mercredi 15 décembre 2021

Sorcery of Thorns, Margaret Rogerson

 Voilà un bon moment que j'avais envie de lire ce roman. Avec son arrivée dans une édition grimoire trop belle, je me tâtais encore plus pour l'acheter. Eh puis, finalement, je l'ai trouvé à la médiathèque. Je me suis dis que ça serait quand même pas mal de l'emprunter avant de me décider à l'acheter (spoiler : je vais donc plus que probablement l'ajouter à ma bibliothèque)

Sorcery of Thorns, Margaret Rogerson

Editeur : Bragelonne
Collection : Big Bang
Année de parution : 2020
Titre en VO : Sorcery of Thorns
Année de parution en VO : 2019
Nombre de pages : 570

A lire si 
- Vous aimez la magie

A ne pas lire si :
-

Présentation de l'éditeur : 

Tous les sorciers sont maléfiques. Elisabeth, élevée au milieu des dangereux grimoires magiques d'une des Grandes Bibliothèques d'Austermeer, le sait depuis son plus jeune âge. D'ailleurs, peu de temps après le passage à la bibliothèque du sorcier Nathaniel Thorn, un des ouvrages se transforme en monstre de cuir et d'encre, semant mort et destruction. Et c'est Elisabeth qui se retrouve accusée de l'avoir libéré. Forcée de comparaître devant la justice à la capitale, elle se retrouve prise au cœur d'une conspiration vieille de plusieurs siècles.
Bien malgré elle, elle n'a d'autre choix que de se tourner vers son ennemi Nathaniel, et son mystérieux serviteur, Silas.
Car ce ne sont pas seulement les Grandes Bibliothèques qui sont en danger, mais le monde entier... et face à ce terrible complot, Elisabeth va devoir remettre en question tout ce qu'elle croyait jusqu'ici, y compris sur elle-même.

Mon avis

Je ne me souviens plus de ce qui m'a attiré en premier sur ce livre. La couverture ? Les Grandes Bibliothèques ? Le fait de le voir partout à un moment donné ? Il n'empêche que je voulais le lire, influencée par une tonne d'avis positif et de belles images. Il était d'ailleurs dans ma wishlist numérique, en VO. Tomber dessus à la médiathèque était donc une aubaine. J'allais pouvoir découvrir Elisabeth.

Elisabeth est une jeune orpheline de seize ans qui a grandit dans la Grande Bibliothèque d'Austermeer. Depuis enfant, on lui a appris que la sorcellerie était maléfique et qu'il fallait à tout prix l'éviter. Elle s'apprête à devenir gardienne, seul rempart entre les maléfices des grimoires et l'humanité. Mais son destin va être totalement chamboulé. L'un des ouvrages retenu dans la bibliothèque se transforme en monstre et sème la mort et la destruction jusqu'à ce qu'elle l'arrête. Malheureusement, elle va être accusé de sa libération et conduite à Pont-l'Airan pour y être jugée. Là-bas, elle va découvrir une conspiration contre le royaume et les Grandes Bibliothèques. Aidée par le sorcier Nathaniel et le démon de celui-ci, Silas, elle va tout faire pour sauver le monde.

Commençons par le commencement, à savoir l'univers du roman. Margaret Rogerson a créé un monde où la sorcellerie existe mais est fortement contrainte. Les sorciers n'ont plus le droit de garder les grimoires jugés dangereux, ni certains objet l'étant tout autant. Leur influence sur le monde est pourtant bien présente et les familles de sorciers font partis de la noblesse et des décisionnaires. Mais si les grimoires ont été interdit, ils n'ont pas été détruit pour autant, car ils peuvent toujours servir. Pour contrer l'influence néfaste des vieux grimoires, les Grandes Bibliothèques et leurs gardiens ont été mis en place voilà plusieurs siècles. Là-bas, on apprend aux orphelins qui deviendront un jour gardien que la sorcellerie et les sorciers sont mauvais, et cela même s'ils doivent collaborer avec eux. Ce sont donc deux mondes bien différents qui cohabitent et qui le font en presque parfaite harmonie. J'ai beaucoup aimé le fait qu'Elisabeth, du coup, découvre en même temps que nous ce qu'il se passe hors des Grandes Bibliothèques. C'est d'un coup tout un univers bien différent de celui des vieux grimoires qui lui saute aux yeux et qui l'émerveille autant qu'il la terrifie. De même, j'ai aimé la véritable impression de chez soi qu'on ressent lorsqu'elle se trouve dans une des Bibliothèques, que se soit celle d'Austermeer, de Pont-l'Airan ou même la salle de travail de Nathaniel rempli de bouquin. 

Elisabeth est une héroïne que j'ai beaucoup apprécié. Forcément, son amour pour les livres n'y est pas pour rien, puisque je le partage avec elle. Surtout, c'est une demoiselle qui sait ce qu'elle veut et qui va tout faire pour arriver à se faire entendre. Elle regarde le monde avec autant d'innocence que possible sans toutefois être complétement naïve. J'ai aimé voir son évolution, la voir découvrir la magie au côté de Nathaniel et comprendre que tout n'est pas tout blanc ou noir. A ses côtés, nous avons donc Nathaniel Thorn, sorcier de son état dont la famille est connue pour ses pouvoirs nécromantiques. Il est cynique, charmeur, le parfait petit con en fait face à Elisabeth. Mais tout comme pour la jeune femme, il va apprendre petit à petit. Le lecteur lui, va découvrir un jeune homme hanté par l'héritage familial et par ses propres peurs. Je vous avoue que sur certains points, il est un peu trop dans le cliché (le héros ténébreux au passé trouble) mais il n'en reste pas moins agréable à découvrir (puis moi, j'aime bien les héros torturés). D'ailleurs, sur ce point, il rejoint un peu son démon, Silas. Je préféré ne pas trop en dire sur lui pour ne pas trop trop spoiler. Par contre, je dois bien dire que j'ai trouvé l'antagoniste un peu en dessous par rapport à nos deux héros et même à certains personnages secondaires. Je ne sais pas, il est trop prévisible en fait. 

L'histoire aussi, est prévisible. Mais étrangement, ça ne m'a pas dérangé. Oui, j'ai compris certaines choses rien qu'en regardant la carte. Non, je n'ai pas été surprise par la plupart des évènements. Ni par la manière dont Elisabeth s'en sort. Sur ce point, Sorcery of Thorns est un livre Young-Adult fantasy assez classique. Mais le tout est, pour moi, parfaitement ficelé, entre moment calme, action et révélation. L'équilibre est bon et donne envie de toujours continuer sa lecture. On ajoute à une histoire parfaitement ficelée, un style des plus agréables, des moments forts amusant (Nathaniel qui se moque d'Elisabeth au début de leur collaboration par exemple, les piques de Silas à son maitre etc...) et aussi pas mal d'émotion. D'ailleurs, j'apprécie beaucoup que la romance, mise en avant sur la quatrième de couverture, soit ultra douce et très peu invasive.

Au final, je suis tombée complétement sous le charme de l'univers et d'Elisabeth. J'ai vraiment adoré ma lecture. C'est un roman dans lequel je me vois bien replongé. Ce fut un jolie coup de cœur que je recommande vraiment. 

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