Le duo Olvadé et Dorey m'avait déjà embarqué l'année dernière avec Quatre Coeurs Imparfaits que j'avais apprécié. Il ne m'en fallait pas plus pour prendre la Science des Cauchemars, si ce n'est sa jolie couverture.
La Science des Cauchemars, Véronique Olvadé et Véronique Dorey
Éditeur : Thierry Magnier
Collection : Adulte Littérature
Année de parution : 2016
Nombre de pages : 53
A lire si :
- Vous voulez une histoire à la limite du fantastique
- Vous aimez les illustrations un poil dérangeante
- Vous voulez une lecture rapide
A ne pas lire si :
- Vous voulez quelque chose de développer
présentation de l'éditeur :
"Ce qu'il voulait, c'était me raconter ses cauchemars, ou plutôt trouver une résolution à ses cauchemars."
Mon avis :
C'est avec l'idée que j'allais retrouver un duo qui m'avait beaucoup plus sur un premier texte que j'ai pris ce nouveau livre. Aussi petit que le premier, avec une nouvelle fois des illustrations semblant bien sympathique et une quatrième tout aussi énigmatique, je me suis dit qu'il devrait autant me plaire. Peut-être avais-je tord, et de cela, j'aurais pu m'en rendre compte en lisant les deux-trois premières pages. J'ai apprécié ma lecture, oui, mais beaucoup moins que pour Quatre Coeurs Imparfaits.
L'histoire de la Science des cauchemars est celle d'une jeune fille partie pour une autre ville afin de voir une éclipse solaire. Mais point d'éclipse pour elle, on lui a menti. Santa Colonna est une petite ville du littéral mexicain où les pauvres vivent dans des mobil-homes ou sous des barques et les riches dans les villas ultra sécurisées des hauteurs. Mais la ville lui plait, et elle décide d'y rester. Elle va rencontrer Irma qui va lui parler de Roberto Apolinario, vieil homme aveugle cherchant une liseuse. En manque d'argent, elle va essayer d'avoir le travail. Un travail bien loin de la lecture, elle va l'écouter lui raconter ses cauchemars et essayer de les éloigner.
Le livre est une sorte de carnet de voyage, de journal intime. La narratrice nous explique pourquoi elle est partie, ce qu'elle pense de Santa Colonna. Tout cela prend un peu plus de la moitié du livre. Et puis, elle va rencontrer Roberto Apolinario et se plonger dans ses cauchemars.
La différence entre les deux parties se voit autant dans le texte de Véronique Olvadé que dans les illustrations de Véronique Dorey. Surtout dans celle-ci en fait. Si au départ les dessins sont plutôt "normaux", proches de la photographie, à partir du moment où la narratrice rencontre Apolinario, ils se teintent de quelque chose de plus macabres, plus surnaturel, plus "cauchemars" en fait. J'ai à nouveau passé beaucoup de temps à tous les regarder, à chercher le petit détails... Certains m'ont parlé plus que d'autres. J'ai aussi apprécié le réalisme de ceux-ci. On perd le côté grosses têtes petits corps (qui est pourtant l'une de ses marques) pour plus de réalisme et finalement une ambiance un peu plus angoissante.
D'ailleurs, c'est quelque chose que l'on trouve aussi dans la partie écrite par rapport à Quatre Coeurs Imparfaits. Au revoir le conte macabre, bienvenue dans la réalité teintée de fantastique. Reste l'ironie de l'autrice, le choix des mots et les parenthèses toujours fort amusante. Et en même temps, ça reste un conte, court (trop peut-être, heureusement que les illustrations sont là) et plutôt bien écrit.
Mais pourquoi ai-je moins apprécié que Quatre Coeurs Imparfaits ? Peut-être parce que justement, le conte est trop contemporain. Parce que la première partie ne m'a pas tant parlé que ça. Il a fallu la rencontre avec Apolinario et ses cauchemars pour que je commence à apprécier le discours. Et encore, par rapport à la description de Santa Colonna ou de ses habitants, cela fut court. Alors lorsque le titre parle de cauchemars et que finalement, nous n'en voyons que peu (enfin plutôt lisons, les illustrations sont là pour palier au problème, et cela même dans la partie où il ne devrait pas y en avoir), je suis un peu déçue. Je suis aussi déçue par la longueur, enfin son manque de longueur. Si cela ne m'avait pas tant perturbé sur leur premier texte, là oui. Je suis sûre que plus long, j'aurais surement plus accrochée. Au final, c'est donc une histoire sympathique avec de belles illustrations mais sans plus.
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