mardi 9 février 2016

La Sélection, tome 1, Kiera Cass

J'ai cet epub depuis un bon moment dans l'ipad. Acheté alors qu'il était en réduction et que j'étais en plein dans les dystopies, il a finalement passé beaucoup de temps dans la PAL. Faut dire qu'en réalité, le contexte de ce bouquin ne me plait tant que ça. Et puis, comme je fais le ménage dans mes PAL, il a bien fallu que je me lance. 

La Sélection, tome 1, Kiera Cass

Editeur : Robert Laffont
Collection : R
Année de parution : 2012
Titre en VO : The Selection, book 1
Année de parution en VO : 2012
Format : Epub

A lire si :
- Vous voulez du Young Adult qui ne se prend pas la tête.
- Vous voulez une héroine sans défaut

A ne pas lire si :
- Vous ne voulez pas de triangle amoureux (si on peut appeler ça un triangle dans ce tome)
- Vous voulez voir plus de téléréalité

Présentation de l'éditeur : 


35 candidates. 1 couronne. La compétition de leur vie. 
Quand la dystopie rencontre le conte de fées ! 
Dans un futur proche, les États-Unis et leur dette colossale ont été rachetés par la Chine. Des ruines est née Illeá, une petite monarchie repliée sur elle-même et régie par un système de castes. Face à la misère, des rebelles menacent la famille royale. Un jeu de télé-réalité pourrait bien changer la donne...
Pour trente-cinq jeunes filles du royaume d'Illeá, la « Sélection » s'annonce comme l'opportunité de leur vie. L'unique chance pour elles de troquer un destin misérable contre une vie de paillettes. L'unique occasion d'habiter dans un palais et de conquérir le cœur du jeune Prince Maxon, l'héritier du trône. Mais pour America Singer, qui a été inscrite d'office à ce jeu par sa mère, être sélectionnée relève plutôt du cauchemar. Cela signifie renoncer à son amour interdit avec Aspen, un soldat de la caste inférieure ; quitter sa famille et entrer dans une compétition sans merci pour une couronne qu'elle ne désire pas ; et vivre dans un palais, cible de constantes attaques de rebelles...
Puis America rencontre enfin le Prince. En chair et en os. Et tous les plans qu'elle avait échafaudés s'en trouvent bouleversés : l'existence dont elle rêvait avec Aspen supportera-t-elle la comparaison face à cet avenir qu'elle n'aurait jamais osé imaginer ?


Mon avis :

J'ai comme l'impression que la collection R de Robert Laffont n'est pas forcément faite pour moi. Voilà le second livre que j'en lis et je sors une nouvelle fois plus que mitigé par cette lecture. La première fois c'était avec Starter, série que je ne finirais pas... Maintenant c'est donc avec La Sélection dont le sort n'est pas encore tout à fait fixé au moment où j'écris.

La Sélection a pour elle une très jolie couverture, du moins si on rêve de grande robe de bal moderne. J'avoue, je préfère les robes victoriennes, mais n'empêche, ça fait bien rêver. Elle a pour elle aussi pas mal de pub depuis sa publication et surtout beaucoup de fan. C'est étrange, je n'ai presque pas lu d'avis ouvertement négatif sur un seul tome. Que peut donc avoir ce livre, et par extension cette série pour autant plaire ? Au choix, l'univers, les personnages, la romance. Enfin, si on veut. Parce que pour le coup, j'ai eu du mal avec les trois.

La Sélection nous est présentée comme une sorte de Bachelor où la gagnante en plus de gagner le cœur du Prince gagne aussi la couronne (forcément hein), le tout sous les yeux de tout un pays. Elles sont donc trente cinq a avoir été tirées au sort (si on veut, comme on l'apprendra en même temps que l’héroïne), une jeune femme par province et a avoir la chance de rencontrer le prince et de vivre une autre vie. Parmi elle, America, une jeune femme faisant partie d'une caste inférieure. Inscrite à contre cœur et juste pour faire plaisir à celui qu'elle aime et à sa mère, elle va rapidement se retrouver dans les bonnes grâces du Prince Maxon...

Commençons par les points qui fâchent, enfin qui me fâchent. Déjà l'univers. Il aurait pu être fort sympa, cet univers. Un pays surgit sur les cendres des Etats-Unis, un système de caste qui ne semble pas avoir grand chose à envier aux districts d'Hunger Games, des rebelles... Sauf que rien n'est réellement développé. Les castes ? Oui, on en parle mais pas des masses, encore moins lorsque America entre dans le palais royal. Les rebelles, ils sont là, ils attaquent même (même si le lecteur ne voit pas grand chose des dites attaques) mais pourquoi ils sont là, on n'en sera pas plus. Le background d'Illéa ? Seulement quelques lignes en plein milieu du livre qui n'explique pas tout. La fameuse télé réalité ? Nous sommes loin d'avoir tout le temps des caméras. Maxon rencontre les filles en tête en tête sans elles, et finalement, on oublie plus que rapidement que tout cela est retransmis (un seul jour dans la semaine d'ailleurs, et pendant une demie-heure seulement) chez tout le bon peuple du pays. Et en plus, à part avec Céleste (le personnage qu'on aime détester), il n'y a aucune brouille entre candidates. Tout est beau dans le meilleur des mondes... Beaucoup d’éléments donc qui ne sont pas développés dans un premier tome qui est tout de même fait pour planter le décors. Oui, il le plante, mais pas celui que j'aurais voulu en fait. 

Parce que la vraie raison de ce livre, c'est la romaaaance (oui avec plusieurs a). Absolument tout tourne autour. Ce n'est pas que je n'aime pas la romance en elle-même, c'est un genre qui peut révéler quelques surprises Sauf que là, non. Le triangle amoureux ? Si on veut, parce qu'il ne faut pas se leurrer, Aspen, le fiancé d'America est finalement bien vite remplacé par Maxon dès qu'elle le rencontre et malgré ce qu'elle en dit. D'ailleurs, dans ce premier tome, on se demande vraiment ce qu'il fait là. La jeune femme se défend de vouloir tomber amoureuse du prince, sauf que bien entendu, ça arrive et puis c'est gros comme une maison, pas la moindre subtilité là-dedans. C'est bien dommage. Surtout que dès le départ, il n'y a pas de compétition dans le cœur de Maxon, pour lui, c'est America et puis c'est tout.

Ah tiens, d'ailleurs, parlons un peu des personnages. America est une gentille jeune femme sans le moindre défaut. Mais vraiment. Même son caractère qu'elle dit de cochon ne l'est pas (et je sais de quoi je parle). Elle est lisse, trop pour moi. Une Mary-Sue en puissance quoi. Maxon est pire. On ne voit presque rien de son travail de prince, les sélectionnées, et donc America, n'ont pas à le voir. J'ai toujours l'impression qu'il cherche juste une potiche pour faire jolie à côté de lui. Les rares fois où son personnage devient complexe, l'auteure réussit l'exploit de couper court. Du coup, il passe pour un crétin à mes yeux la plupart du temps. Les autres personnages ? Quasi inexistant. Les autres jeunes femmes ne sont que peu montré, ou alors pour montrer à quel point America est plus gentille, douce, attentionnée. De vrais faire-valoir. Ce qui est dommage, parce que certaines mériteraient d'être un peu plus présente, comme Marlee, l'amie d'America ou Celeste, son "ennemie". Quant à Aspen, il passe pour le bon gros machos de service et juste pour ça. Au vu de la quatrième du second tome, il semble pourtant avoir un rôle un peu important, mais là, il ne semble être ici que pour former un triangle amoureux. Autant dire que tout comme pour le décor, il manque beaucoup d'éléments pour que tout fonctionne parfaitement pour moi. 

Mais il y a quelques point positifs. Si si, un peu. Déjà, c'est un divertissement sympa pour qui ne veut pas se prendre la tête et ça se lit vite. Si Kiera Cass n'a pas développé son univers et tout le reste, elle réussi tout de même à faire avancer le lecteur rapidement. On se dit aussi que peut-être le tome deux sera mieux pour cela (par contre, niveau vocabulaire, c'est quand même assez pauvre, hein...). Ensuite, il y a tout de même deux trois réflexions sur les castes et surtout sur l’éducation pour les plus démunis qui fonctionnent plutôt bien (même si elles ne sont pas poussées, toujours le même problème quoi). 

Au final, après avoir écrit cet avis, je ne peux que confirmer que la saga n'est surement pas pour moi. Peut-être tenterais-je le tome 2 et encore, même pas dit (lecteurs, va falloir me convaincre de le faire)(ou pas). Je suis assez déçue par le manque de développement de l'univers, par le manque d'action, par le manque de trop de chose et par un trop plein de romance assez superficielle. Du coup, j'avoue, je ne comprends pas du tout l’engouement pour cette saga, alors que je suis tout de même assez bon public à la base. 





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