Durant l'une des ses fuites, il va rencontrer un kangourou qui parle et qui lui annonce qu'il est une espèce de sauveur capable de faire tomber la pluie et donc de remettre de l'eau dans ce continent. Pendant ce temps, à l'Université de l'Invisble, les mages cherchent comment soigner le bibliothécaire avant que la Mort ne vienne le chercher et donc que l'un d'eux se voit dans l'obligation de prendre sa place parmi les livres. Pour eux, une seule solution, retrouvé Rincevent, capable de leur donner le vrai nom du Bibliothécaire. Après quelques péripéties, les voilà bloqués sur une petite île (Madame Panari ayant sans le faire exprès fermé la fenêtre permettant le passage entre l'UI et l'île) des milliards d'années avant leur naissance. Et là, ils vont avoir quelques ennuis. Le premier, la plupart d'entre eux semblent un peu trop attiré par une madame Panaris qui ne semble pas s'en rendre compte, le second, un dieu de l'évolution habite ici et fait quelques expériences.

Commençons par l'arc Rincevent. Si le mage le plus malchanceux de son temps, passe sa vie à fuir, c'est bien parce qu'il lui arrive cent problèmes à la minute. Autant dire qu'on n'a pas vraiment le temps de s'ennuyer avec lui. Ni avec toutes les personnages qu'il va rencontrer dans son périple. Dans ce tome, il est donc sur un continent ressemblant à s'y méprendre à l'Australie. Du coup, on ne s'étonne pas de retrouver une sorte de Mad Max en charrette, un patron de bar du nom de Crocodile, ou encore des travestis faisant pensant à ceux du film Priscilla, folle du désert. L'entourage du mage est donc haut en couleur et en verve pour le plus grand plaisir des lecteurs, surtout que Rincevent étant ce qu'il est, il lui arrive souvent d'être à côté de la plaque quant à ceux qu'il a en face de lui. Et je dois bien avouer que c'est finalement sa partie à lui qui m'aura le plus fait rire.

Côté mages de l'UI, s'ils restent toujours aussi rigolos pour moi, je les ai trouvé un peu en dessous par rapport à d'habitude. Il faut dire que les voir se crêper le chapeau pour madame Panari n'est pas quelque chose de franchement folichon. Heureusement, reste Cogite Stibon et l'économe. Pour Cogite, c'est le fait que lui soit jeune et pas encore totalement "mage" qui permet d'en fait une sorte de contraire aux autres et l'un des personnages les plus intéressants du groupe. Pour l'économe, j'ai toujours eu un faible pour lui et je l'ai trouvé ici encore plus ailleurs que d'habitude. IL n'en reste pas moins qu'on s'amuse bien tout de même avec eux, surtout lorsqu'ils essayent d'expliquer les relations sexuelles au dieu de l'évolution (un grand moment). Il n'empêche qu'ils vont finir par quitter l'île à bord d'un bateau-fruit. Mais celui-ci va mûrir et se décomposer un peu avant le continent XXXX (ce qui va donner l'occasion à l'économe d'inventer le surf d'ailleurs). Après avoir rencontré le créateur du dernier continent, ils finiront par rejoindre Rincevent qui lui réussira à sauver le pays.

Comme je le disais, j'ai adoré la partie Rincevent pleine de rebondissement et de références géniales à la pop culture des années 80-90. Pourtant, la partie Mages de l'UI est super sympathique vu qu'elle porte sur la théorie de l'évolution et que cette théorie vu par les mages est assez amusante à lire. A vrai dire, je pense que même si j'adore les mages, ils se prennent un peu trop la tête entre eux cette fois pour que j'accroche autant que d'habitude. En fait, pour moi, ils doivent forcément interagir avec un non-mage (et un non dieu aussi, tout comme pas une femme sinon on a droit aux mages modes idiots de base) pour que ça fonctionne vraiment.

Après, j'ai l'impression que tout dépend de mon état d'esprit lorsqu'il s'agit des personnages du Disque-Monde. Par exemple, j'ai toujours eu du mal avec Rincevent, du moins avec ce qui lui arrivait alors que j'adore normalement les mages. Pourtant, cette fois, c'est l'inverse. J'ai comme l'impression que plus je vieillis plus j'apprécie les histoires un peu plus sombres de Pratchett (d'ailleurs, plus il avançait dans l'écriture des annales plus il traitait de thèmes d'actualité et surtout de thèmes un peu plus sombre que ce qu'il avait pu faire au tout début) et du coup, les personnages qui je n'apprécient pas forcément revienne sur le devant de la scène qu'est mon petit cœur de lectrice. D'ailleurs, un de ces jours, faudra que je parle de la façon dont évolue mon avis sur tel ou tel livre ou tel ou tel personnage (alors oui, j'envisage un petit changement sur le blog depuis un moment, parler d'un peu plus de chose que simplement mes avis, je travaille sur ça en ce moment).

Au final, j'ai adoré ma lecture. Elle m'a fait un bien fou alors que j'avais un peu peur de le refermer en étant un peu déçu (comme pour Eric par exemple que je n'avais pas réussi à finir). Je regrette même qu'elle soit aussi courte (enfin, elle fait quand même presque 400 pages et je trouve ça court...). C'est un très bon Pratchett.

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