En passant à la librairie vendredi, je me suis un peu attardé rayon manga. J'avais envie de lire un truc rapide, plutôt frais et assez léger. Je suis tombée sur cette petite romance qui semblait remplir les conditions et dont les dessins me plaisaient assez.
Say I Love You, tome 1 et 2, Kanae Hazuki
Editeur : Pika Edition
Collection : Shôjo
Année de parution : 2014 pour les deux tomes
Titre en VO : Sukitte Ii na yo
Année de parution en VO : 2008
Nombre de pages : 169 pour le 1, 156 pour le 2
A lire si :
- Vous voulez de la romance
- Vous aimez les histoires se passant au lycée
A ne pas lire si :
- Vous n'aimez pas quand ça peut être niais parfois
Présentation de l'éditeur :
Mei, lycéenne, n'a jamais eu d'amis ni de copain en seize ans d'existence. Un jour, elle blesse involontairement LE beau gosse du lycée, Yamato. Mais, curieusement, celui-ci ne semble pas lui en vouloir, et parait surtout intrigué par cette étrange jeune fille...
Il cherche même à tisser des liens d'amitié avec elle par tous les moyens!
Lorsque Mei est suivie par un stalker, Yamato vient à son secours et l'embrasse...
Me début d'une relation entre deux êtres que tout oppose.
Mon avis
Comme je le disais, j'avais envie d'un truc assez frais et surtout pas trop prise de tête. J'étais aussi tombée sur deux trois avis plutôt sympathique sur la série compléte juste avant de me décider. L'histoire entre Mei et Yamato avait l'air choupinette, je me suis décidée en feuilletant le premier tome pour voir un peu les dessins. Comme le tout avait l'air de répondre à mes critères, je me suis lancée.
Me voici donc à suivre l'histoire de Mei, seize ans, sans ami. Depuis toute petite, elle est un peu le bouc émissaire, celle dont on se sert. Sauf que de cette vie, elle n'en veut pas. Et rapidement, elle devient une enfant solitaire. Des amis, elle n'en a pas besoin. Cette situation la fait passer pour une sauvage et il n'est pas rare qu'elle soit la cible des moqueries. Lorsqu'elle le pote de Yamato, le beau gosse du lycée, s'en prend une nouvelle fois à elle, elle ne trouve rien de mieux que de blesser Yamato. A partir de là, le jeune homme va tout faire pour devenir son ami, et pourquoi pas plus.
Sous ses airs de romance toute mignonne, Say I love you cache en fait quelques thèmes des plus intéressants. Il faut dire que Kanae Hazuki choisit des personnages apparemment bien stéréotypés (la fille solitaire, le beau-gosse du lycée, l'ancienne grosse, la fille à grosse poitrine...) mais pas tant que ça.
Le premier tome repose surtout sur le harcèlement. Celui de Mei par les autres élèves mais aussi par un stalker ou celui d'Assamichi, personnage à "grosse" poitrine, traiter de fille facile à cause de ça.Bien que traiter de manière parfois un peu trop légère, je trouve intéressant que l'on en parle. Il faut en parler. Toujours. Le harcèlement n'est pas à prendre à la légère, ça existe, ça existera peut-être toujours, mais plus on en parle et mieux c'est.
Le second tome ne parle plus de harcèlement ( ou presque, cela reste un thème fort présent quand même), mais de sentiments. Il se concentre durant une bonne partie sur un ami de Yamato qui joue avec les filles. Accros au sexe sans sentiments, il va se rendre petit à petit compte qu'il lui manque quelque chose. Le sujet est traité encore une fois de manière un peu légère et finit bien pour lui. C'est un peu dommage. Mais là n'est pas le plus important de ce tome. La dernière partie a été celle qui m'a le plus touché. Elle porte sur Aïko, jeune fille amoureuse de Yamato. Aïko dont on va découvrir le passé. La jeune femme y était grosse mais heureuse. Jusqu'au jour où, alors qu'elle fait tout pour plaire à son copain, celui-ci la trompe. Alors, elle va décider d'être la plus belle, la meilleure, la plus mince. J'ai failli crier à la grossophobie vu la manière dont cela nous est montré. La fille qui ne se supporte plus ronde, qui veut à tout prix maigrir pour plaire, tout ça tout ça. Et puis, on découvre le nouveau corps d'Aïko, les marques dessus et plus que tout son mal-être face à tout cela. Et finalement, s'il y a bien grossophobie, c'est pour mieux la dénoncer, même si c'est fait de manière encore une fois un peu trop légère.
Si les thèmes m'ont bien plu, que kanae Hazuki a su parlé de chose grave sans tomber dans le gros patos, j'ai aussi apprécié les personnages en eux-même. Ils sont intéressants malgré leurs stéréotypes et portent parfaitement l'histoire. J'ai eu un petit faible pour Yamato, qui n'est pas vraiment ce qu'il semble être et pour Meï à laquelle je me suis un peu identifiée.
Mais ces deux tomes présentes aussi quelque défauts. Déjà la manière fort légère dont tout est traité. C'est sûrement voulu, ça va parfaitement avec les dessins de la mangaka mais parfois ça m'a dérangé. Bon en même temps, je voulais du frais et du léger. Je ne me suis pas trop trompée malgré des thèmes qui le sont beaucoup moins. Ensuite, ça va vite, parfois trop. J'aurais voulu que la relation entre Meï et Yamato s'installe plus lentement, voire certains sujets traités moins rapidement et avec une fin qui ne soit pas forcément une happy end. Bref, je crois que c'est l'habituée des histoires qui finissent mal qui parle là !
Au final, ces deux premiers tomes m'ont plu. Ca se lit vite et bien, les dessins sont agréables et les histoires pas si niaises que ça (enfin, tout dépend de la limite de niais qu'on peut supporter). J'avoue avoir envie de lire la suite dès maintenant, mais je dois attendre mon prochain passage à la librairie (fin du mois si tout va bien) pour prendre un ou deux tomes de plus.
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