Parce que ma mère avait oublié son livre à la maison et que je lui ai fait prendre un Chattam, je me suis dit qu'il était temps de lire ceux qui traînent dans ma liseuse. Et pourquoi ne pas commencer avec la Trilogie du Mal dont j'ai toujours entendu du bien.
L'Ame du mal, la Trilogie du Mal, tome 1, Maxime Chattam
Editeur : Pocket
Collection : Thriller
Année de parution : 2003
Format : AZW
A lire si :
- Vous aimez les thrillers à l'américaine
- Vous appréciez les séries comme les experts ou Esprits Criminels
A ne pas lire si :
- Vous n'aimez pas quand ça parait trop réaliste.
Présentation de l'éditeur :
Pas plus que sa jeune acolyte, le profileur Brolin ne pense que les serial killers reviennent d'outre-tombe. Fût-il le bourreau de Portland qui étouffait et vitriolait ses victimes avant de les découper. Mais le bourreau est mort et le carnage se poursuit. Le nouveau tueur agit-il seul ou fait-il partie d'une secte? Pure sauvagerie ou magie noire?
Brolin a peur. Cette affaire dépasse tout ce qu'on lui a enseigné. S'immerger complètement dans la psychologie d'un monstre, le comprendre afin de prévoir ses crimes, devenir son double, tels sont les moindres risques de son métier. Peut-on impunément prêter son âme au mal?
Mon avis
J'apprécie toujours les thrillers mais je n'en lis pas beaucoup (j'ai du en chroniquer ici une dizaine en 6 ans de blog)(putain, j'ai oublié l'anniversaire du blog le 28 février :( ). Mon plus gros problème, c'est que je vois un peu trop rapidement ce qu'il va se passer. Et ça me bloque un peu. Mais je sais que souvent, avec mes compatriotes, je peux être surprise. Et pour cette Ame du mal, si je n'ai pas été surprise par le dénouement, je l'ai été par la violence de l'histoire en elle-même.
Dans les trois premiers chapitres, nous découvrons le Bourreau de Portland, un serial killer qui prélèvent les avant-bras de ses victimes et leur brûle le front à l'acide. Alors qu'il va faire une nouvelle victime, Juliette Lafayette, il est abattu par l'inspecteur Joshua Brolin. Tout finit bien donc pour Juliette, sauvée in-extremis des griffes du mal. Mais voilà qu'un an après, une nouvelle femme est assassinée. Le nouveau meurtre porte la signature du Bourreau, même la brûlure à l'acide du front qui n'a jamais été divulguée par la police. Qui peut bien être le copycat ? Joshua Brolin va se retrouver sur l'enquête, aidé par Juliette.
Comme je le disais, je n'ai pas vraiment été surprise par le dénouement. Cela à cause de ce que je nomme la "Règle Agatha Christie", à savoir que le coupable doit apparaître dès le début et ne pas sortir du chapeau de l'auteur à trois chapitres de la fin (en réalité, c'est Jorge Luis Borges qui "édita" les règles, mais pour moi, je ne sais plus trop pourquoi, ça a pris le nom de Christie)(surement parce qu'elle, je l'ai lu et pas lui)(enfin bref, là n'est pas la question) mais aussi à cause des séries policières que j'ai pu dévoré depuis mon adolescence. Du coup, effectivement, j'avais vite compris et le dernier maillon m'est apparu tout aussi rapidement. Il n'empêche que si je râlais parfois de la "lenteur" de Brolin à découvrir tous les maillons le menant au coupable, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde en lisant le roman, qui est d'ailleurs un très bon page-turner.
Si le déroulement de l'enquête est passionnant, c'est grâce à deux choses. La première, les personnages. Qu'ils soient principaux (Brolin, Juliette) ou secondaires (Larry, les autres policiers, Camelia), ils sont bien définis et tous plutôt sympathiques. Alors, je n'ai pas apprécié tout le monde, Juliette par exemple m'a un peu énervé par moment, mais c'est aussi ça que j'apprécie dans les romans, avoir mes petits chouchous et ceux à qui je filerais bien des baffes (comme dans la vraie vie quoi). La seconde, c'est le fait que Maxime Chattam sait de quoi il parle lorsqu'il décrit les procédures policières (il a suivi une formation d'un an en criminologie, je rappelle). Ça rend de suite le roman plus "vivant". Lorsqu'il parle des indices, de leur viabilité, des procédures, ça sonne vrai. Et qu'est-ce que c'est agréable (même si parfois, j'y comprends pas grand chose).
Puis, une chose que j'ai bien aimé aussi, ce sont toutes les petites références que l'auteur glisse dans son roman. Son tueur en série apprécie la littérature, il se sert de la Divine Comédie et a un joli Necronomicon chez lui. D'ailleurs, il y est fait référence au moins deux fois à ce petit grimoire fort sympathique en peau humaine (ça me fait penser qu'il faudrait que je finisse de le lire moi, le Necronomicon). Bon il n'y a pas que ça, mais comme je suis dans la lecture du Necro, ça m'a bien fait rire sur le coup.
Au final, j'ai adoré ma lecture, bien qu'un peu trop rapide peut-être (en même temps, quand tu es en vacances, que tu n'es pas obligée de te coucher tôt ni de te lever tôt, tu m'étonnes que je le finisse en un jour et demi). J'ai apprécié pouvoir me plonger dans l'enquête, surtout que Brolin est un personnage fort sympathique et attachant. Une enquête somme toute assez violente et qui n'épargne pas grand chose à ses personnages ni à ses lecteurs. Bref, c'était bien sympa à lire, et il me tarde de continuer la trilogie.
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