Mon dernier Pevel, c'était le tome 3 des Lames du Cardinal, il y a un moment de ça (en 2013). Depuis, j'avais très envie de relire sa plume. J'ai le tome 1 des Hauts-Royaumes dans ma PAL depuis un peu plus longtemps que le Paris des Merveilles (qui lui est entièrement dans ma PAL) mais j'avais envie de féerie et de merveilleux.
Les Enchantements d'Ambremer, le Paris des Merveilles, tome 1, Pierre Pevel
Editeur : Bragelonne
Collection :
Année de parution : 2015
Format : epub
A lire si :
- Vous voulez un Paris des années 1909 à la touche féerique
- Vous voulez des personnages attachants et hauts en couleur
- Vous voulez une enquête entraînante
A ne pas lire si ;
- Vous voulez voir plus de fée et autres créatures magiques
- Vous aimez qu'on vous donne toutes les pièces rapidement
Présentation de l'éditeur :
Paris, 1909. La tour Eiffel est en bois blanc, les sirènes se baignent
dans la Seine, des farfadets se promènent dans le bois de Vincennes...
et une ligne de métro relie la ville à l'OutreMonde, le pays des fées,
et à sa capitale Ambremer. Louis Denizart Hippolyte Griffont est mage du
Cercle Cyan, un club de gentlemen-magiciens. Chargé d'enquêter sur un
trafic d'objets enchantés, il se retrouve impliqué dans une série de
meurtres. L'affaire est épineuse et Griffont doit affronter bien des
dangers: un puissant sorcier, d'immortelles gargouilles et, par-dessus
tout, l'association forcée avec Isabel de Saint-Gil, une fée renégate
que le mage ne connaît que trop bien...
Mon avis
Lecteur, vous vous en doutez, je ne pouvais simplement pas résister à une couverture aussi belle que celle-ci. Je suis d'une faiblesse face à l'art nouveau... Je le suis encore plus si l'on me promet un Paris 1900, de la magie, des fées, et une enquête policière. J'ai donc craqué, j'ai même pris les trois tomes en même temps. Et je me suis lancée.
Pevel nous embarque dans un Paris du début 1900 où la tour Eiffel est en bois blanc, où les fées, gnomes et autres créatures fantastiques se promènent entre notre monde et l'OutreMonde, gouverné par Méliane, la reine des fées. Depuis que l'OutreMonde a été rendu public aux hommes, tout ce petit monde se mêle avec plus ou moins de bonheur. C'est donc dans ce Paris que nous faisons la connaissance de Louis Denizar Hippolyte Griffont, mage de son état. L'homme enquête sur un possible trafic d'objets enchantés. Sauf que son enquête prend des proportions qu'il n'imaginait pas lorsque l'antiquaire qu'il soupçonne se fait assassiner et surtout que la Baronne de Saint-Gil, une vieille connaissance, refait apparition dans sa vie...
Par où commencer l'avis sur ce tome 1 ? Il y a pas mal de chose à dire sur celui-ci. L'univers d'abord. Centré sur un Paris comme nous ne pourrons jamais le voir mais qui ne perd rien de celui qu'il fut en 1900. Le mélange 1900 et féerie fonctionne particulièrement bien, je trouve. Pevel garde les grands monuments qu'il transforme (ainsi la Tour Eiffel n'est pas faite de métal mais de bois venant de l'OutreMonde), ajoute des élèments magiques et fait se croiser humains et membres de l'OutreMonde. Le tout donne donc quelque chose de dépaysant sans vraiment l'être, où le merveilleux prend place dans le quotidien sans toutefois le perturber. Pevel trouve un équilibre quasi parfait Paris. Pour Ambremer, malgré ses tours rutilantes et sa population merveilleuse, nous n'en voyons malheureusement pas assez. La capitale d'OutreMonde semble sortir d'un conte de fée, une ville médiévale fantasmée où tout pourrait être possible. Le dernier monde, l'Onirie est celui où Pevel se lâche un peu plus. Avec un monde des Rêves, il ne pouvait en être autrement. Là-bas, tout est étrange, le train qui y circule, le paysage et les gens qui le peuplent. Tout cela forme donc le décors du roman, un décors qui m'a beaucoup mais alors beaucoup plus.
Dans ce décors évolue donc Louis Denizar Hippolyte Griffont, notre héros, Isabelle de Saint-Gil et quelques autres. Je dois dire que j'ai beaucoup aimé Griffont et Isabelle, encore plus lorsque les deux se retrouvent ensemble. Il faut bien dire qu'ils ont tous deux des caractères bien affirmés. Les autres personnages ne sont pas en reste et nous offrent donc un joli panel. J'ai beaucoup apprécié d'ailleurs de voir les diverses personnalités des habitants de l'OutreMonde, où Pevel joue beaucoup avec les stéréotypes de la fantasy (l'elfe ayant une haute opinion de lui-même, les fées plus qu'hautaines avec les autres et j'en passe). Et dois-je parler d'Azincourt, le chat ailé qui habite chez Griffont ? Même s'il n’apparaît pas toujours et qu'il n'est que secondaire, j'ai juste adoré Azincourt. Les chats sont des personnages toujours aussi fascinants pour moi et la relation qu'il entretient avec Griffont m'a souvent beaucoup amusé.
Et enfin, l'enquête. Au début, j'avoue avoir eu un peu peur, tant cela sembler partir en tout sens. Griffont commence par vouloir démanteler un trafic d'objet enchanté, tandis que l'on suit aussi la Baronne de Saint Gil cherche à se venger d'un mauvais payeur (en gros, c'est un peu plus compliqué). Jusqu'à ce que les deux se retrouvent, on a bien du mal à comprendre le point commun entre tout cela. Et pourtant, il y en a un et surtout tout se met parfaitement en place.Le moindre plus petit détail, même anodin au moment de le lire est important et s'imbrique dans l'histoire. J'aime ce genre d'histoire et je ne serais pas étonné que des éléments de ce premier tome servent aussi pour les suivants.
Quant au style de Pevel, auquel j'avais déjà bien accroché durant ma lecture des Lames du Cardinal, il est toujours aussi bon. J'aime que parfois, il nous prenne, nous lecteur, à partie, j'aime les touches d'humour qu'il glisse, que se soit dans les descriptions ou les dialogues. Ça se lit tout seul, avec une étonnante facilité. Le tout fait que forcément, j'ai beaucoup beaucoup aimé ce premier tome et que j'ai très hâte de lire les suivants.
Autre chose de sympathique, la petite nouvelle qui suit ce premier tome, nommée Magicis in mobile. Cette fois, Paris vit la grande crue de 1910. Alors que les eaux de la seine sont au plus haut, un sous-marin ressemblant à si méprendre au Nautilus de Jules Verne fait son apparition. On se doute que la magie y est pour quelque chose. C'est très court mais particulièrement amusant.
Je découvre ce roman est ta critique me donne une seule envie : le lire !
RépondreSupprimerMerci pour cette découverte.