IL y a des livres qui ont beaucoup de mal à quitter les Wishlist. J'avais dans le viseur ce premier tome depuis sa sortie ou presque. Il date de 2010. Autant vous dire qu'il a su se faire attendre. Peut-être un peu trop d'ailleurs...
Rue Farfadet, Les Extraordinaires et fantastiques enquêtes de Sylvo Sylvain, Détective privé, tome 1, Raphael Albert
Editeur : Mnenos
Collection : Hélios
Année de parution : 2010
Format : AZW
A lire si :
- Vous aimez le narrateur très bavard
- Vous voulez un protagoniste qui n'est pas un super héros
- Vous aimez quand le fantastique s'en mêle
A ne pas lire si :
- Vous ne voulez pas d'un protagoniste trop parleur
- Vous aimez quand tout roule.
Présentation de l'éditeur :
Panam, dans les années 1880 : les humains ont repris depuis longtemps la main sur les Peuples Anciens. Sylvo Sylvain a posé son havresac dans la rue Farfadet, gouailleuse à souhait. Il exerce la profession exaltante de détective privé et les affaires sont nombreuses ! Des adultères, des maris jaloux, des épouses trompées, etc. Ni très rémunérateur, ni très glorieux... Alors, Sylvo fréquente assidûment les bars et les lieux de plaisir en tout genre où son charme envoûte ces dames... Jusqu'au jour où lors d'un banale enquête de routine il se trouve mêlé à une machination dépassant l'entendement. Le voilà, bien malgré lui, chargé de l'affaire par l'un des trois puissants ducs de Panam. Saura-t-il tirer son épingle de ce jeu compliqué et dangereux ?
Mon avis
Comme je le disais, j'avais envie de lire ce bouquin depuis sa sortie. Et puis, on sait tous comment ça se passe, plein de sortie, plein d'envie et certaines qui, sans passer à la trappe, passe surtout dans les "si l'occasion se présente". Rue Farfadet fait parti de ceux-là. J'étais super contente de le récupérer. Bon après, il est encore resté six mois dans ma PAL numérique. Et étrangement, quand je me suis enfin décidée à le lire, ben, je me suis demandée si c'était une si bonne idée. Un bouquin qui attend autant de temps, n'était-ce pas une mauvaise idée ? Je suis passée outre cette impression et je me suis lancée. Et j'ai eu un peu de mal à m'y mettre.
Les deux premiers chapitres ont été compliqués, je dirais. En fait, j'ai eu du mal à me plonger dans le roman et ce n'était pas sa faute à lui. Je lis en numérique souvent entre midi et deux, lorsque mon cerveau à besoin de détente mais parfois, il est encore dans le boulot. C'est ce qui m'est arrivé. Entre ce qui tournait dans ma tête et notre narrateur, Sylvo, nous racontant la vie ultra pas passionnante de son nouveau contrat, un nain, j'ai bien cru que j'allais refermer le livre et abandonner. Ca aurait quand même été bien dommage après une si longue attente pour le lire, non ? Alors, j'ai tenu bon, et surtout, j'ai lu le troisième chapitre au calme, le soir. C'était déjà beaucoup mieux, même si pas tout à fait ça.
En fait, Rue Farfadet est lent à se mettre en place. Son narrateur, Sylvo Sylvain, elfe de son état, est un baratineur de première, un beau parleur doublé d'un alcoolique notoire. Il prend son temps, tout comme son auteur. L'univers se pose petit à petit, prenant parfois un peu trop le pas sur ce qu'il se passe. Ces disgressions peuvent être interessantes mais, personnellement, pour beaucoup, elles n'ont fait que me perdre un peu plus, surtout au début du livre. Autant dire que quand je veux pas, je veux pas et que là, ça m'ennuyait quand même un peu. Mais dès que l'action se met en place, Sylvo oublie ce côté et nous entraine avec lui dans cette première enquête, pleine de rebondissement.
Notre elfe reste l'atout de son roman. J'ai beaucoup aimé sa personnalité, assez proche du détective de roman noir comme on se l'imagine, baratineur, alcoolique, déprimé, mais avec une petite touche en plus. En fait, ce qui m'a légèrement perturbée au départ, à savoir sa manière de digresser à mort et de baratiner, est finalement ce que j'ai pu aimé chez lui. Ca, est le fait qu'il soit un petit coeur sensible sous sa couche de ouisk et d'ironie. C'est un personnage extrêmement vivant à lire en fait. Par contre, il prend forcément le pas sur tous les autres, éclipsant les secondaires dont Pixel, son acolyte. D'ailleurs, en parlant des secondaires, la galerie est plutôt sympathique, entre gens du commun, petites frappes, nobliaux et syndicalistes, le tout mélangeant gentiment humains et créatures fantastiques tel les ondines, les trolls, les nains ou les gobelins. Il y a un petit côté Pratchett là-dedans qui n'est pas pour me déplaire. Coté que l'on retrouve avec Panam, capitale du Royaume, qui pourrait presque rappelé Ankh-Morpock (en moins sale peut-être).
Et puis, il y a l'enquête, qui même si elle met un petit moment à se mettre en place, est fort sympathique à suivre. On part quand même d'une simple filature pour prouver un adultère à un attentat contre au moins l'un des trois Ducs qui gouvernent le pays. Le pauvre Sylvo est embarqué là-dedans sans trop comprendre ce qui lui arrive. Il n'empêche que malgré ses défauts, il va aller au bout des choses et cela, même s'il va en souffrir d'une manière ou d'une autre.
Au final, j'ai donc eu du mal à m'y mettre, mais passer le quatrième chapitre à peu près, j'ai eu du mal à décrocher de ma lecture. J'ai beaucoup aimé Sylvo, le Panam de Raphaël Albert et cette premier enquête qui pose les précises d'un univers qui me semble finalement plus complexe qu'on ne voudrait le croire de prime abord. J'ai adoré l'ambiance subtilement steampunk, le mélange fantasy et polar qui fonctionne à merveille et surtout ce cher Sylvo. Il est plus que probablement que je me penche sur les trois tomes suivants dans quelques temps.
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