lundi 20 décembre 2021

La couleur de l'Acier, Loredan, tome 1, K.J. Parker

 Je crois que j'ai pris ce roman il y a un moment lors d'une opération spéciale de Bragelonne. Je ne sais plus si j'avais alors lu la quatrième de couverture ou si c'était à cause de sa couverture que je l'avais pris. Il n'empêche que j'ai aussi acheté le second tome et qu'il était peut-être temps de me lancer dans l'aventure. Une aventure qui aura été quelque peu longue, je dois l'avouer... Il m'aura fallu un bon mois pour finir le roman et j'ai failli l'abandonner quelques fois.

La couleur de l'Acier, Loredan, tome 1, K.J. Parker

Editeur : Bragelonne
Collection : Fantasy
Année de parution : 2011
Titre en VO : the Fencer Trilogy, book 1: Colours In The Steel
Année de parution en VO : 1998
Format : AZW

A lire si :
- Vous aimez les romans choraux
- Vous voulez de l'action

A ne pas lire si :
- Vous aimez savoir où vous allez.

Présentation de l'éditeur : 

 Bardas Loredan se sent bien fatigué... Il a beau savoir se battre comme personne, les duels sont éprouvants et les affaires bien maigres. même pour un avocat qui plaide en maniant le fleuret. Et voilà que les terribles tribus des plaines se rassemblent : une gigantesque attaque est imminente. En tant que vétéran, l'un des survivants d'une escouade mythique, Loredan est directement concerné : c'est à lui qu'on a confié la défense de Périmadei, la Triple Cité que l'on prétend imprenable. Ajoutez à cela les espions de tous poils, les luttes intestines et tout récemment une malédiction qui lui tombe sur la tête. Pour résister au plus grand siège de tous les temps, il va lui falloir plus que du courage.

Mon avis

Je crois qu'en lisant la quatrième de couverture, je me suis dit que j'allais lire un truc qui ressemble de près ou de loin à du Gemmel. Un vieux guerrier pas loin de la retraire, une ville assiégée et quelques espions. En tout cas, la quatrième y ressemblait quand même un peu. De loin. De très loin. Comme quoi, parfois, on peut se faire avoir même en ayant la bouteille que j'ai en matière de fantasy (par contre, ma lecture m'a fait pensé que ça fait des années que j'ai pas lu de Gemmel et ça me manque un peu quand même)(va falloir y remédier à un moment). Mais parfois, ce genre d'erreur peut s'avérer des plus sympathiques (parfois non, on ne va pas se mentir). Or, malgré ce que j'ai pu marqué en introduction quant à mes possibles abandons du roman, j'ai plutôt apprécié ce que j'ai lu. Juste que, ça a été un peu compliqué et long.

Il faut dire que dans ce premier tome, K.J. Parker nous entraine à la suite de plusieurs personnages durant pas mal de temps. Or, mon édition est compliqué à lire sachant qu'il n'y a pas la moindre séparation entre deux points de vue. Du coup, je me suis souvent retrouvée perdue, ne sachant pas qui je suis et quand je le suis. C'est quelque chose que je n'aime pas du tout. Autant, ne pas savoir qui je suis de prime abord ne me dérange pas de base si je sais que j'ai changé de point de vue, autant là, ça a mit un gros frein à ma lecture. Cher Bragelonne, si un jour vous tombez sur mon avis, ça serait sympa pour les prochains lecteur de revoir votre fichier pour que ce genre de problème n'arrive pas. Non, vraiment, c'est quelque chose que je n'apprécie pas du tout et ça a vraiment failli me faire arrêter plus d'une fois. Enfin, passons au fond à présent.

Périmadei est une cité prospère. Construite en plein milieu d'un delta, elle bénéficie grandement de ce que la mer lui apporte tout en étant protégée des attaques venant de la terre. Depuis des années, elle n'a d'ailleurs jamais été attaqué ni vaincue (tu m'étonnes). Forcément, son peuple s'est un peu relâché. Elle n'a pas d'armée à proprement parler, vit dans le faste (du moins ceux qui le peuvent) et s'enorgueille d'être la meilleure. Bref, c'est une cité de fantasy comme on peut en croiser souvent, construite sur trois niveaux et à la richesse plutôt mal répartie mais bien présente. C'est aussi la cité où pour régler un procès, les avocats se battent entre eux tout à fait légalement et où la magie n'en est pas tout à fait une. Un écrin presque parfait pour un univers des plus sympathiques donc. Et justement, j'ai adoré l'univers en question. Parce qu'il est dans les normes de la fantasy classique sans tout à fait l'être. Alors, oui, on reste tout de même bien enfermé dans la triple Cité presque tout le long de l'histoire mais elle a beaucoup à offrir. 

Côté personnes, ça se gâte un peu. Il y a en beaucoup et parfois, on se demande un peu pourquoi ils font ce qu'ils font. Parker est parfois un peu confus dans leur histoire. Tout tourne autour de Bardas Loredan, avocat de son état, ancien militaire et futur colonel de la cité. L'homme est vieux (enfin, il doit avoir quoi, la quarantaine et encore, je ne suis pas sûre), cynique et particulièrement désabusé par la vie. Il est le "héros" de l'histoire. Enfin, héros... si on veut quoi. Disons que c'est le personnage principal. Face à lui, on trouve Temrai, fils de chef de clan, qui voue une haine profonde à la cité tout en l'admirant. Je trouve dommage que le jeune homme, comme la plupart des personnages à part Loredan, ne soit pas plus développé. C'est d'ailleurs, du coup, un des gros problèmes du roman pour moi. Les personnages sont là, ils sont plutôt interessant mais ils restent peu développés. J'ai souvent eu l'impression que finalement, on suivait des ombres. En plus de ça, il m'est souvent arrivé d'avoir l'impression qu'aucun d'eux, ni même l'auteur, ne savait vraiment où ils allaient. Un sentiment qui pourtant se révèle faux, comme je le découvrirais vers la fin du roman. Tout est lié d'une manière ou d'une autre.

Mais si les personnages ne m'ont pas vraiment interpelé, ce n'est pas le cas du style de Parker. Parce que nous sommes loin de la grandiloquence que nous pouvons avoir dans de la fantasy classique. Ici, nous avons pas mal d'humour, de cynisme. La plume est vivante et finalement, si on oublie le problème de mise en page, ultra agréable à lire. C'est vraiment quelque chose que j'ai aimé, tout comme l'univers. J'ai aussi adoré lire sur plusieurs pages comment forger une épée (l'auteur le fait plusieurs fois, en donnant chaque fois un peu plus d'explication, je trouve ça génial) ou même une arme de siège. Bon, moi, perso, j'ai beaucoup aimé, mais je suppose que ça pourrait en réputer certains par contre (par exemple, j'ai clairement sauté des passages où nous avons toute une liste d'article pouvant être acheté par les clercs). 

Au final, je sors plutôt mitigée de ma lecture. Il y a vraiment du bon mais il y a aussi des choses qui ont tendance à ne pas me plaire de base (et je ne parle pas de la mise ne page). J'aurais apprécié pouvoir m'attacher un peu plus aux personnages, or ce ne fut pas le cas. J'espère que ça va s'arranger avec le second tome (je l'ai, je le lirais donc).

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