Après avoir lu l'histoire des Romanov, je me relance dans l'une des sagas historiques de Jean des Cars. Cette fois, je m'attaque aux favorites, qu'elles soient de France ou d'ailleurs.
La Saga des Favorites, Jean des Cars
Editeur : Pocket
Collection : /
Année de parution : 2015
Nombre de pages : 380
A lire si :
- Vous vous interessez à l'Histoire
- Vous voulez en savoir plus sur ces femmes qui ont fait l'Histoire dans l'ombre
A ne pas lire si :
- Vous ne voulez pas de vulgarisation
Présentation de l'éditeur :
Après le succès de La Saga des reines, Jean des Cars signe les étincelants portraits des favorites les plus célèbres. Proches du pouvoir, et l'exerçant parfois d'une manière clandestine, elles forment un galant cortège de femmes à qui de grands hommes doivent beaucoup.
Qu’est-ce qu’une favorite ? Le mot, sans doute d’origine italienne, signifie qu’une femme « a les faveurs » d’une personne de haut rang. Elle ne se contente pas d’être une maîtresse, elle dispose de moyens, a une influence politique, économique ou artistique ; elle obtient des résultats, heureux ou calamiteux. Rien ne se fait ou se défait sans elle.
Les égéries retenues par l'auteur ont toute joué un rôle en raison de leur emprise sur un monarque, prince-président, roi, empereur, qu'il soit marié, veuf ou célibataire : Agnès Sorel, Diane de Poitiers, Gabrielle d'Estrées, Louis de la Vallière, la marquise de Montespan, Mme de Maintenon, les soeurs de Nesle, la marquise de Pompadour, Mme du Barry, Zoé du Cayla, Lola Montez, Miss Howard, Katia Dolgorouki, Blanche Delacroix, Magda Lupescu et Wallis Simpson.
Une quinzaine de portraits de femmes qui ont bousculé l'Histoire du monde. Pour le meilleur et pour le pire.
Mon avis
Je ne me lasserais jamais des livres comme celui-ci. J'aime la vulgarisation de l'Histoire autant que j'aime l'Histoire en elle-même. Surtout lorsque cette vulgarisation-là porte sur des femmes dont on entend parler en cours d'Histoire mais sans plus alors qu'elles ont souvent une importance bien plus grande que ce que l'on pense. Les favorites des rois, nous en connaissons quelques unes, surtout les françaises, mais pas toutes. On ne sait pas forcément qu'elle fut leur vie, ni même comment elles sont devenues favorites. On sait ce qu'elles ont pu faire pendant qu'elles occupaient cette fonction, et encore.
Jean des Cars en a choisi quelques unes, les plus connues, d'autres qui le furent un peu moins, des françaises et des étrangères. Un choix que je trouve intéressant et qui en plus de cela me permet de découvrir un peu d'autres monarchies. On commence avec les favorites des rois de France de la première connue (Agnès Sorel) à la dernière (Zoé du Cayla), puis aux étrangères avec la favorite que ce soit celle du roi de Bavière Ludwig I, de l'empereur Napoléon III, du tsar Alexandre II, du roi de Belgique Leopold II, du roi de Roumanie Carol II ou encore du roi d'Angleterre Edvouard VIII.
Si l'on découvre toutes ces femmes, leurs vies avant et après avoir attiré la tête couronnée, j'ai eu parfois l'impression que l'on s'attardait bien plus sur leurs royaux amants. Et ce qui devrait être une saga des Favorites devient une saga des rois à maîtresses. Je suis bien d'accord qu'il faut pouvoir les comprendre eux pour comprendre comment elles ont pu devenir si importantes à leurs yeux, mais parfois, c'est trop. On s'éloigne de la favorite, on ne s'interesse plus qu'au roi. D'ailleurs, deux d'entre eux ayant eu plusieurs favorites (Louis XIV et Louis XV), nous avons un "chapitre" sur eux où elles se retrouvent donc mélangées aux autres. Ainsi pour ces deux rois, nous n'avons finalement que peu d'information sur celles qui partageront leurs vies, bien plus sur eux. Mais ce n'est qu'un petit détail.
Comme pour la Saga des Romanov, Jean des Cars fait de sa saga une sorte de petit roman. Il n'hésite pas, en se basant toujours sur divers livres et experts historiques, à romancer ce qu'il écrit. Ainsi, tout ce lit plutôt facilement sans toutefois en oublier l'aspect historique réel. Et il est assez impressionnant de voir que à quel point l'amour n'est pas forcément présent, que les convenances ont eu raison de certaines histoires ou encore que finalement, c'est plus le pouvoir qui intéressait que l'homme, du moins pour certaines. Plus intéressant encore, l'inversion des rôles pour certains où la favorite prend le pas sur son amant (Miss Howard en est le plus bel exemple).
Au final, malgré le fait que l'auteur s'interesse finalement plus aux têtes couronnées qu'aux favorites sur une bonne partie de sa saga, j'ai aimé me plonger dans toutes ces époques et épopées. C'est définitivement trop court, surtout lorsque vienne s'y mêler guerres ou intrigues mais ça donne un très bel apperçu de toutes ces femmes. Bref, une bonne vulgarisation historique qui donne envie d'en savoir un peu plus sur certaines de ces femmes.
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