vendredi 3 juillet 2020

Le code Minotaure, Essentia Hominis, tome 1, Benedict Taffin

Lorsque Benedict Taffin a proposé de lire son techno-thriller sur twitter, je me suis proposée en bataillant contre mon syndrome de l'imposteur. J'ai déjà eu l'occasion de lire l'autrice il y a longtemps avec la Pucelle et le Démon (déjà huit ans, dites donc, ça passe vite) et j'avais beaucoup aimé. Et puis, je voyais passer le Code Minotaure depuis un moment dans ma TL et j'avais bien envie de le lire. Ben vous savez quoi, j'ai eu raison (et prends toi ça l'imposteur !).

Le code Minotaure, Benedict Taffin

Editeur : Benedict Taffin
Collection : 
Année de parution : 2017
Format : mobi

A lire si 
- Vous voulez un page-turner
- Vous voulez quelque chose qui pourrait être du James Bond mais en vachement mieux
- Vous voulez des personnages qui cachent bien leur jeu

A ne pas lire si :
- Vous n'avez pas quelques heures devant vous.

Présentation de l'éditeur : 

La fin d’Internet est programmée !
Dans moins de 48 heures, un virus informatique plongera le monde dans le chaos.
Une seule chance d’éviter le cataclysme : le code Minotaure.
Pour s’en emparer, Français, Américains et Russes sont prêts à tout.
Une seule personne pour les contrer : Le baron Dimitri Hennessy.
Un thriller de pure action ! Explosif !

Mon avis

Profitant d'une belle panne de lecture numérique (lire en fantasy en même temps que la Voie des Rois n'est donc pas une bonne idée...), je me suis lancée dans le Code Minotaure. J'ai commencé tranquillement entre midi et deux, et puis, j'ai du attendre le soir. Et j'avais pas envie d'attendre. Les quelques chapitres lus à midi m'avait donné l'eau à la bouche. Je voulais savoir si le baron Dimitri Hennessy allait réussir à retrouver la clé USB contenant le code Minotaure afin de sauver internet (et accessoirement tout le système économique de la planète). Je voulais savoir comment Roxane Harris allait entrer en jeux dans cette histoire. Et comment ça allait se finir. Le premier jour de lecture, j'ai donc lu 60% du roman. Et j'ai râlé parce qu'il fallait vraiment que je dorme et que mes yeux n'arrivaient pas à rester ouvert. Bref, je vais pas vous tenir en haleine plus longtemps, pour moi, le Code Minotaure, c'est un bon gros coup de cœur, et ça fait longtemps que ça m'était pas arrivé sur du thriller.

Le code Minotaure nous embarque donc à la suite du Baron Dimitri Hennessy, noble russo-écossais qui n'est pas sans rappeler James Bond et Lara Croft. Le jeune homme est un aventurier et nous le découvrons en Syrie, à la recherche des Opales volées de son grand-père. Une rencontre entre le lecteur et lui pour le moins explosive et qui nous donne le ton de ce roman. On ne va pas s'ennuyer une seule seconde. De retour à Londres, il repart presque aussitôt pour Paris assister à l'enterrement de son meilleur ami, Alexei Alexandrov. Celui-ci a été assassiné pour avoir cacher une clé USB contenant le seul moyen d'arrêter un terrible virus informatique. Dimitri va se lancer dans une chasse aux trésors haletante qui va l'opposer au père de son ami, à la mafia russe et à un hacker fou. Il va pouvoir compter sur l'aide de Roxane Harris, envoyée elle-aussi à la recherche du code par une étrange organisation.

Il y a pas mal de chose à dire sur ce premier tome. Déjà, il y a l'intrigue. J'ai toujours un peu peur lorsque je vois qu'on va parler, ne serait-ce qu'un peu, informatique. Souvent les auteurs veulent trop en faire et je m'arrangerais les cheveux en les lisant (je bosse dans l'informatique, hein, même si je connais pas tout, je sais de quoi je parle généralement). Ici, je n'ai pas eu de soucis. Oui, on a une des hackers, un virus, du piratage. Mais on ne rentre pas dans les détails trop techniques (tout en ne laissant pas le lecteur dans le flou  non plus) et j'apprécie beaucoup. Surtout que pas besoin d'aller trop loin dans les détails pour que le lecteur comprenne ce qu'il se passe. Pour en revenir à l'intrigue, elle fonctionne parfaitement. Avec très peu de temps mort, le lecteur suit les aventures du baron et tremble avec lui. Ça n'arrête quasi pas, courses poursuites, explosions, fusillade. Rien ne nous est épargné. On pourrait se croire dans un très bon James Bond avec l'avantage d'avoir Dimitri à la place de James (quoiqu'il ressemblerait pas mal au James de Daniel Graig pour moi). On tourne les pages sans même s'en rendre compte, faisant défiler le décompte jusqu'à l'exécution d'Apocalypse. Le tout est amené par une écriture fluide et efficace particulièrement agréable à suivre. J'ai aussi grandement aimé les casse-têtes qui émaillent les diverses actions, amenant Dimitri et Roxane d'un coin à l'autre de Paris. Ils permettent de se poser un peu le temps de les résoudre mais aussi d'en découvrir un peu plus sur le passé de Dimitri et d'Alexei.

Parlons à présent des personnages. J'ai aimé quasiment tous les personnages du roman. Ils sont tous complexes et cachent pas mal de chose. On aurait pu avoir la jolie mannequin pas futée, la hackeuse ultra geek, le noble qui ne pense qu'à lui, le mafieux russe et j'en passe. Tous sont basés sur des archétypes du livre/film d'action-espionnage. Or, tous ne sont pas ce qu'ils semblent être. Et ça, j'apprécie beaucoup. J'ai aimé les répliques mordantes de Dimitri et découvrir petit à petit qu'il n'est pas juste un baron en mal de sensations fortes comme on peut le croire au départ. De même Roxane Harris n'est pas juste une pro de l'ordinateur, grande gueule et ne se laissant pas marcher sur les pieds (elle, j'attends vraiment de lire les prochains tomes pour mieux la connaitre). Les deux sont parfaits pour leur rôle. Et pour les secondaires, j'ai eu un faible pour Olga, la douce épouse d'Alexandrov (19 ans, mannequin, mariée à un mec qui doit en avoir une bonne cinquantaine mais qui est plein de fric, chose fragile et faible qui s'avère finalement bien plus maligne qu'elle ne donne à le penser) mais aussi pour Boris. Les deux prouvent que l'habit ne fait pas le moine.

Et puis derrière la partie divertissement du roman, il y a celle qui fait un peu plus réfléchir sur la manière dont tourne la société aujourd'hui. Ce n'est pas une critique acerbe de celle-ci, plutôt une vision, assez bonne, de comment ça fonctionne aujourd'hui. Le virus Apocalypse a pour but de détruire le réseau en infectant un grand nombre d'ordinateur et de serveur partout dans le monde. Maintenant, imaginez donc ce qu'il pourrait se passer dans ce cas. Oui, l'économie mondiale repose sur l'informatique, internet et autres. Un seul homme ou un groupe pourrait tout détruire et paralyser absolument tout. Terrifiant n'est-ce pas ? Ben dites vous que ce n'est pas totalement de la fiction. Et que ce qu'il se passe dans le code Minotaure pourrait très bien se passer IRL (bon, peut-être sans la partie espionnage/james bondienne et organisation secrète).

Je pense qu'il est temps de finir cet avis. Donc, oui, oui, je le redit, j'ai adoré ce premier épisode de la série Dimitri Hennessy (trois autres tomes sont sortis déjà). Je me suis plongée dedans et j'ai eu un mal fou à refermer le livre. C'est prenant, addictif, bien écrit et passionnant. Si vous aimez les thrillers nerveux, jetez-vous dessus.





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