vendredi 22 avril 2022

La Muse des Cauchemars, Laini Taylor

 En début d'année, j'ai lu le Faiseur de Rêves, le premier tome de la duologie de Laini Taylor. J'avais vraiment hâte de lire sa suite tellement j'ai amé le premier. J'ai finalement réussi à mettre la main dessus avant la fermeture pour travaux de ma librairie (allez c'est bientôt fini, je vais pouvoir y retourner dans pas longtemps). Et puis, j'ai attendu un peu pour le lire.

La Muse des Cauchemars, Laini Taylor

/!\ Je n'ai pas d'autre choix que de spoiler, un évènement de la fin du premier tome sert de point de départ pour celui-ci et à une certaine importance

Editeur : Gallimard Jeunesse
Collection : pole fiction
Année de parution 2021
titre en vo : Strange the Dreamer, book 2: Muse of Nightmares
Année de parution en VO : 2018
nombre de pages : 704

A lire si : 
- Vous aimez les livres oniriques
- Vous avez aimé le premier tome

A ne pas lire si 
- Vous ne voulez pas d'un texte trop contemplatif

Présentation de l'éditeur 

Le rêve comme seul rempart contre la violence du monde
Il est un monde où hommes et femmes naissent avec un don précieux, dont seuls les plus puissants gagnent le droit de se servir en temps utile, mais toujours au nom de l'Empire. À respectivement seize et dix-sept ans, Nova et Kora rêvent du jour tant attendu où des envoyés à la peau bleue viendront enfin les enlever. Alors, seulement, elles pourront accomplir leur véritable destin.
Très loin de là, à travers l'espace et le temps, dans la mythique Cité oubliée – qu'après tant d'années, Lazlo Lestrange peut désormais contempler de ses yeux –, retentit une explosion qui fait basculer son monde et celui de Sarai. Leur avenir ne tient désormais plus qu'à un fil, celui que manipule par la seule force de son esprit une enfant cruelle et meurtrie. À la fois plus puissant et plus vulnérable que jamais, le jeune homme va devoir choisir : sauver celle qu'il aime ou bien tous les habitants de la ville interdite jusqu'au dernier.
Sans compter qu'un danger plus grave encore menace... Car l'oiseau blanc qui surveille la citadelle depuis toujours veille, et il est grand temps pour lui de passer enfin à l'action. Dieux, monstres, fantômes, mondes étranges et guerre totale, La Muse des cauchemars clôt avec maestria une série aussi poétique que haletante. Qu'on se le tienne pour dit : l'univers de Laini Taylor n'a pas fini de hanter nos rêves...

Mon avis

Je suis contente de ne pas avoir attendu trop longtemps après ma lecture du tome un pour me lancer dans ce second. Il faut dire que l'on reprend pile à la fin du premier, alors que Minya menace tout le monde sur le Séraphin. Tenant la non-vie de Sarai dans sa main, elle y voir enfin l'occasion de pouvoir descendre à Désolation pour se venger. Lazlo, nouvellement rejeton des dieux au pouvoir de forgeron, n'a pas beaucoup de choix devant lui. Ou il perd Sarai pour de bon, ou il obéit à Minya. Heureusement pour le couple, les autres rejetons trouvent un moyen de mettre l'enfant hors d'état de nuire pour un temps. Sauf que Minya n'est pas le seul danger… Alors que Lazlo découvre un peu plus ses pouvoirs, il ouvre un passage entre son monde et un autre et laisse l'entrée libre à une dangereuse pirate qui semble avoir une dent contre les enfants...

Comme vous le savez, j'ai adoré le premier tome. Il était poétique, onirique etc... J'ai aimé suivre Lazlo, découvrir Désolation. Et puis, il y a eu cette fin, et l'envie de découvrir le reste. Le reste, c'est un roman de rédemption et pas seulement pour les Rejetons des Dieux ou pour le Tueur de Dieux. Et franchement, réussir  mettre trois arc de rédemption dans un même roman, c'était pas mal, même si, au final, je me suis moins régalée à le lire que le premier tome. Pourtant, il avait tout pour me plaire, et il m'a plut, hein. Pour tout vous dire, le problème, c'est l'arc de Nova et Kora et tout ce qui s'en suit.

L'histoire de Nova et Kora, clairement, c'est l'histoire fondatrice du séraphin au dessus de Désolation. On découvre les origines des Dieux avec elle, ce qu'il s'est passé des siècles plus tôt et pourquoi et comment le séraphin s'est retrouvé au dessus de Désolation. En fait, j'ai aimé découvrir la genèse des dieux et la partie un peu SF de la chose (on retrouve des trous de vers par exemple). Là où j'ai moins aimé, c'est quand les deux lignes de temps se rejoignent. J'ai eu l'impression que c'était un peu forcé. Alors, oui, ça permet de mieux comprendre ce qu'il est arrivé à Minya, pourquoi certains évènements ont eu lieu mais ça me semble un peu tiré par les cheveux. Je ne serais pas l'expliquer.  Alors que, franchement, l'arc de Minya, lui, m'a vraiment plu et j'ai été déçue qu'il soit finalement trop court pour moi. Surtout que les deux sont géré de la même manière. Sarai entre dans leurs rêves (enfin cauchemars) pour mieux les comprendre puis grâce à ce qu'elle découvre tout le monde s'y met. Le truc, c'est que ça fonctionne bien avec Minya puisque Sarai la connait depuis toujours. Que sa sœur vienne mettre son nez dans ses rêves pour l'aider n'a rien d'étonnant. Ca l'est beaucoup plus lorsque Sarai entre dans l'esprit de Nova qu'elle ne connait pas. De même, j'ai aimé l'arc de Eril-Fane, qui, enfin, va pouvoir découvrir sa fille mais aussi, peut-être se libérer d'Isagol et de son passé. 

Je crois vraiment que ce que j'ai le plus apprécié, ce sont les évolutions des personnages. De tous. Parce que l'autrice n'en oublie pas un seul. Elle finit parfaitement son cycle, de manière finalement très positive pour tout le monde. Pour moi, c'est clairement une des forces du roman, et même de la duologie, l'évolution constante des personnages. Sans parler des arcs de rédemption, on trouve quand même un filleul d'or qui change complétement de point de vue sur ce qu'il est et ce qu'il pourrait être au contact des autres. En fait, le seul qui semble un peu perdu, c'est Lazlo. Il passe un peu au second plan dans ce tome, laissant la place à Sarai. Une Sarai qui, tout comme lui, doit réapprendre à se connaitre. On la découvre autrement. Forcément, vu son état, ses pouvoirs changent un peu, tout comme ceux de Lazlo. Mais, l'un comme l'autre, s'adaptent et continuent à se soutenir. 

Et puis, faut bien le dire, malgré le problème que je peux avoir avec l'arc de Nova, l'histoire est vraiment passionnante. Le livre, comme son prédécesseur est un vrai page-turners. Bon forcément, il continue à regrouper que des choses que j'apprécie mais dans une autre ambiance, je dirais. On est plus vraiment dans l'onirisme du premier mais en même temps, on ne s'en éloigne pas tant que ça. Bref, j'ai adoré (même si ce fut moins le coup de coeur que pour le Faiseur de Rêves).

PS : je m'excuse si l'avis semble un peu flou, ou pas complet ou autre. J'ai lu le livre il y a presque 20 jours et je n'ai pas écrit l'avis de suite. Du coup, c'est plus tout frais dans mon esprit...



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