lundi 28 janvier 2013

Gargouille, Gudule

On commence cette semaine avec la review de Gargouille de Gudule, soit le troisième livre que j'ai lu d'elle grace à l'opération 300k de Bragelonne.

Gargouille, Gudule

Editeur  : Bragelonne
Collection : Ombres
Année de parution : 2011 pour l'édition numérique, 1995 pour la première édition papier chez Fleuve Noir
Format : Epub

A lire si
- Vous aimez les histoires d'horreur
- Vous aimez les huit-clos

A ne pas lire si
- Vous voulez des personnages dévellopés
- Vous avez peur dans les vieilles ruines églisiastiques

Présentation de l'éditeur 

Des femmes quinquagénaires qui ont fréquenté le même internat, sont victimes d'une hallucination collective : la photo de leur classe de 7e les représente vieillies ou absentes pour les mortes. Elles se retrouvent avec peine, et retournent au couvent désaffecté où elles avaient fait leurs classes. Elles avaient promis solennellement de se retrouver quarante ans après, signant un parchemin de leur sang. Les souvenirs reviennent, et les regrets d'avoir martyrisé Marie-Rose, fillette coupable d'être amoureuse d'une sœur... Combien échapperont à la vengeance de Marie-Rose ?

Mon avis

Je crois que je suis définitivement fan de Gudule et de ses récits. Il m'en aura fallu trois, seulement trois pour en être sure. J'aime la manière dont cette auteure met en scène ses histoires. Gargouille ne déroge pas à la règle bien que je l'ai trouvé plus faible (de pas grand chose) aux deux précédents lus. 

Gargouille est donc l'histoire de plusieurs femmes dont le seul point commun a été d'être dans la même classe de 7ième. Un jour l'une d'elle retrouve une vieille photo de classe où toutes ses camarades sauf elle ont vieilli. Elle commence alors à vouloir réunir tout le monde pour refaire cette photo comme elles se l'étaient promis quarante ans plus tôt. Mais voilà, une fois dans leur vieux couvent/pensionnat, rien ne se passe comme prévu et nos quinquagénaires sont victimes d'un étrange spectre.

L'histoire est "coupée" en deux, si je puis dire. On suit d'abord les petites vieilles (enfin, elles n'ont que cinquante ans en même temps). Au fur et à mesure qu'on les découvre, chacune d'elle racontera un passage de son enfance au couvent des Ursulines. On découvre dans ces passages toute la cruauté dont sont capables des enfants de dix ans. Petit à petit, on se rend compte qu'elles avaient un souffre douleur, bien qu'on mette un moment à savoir de qui il s'agissait. On en vient à plaindre la pauvre enfant, victime de ses camarades, se retrouvant humiliée régulièrement. 

Mais l'horreur, la vraie, la sanglante (enfin la vraie, si on veut) arrive lorsque notre groupe d'amies se rend dans le couvent afin d'y passer la nuit avant de faire la photo. Petit à petit l'angoisse monte jusqu'au premier meurtre. J'ai eu l'impression d'ailleurs à un moment de lire un film dans le style de Scream (mort qui monte en puissance, on ne voit jamais le tueur...), jusqu'à l'apothéose, la rencontre entre les survivantes et leur souffre douleur, complétement folle et ayant fait un pacte avec le diable. 

J'ai beaucoup aimé la manière dont les meurtres sont mis en scène. Tous ont un rapport avec les supplices qu'a vécu Marie-Rose, ancienne souffre douleur, supplices que nous avons découvert grâce au retour dans les souvenirs de ses victimes. La petite fille qu'on était venu à plaindre de tous notre coeur durant les premiers chapitres devient un monstre odieux et pourtant, j'ai eu du mal à me dire qu'elle était la méchante de l'histoire, qu'elle devait payer pour ce qu'elle faisait. La vengeance de cette enfant est terriblement mais en même temps, on la comprend un peu. Nous avons tous été le souffre douleur de quelqu'un... 

Outre la vengeance de Marie-Rose, il y a aussi un aspect fantastique dut aux souvenirs enfermés dans le couvent, souvenirs qui expliquent l'état de la pauvre enfant. En effet, comme dans toutes bonnes histoires sur un endroit aussi fermé que celui-ci, des meurtres ont eu lieu bien avant notre histoire. Les spectres du passés prennent possession de Marie-Rose alors qu'elle est sévérement punie et la plonge dans la folie. J'ai par contre trouver dommage cette explication, bien trop courte et qui finalement, si elle n'avait pas été là, n'aurait pas manqué du tout.

Du coup, j'ai donc trouvé le livre un peu en dessous de ce que j'avais pu lire avant parce que je l'ai trouvé prévisible. Mais en même temps, c'est aussi le problème que je trouve souvent dans ce genre de littérature (ou même dans les films y ressemblant). Mais il reste un très bon livre, à ne pas lire le soir seule dans son lit et qui fait frissonner plus qu'on ne le voudrait.

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