jeudi 25 janvier 2018

Le Masque et la Poudre, Intégrale, Hubert Vittoz

J'ai commencé cette intégrale il y a un bout de temps maintenant. Comme je ne l'ai lu que par tranche de cinq à dix minutes par jour (la lecture du café avant d'aller travailler en fait), j'ai mis un petit moment à le finir. Et en même j'en ai bien profité vu que j'ai beaucoup aimé.

Le Masque et la Poudre, Intégrale, Hubert Vittoz

Editeur : Walrus
Collection : Série
Année de parution : 2016
Format : epub

A lire si :
- Vous aimez les lectures qui partent un peu en tout sens
- Vous aimez vous casser la tête
- Vous voulez de la bonne fantasy sans gros monstre

A ne pas lire si :
- Vous voulez de l'ultra linéaire

Présentation de l'éditeur :

Balthazar Falc est la Balle. Du moins l’était-il du temps où la Soufrière, sa cité natale, l’avait élevé au rang de héros pour avoir mis un terme au conflit contre les Masqués. Mais le pourfendeur des forces ennemies a payé sa victoire au prix fort. Hanté par ses démons, il a sombré dans l’apathie avant de se résoudre à disparaître. Balthazar mène désormais une existence recluse hors des murs de la ville avec pour seule compagne sa célébrité fanée, en attendant le crépuscule de sa sinistre existence. Mais le vent finit toujours par tourner : la Soufrière a de nouveau besoin des services de la Balle.

Mon avis

Comme je le disais, j'ai mis un "petit" moment pour lire cette intégrale. Il faut dire qu'elle n'est pas petite,  la dite intégrale et que la lecture en elle-même peut être parfois un véritable labyrinthe où il faut revenir un peu en arrière pour s'y retrouver, plus particulièrement dans le premier épisode.Un premier épisode qui déroute beaucoup d'ailleurs et qui donne le ton de ce qu'on va rencontrer par la suite sans toutefois ravoir le même procédé. C'est perturbant et en même temps tellement bien fait. Ce premier épisode donne le ton, celui de l'aléa, du hasard et de la guerre qui se propage petit à petit dans toute la fédération.

Car la guerre est le fils rouge des épisodes. L'Île-Ecumes a décidé d’étendre son pouvoir et pour cela, s'attaque petit à petit à toutes les cités de la Fédération. Pour cela elle est prête à tout et surtout à utiliser les faiblesses des diverses villes contre elles-mêmes. Les seuls qui pourraient y faire quelque chose sont donc Balthazar Falc, ancien héros de la Soufrière et un groupe hétéroclite qui va se construire autours de lui entre le premier et le second épisode. Ainsi, allant de cités en cités avec eux, le lecteur va découvrir les machinations de l'ennemi et essayer de le vaincre.

Chaque ville a sa propre particularité, aucune ne se ressemble et l'auteur joue énormément avec cela. Même si on sent une certaine préférence de sa part pour les Masques (en même temps, la ville est tellement aléatoire, tellement folle, qu'il a du bien s'amuser pour l'écrire)(moi en tout cas, j'ai pris un certain plaisir à la découvrir, bien plus que les autres), toutes les villes sont traitée de manière presque identiques, du moins, celles que l'on visite (j'aurais voulu voir Radiance en fait). J'ai apprécié qu'elles soient si différentes les uns des autres et qu'elles permettent ainsi de voir tant d'aspect de l'humain, du meilleur ou plus mauvais. Ainsi, la Faux est toute dévouée à la Gloire, aux combats. Horizon est la ville des milles et une sectes, où le fanatisme prend le pas sur quasiment tout. Les Masques sont la ville du jeu, de l'aléatoire, de l'illusion. La Soufrière semble bien triste et rectiligne à côté. J'ai adoré voir tous ces aspects-là avec une légère préférence pour Horizon, tellement fanatisée qu'elle en devient ville des miracles. Les cités deviennent personnages à part entière de la série pour mon plus grand plaisir.

En parlant personnages, d'ailleurs, j'ai beaucoup apprécié leur diversité de pensée et surtout l'évolution de celle-ci au fur et à mesure de l'avancée de l'aventure. Balthazar Falc, forcément fait partie de ceux qui vont le plus évolué, mais finalement par rapport à certains, pas tant que ça. Voir Turgain, faucheur de son état, adepte sans précédent de la gloire, de la force brute et de tout ce qui va avec, changer progressivement au fur et à mesure des rencontres et des péripétie était vraiment passionnant. Mais les autres ne sont pas en reste n'ont plus. Les diverses réactions face à l'adversité et aux cités sont passionnantes à suivre.

Et tout cela est porté par l'écriture d'Hubert Vittoz. Le style est riche, envolé, ultra agréable à lire même lorsqu'on se demande où nous en sommes. Et je ne parle pas des petits pointes d'humour fort agréable dans des moments pour le moins tendu (Foulque, mon héros). Finalement, le texte qui parait presque ampoulé au début (chose que personnellement j'adore tellement j'ai l'impression que les auteurs le font bien exprès pour faire chier les gens) est un véritable régal tant il est changeant suivant l'action. On garde parfois la partie un peu ampoulé (retour de Foulque en force), parfois, on se perd dans les jeux de mots mais toujours, toujours, il y a cette touche "walrusienne" qui fait que forcément, j'apprécie énormement.

Au final, j'ai donc beaucoup beaucoup beaucoup aimé ce roman, exigeant et tellement passionnant. IL fait parti des OLNI que seul Walrus peut proposer et je suis bien contente de m'être laissée tenter. 

1 commentaire:

  1. Bonjour,
    magnifique chronique : merci pour Hubert !
    Loïc "Corwin" (pour les éditions Walrus)

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