jeudi 22 octobre 2015

La voie du Crépuscule, Sainte Marie des Ombres, tome 4, Sophie Dabat

Sainte Marie des Ombres est vraiment une série que j'apprécie beaucoup beaucoup. Je n'ai pas lu ce tome 4 juste après sa sortie, mais j'avais hâte de m'y plonger. Voilà la chose faite

La voie du Crépuscule, Sainte Marie des Ombres, tome 4, Sophie Dabat

Editeur : Bragelonne
Collection : Snark
Année de parution : 2015
Format : epub

A lire si
- Vous avez aimé le tome 1
- Vous aimez l'urban fantasy
- Vous aimez les héroines fortes mais avec de vrais faiblesses

A ne pas lire si 
- Trop tard le soir
- Vous n'aimez pas les personnages plutôt punk
- Vous n'aimez pas la "vulgarité"

Présentation de l'éditeur :

Je suis Lily Turner. Marja Baldursdottir. Marie Orier. Sainte Marie des Ombres.
 J’ai un corps, une âme, une identité – OK, plusieurs – et je ne veux pas disparaître ! Je me débats de toutes mes forces, je proteste, je hurle. Mes paupières sont ouvertes, mais je n’y vois rien. Alors j’attends. Je compte mes respirations. Non, ce n’est pas un cauchemar, c’est mon quotidien. Depuis mon réveil, ou depuis ce que ces illuminés appellent « la seconde Pentecôte », j’avale les Ombres au petit déjeuner. Littéralement.
 Au début, j’étais pas motivée... Mais quand des fanatiques ont commencé à se changer en torches humaines en mon nom, façon animation de fête foraine, mon auréole a beau battre la campagne, je me suis sentie concernée. Que voulez-vous, on ne se refait pas...

Mon avis

Marie m'avait manqué, je dois l'admettre. Il faut dire que la fin du tome trois m'avait marqué, laissé dans l'expectative. Qu'allait-il se passer, pour elle, pour Kerry, pour les autres ? Alors, je me suis replongée dans les Ombres, dans sa vie, avec un petit bonheur non dissimulé. Et j'ai eu du mal à le lâcher (même si j'ai réussi à le faire durant même pas une journée, pour lire les Foulards Rouges). Mais il faut dire que ce tome-là est bourré de tant et tant de chose qu'il est dur de le laisser de côté.

Marie a finalement pris le parti de "jouer à la Sainte". Ce n'est pas de gaieté de cœur, ni même qu'elle en a vraiment envie. Mais cela n'est pas de tout repos. Déjà, elle doit cohabiter avec Dylan, Basil et ses mercenaires mais aussi les zélotes de Dylan, bref que des gens qu'elle apprécie énormément... (ironie inside). Ensuite, parce que les séances sont épuisantes. Marie bouffe les ombres, pour de vrai. Elle les laisse venir en elle pour les assimiler, ce qui l'affaiblit, même si elle n'en dit rien aux autres. Et puis, en plus de ça, voilà qu'une fausse Sainte vient foutre le bordel.

La première partie du livre semble presque calme. On découvre les nouvelles dispositions de Marie, son retour à une vie presque normale. Cette partie se penche beaucoup sur elle, ses sentiments mais aussi sur les Ombres. Marie a changé. Les événements de la fin du tome trois l'ont changé. Son caractère reste le même, mais tout de même. Déjà, sa relation avec les Ballard passent au cran au dessus. Avoir eu la garde de Kerry pendant quelques six mois a rapproché les deux. A présent, Marie considère réellement la gamine comme sa propre fille. Quant au père de celle-ci, ils vont drôlement se rapprocher. Et je dois bien dire que même si je trouve que ça va vite, ça me fait plutôt plaisir. Surtout qu'au final, malgré l'évolution, on les retrouve souvent à s'affronter. 

Mais le plus important, il me semble, c'est clairement les Ombres dans cette partie. Pourquoi ? Parce qu'enfin, on commence à en apprendre plus sur elle. Non, nous ne savons pas encore pourquoi elles sont là, ce qui a pu les créer, par contre, ma supposition suite à la fin des tomes deux et trois étaient justes (oui, je n'en avais pas parlé, parce que c'était spoilé sinon). En découvrir un peu plus ne les rend pas forcément plus sympathiques mais répond à pas mal de question.

Et puis, alors que tout semble presque calme, une fausse sainte se pointe. La femme, Harriett, a fait parti du labo qui a "accueilli" Marie enfant, ainsi que de celui qui a récupéré son sang. Elle aurait pu faire beaucoup de chose avec les échantillons, essayé de créée un vaccin, un remède. A la place, elle se fait passer pour Sainte Marie des Ombres et ses fidèles s'immolent. Du coup, Marie va tout faire pour l'arrêter et c'est là que ça dérape.

La seconde partie a été particulièrement éprouvante à lire pour moi. Parce qu'elle met en avant Kerry autant que Marie. Parce que Kerry, six ans, semble devenir une mini-Sainte. Parce que Kerry va se retrouver prisonnière. C'est con mais dès que ça touche aux enfants, moi, ça me prend direct aux tripes (alors que ça aurait Djuka à sa place, par exemple, ça m'aurait pas fait le même effet). En plus de ça, la petite doit aussi faire avec ses sentiments, la peur de l'abandon et le reste. Kerry est peut-être le personnage qui finalement évolue le plus dans ce tome. Et puis, il faut dire qu'elle n'est vraiment pas de tout repos, pour personne. Sans parler de la fin, qui a bien failli me faire pleurer, mais vraiment. 

Au final, c'est un tome bien équilibré, respectant parfaitement Marie et les autres personnages ainsi que l'univers. D'ailleurs, j'ai beaucoup apprécié avoir enfin plus de données sur les Ombres, sur ce qu'elles sont. L'évolution de l'histoire se fait en presque douceur et l'auteure aborde des points sensibles pour moi, comme la famille, la reconstruction (celle de Marie, de Kerry ou encore des Soeurs de la Lune, mercenaires féminines ayant toutes subies la maltraitance et la violence conjugale) et puis d'autres, qu'elle approfondit un peu plus, la religion, la dévotion à toutes épreuves et ses ravages, les test de laboratoires. Et puis, oui, j'ai aussi beaucoup rit, et aussi pleuré (mais cette fin, putain). Maintenant, je n'ai plus qu'à attendre le tome 5 pour voir où tout cela va nous mener, et j'ai hâte, vraiment.

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