Vous dire que je n'attendais absolument pas ce roman serait mentir. Tous les deux ans, je suis comme une enfant attendant le père noël à l'idée d'avoir ma nouvelle dose de Bourbon Kid. C'est mon petit Guilty pleasure, une série qui part dans tous les sens et qui me change beaucoup de ce que je lis d'habitude (enfin, beaucoup... pas tant que ça en vrai, mais disons que c'est la plus déjantée).
Que le Diable l'emporte, Anonyme
Editeur : Sonatine
Collection :
Année de parution : 2019
Nombre de pages : 400
A lire si :
- Vous aimez la saga- Vous aimez le pulp
- Vous aimez quand ça part dans tous les sens
A ne pas lire si
- Vous avez vraiment du mal avec l'humour pipi caca- Vous n'aimez pas la violence gratuite
Présentation de l'éditeur :
Tout le monde pensait que le tueur le plus impitoyable que la Terre ait jamais porté était mort. Et bien non. Le Bourbon Kid est bel et bien vivant.
Ce qui est une très mauvaise nouvelle.
Pour tout le monde, mais surtout pour lui.
Plutôt que de profiter d'une paisible retraite plus ou moins méritée, notre homme va en effet devoir régler quelques dettes.
Avec à ses trousses toutes les bonnes et les mauvaises âmes de ce monde, le Kid a la très mauvaise idée de se réfugier dans un monastère où sommeillent de sombres secrets. S'il a l'habitude d'affronter des vampires, des bikers, des ninjas, des policiers assermentés et autres créature de l'enfer, faire face à un moine fou et des nonnes psychotiques est une autre paire de manches.
Plus rock'n roll que jamais, l'auteur du Livre sans nom fait fi de toutes les convenances et nous donne ici son récit le plus furieux et le plus déjanté.
Mon avis
Comme je le disais, j'étais super impatiente de lire ce huitième tome (septième si on compte Psycho Killer comme un Hors Série vu que le Kid n'y apparaît pas). Encore plus parce qu'il a passé une semaine sur ma table de chevet sans être touché (fallait bien que je lise le Phare au Corbeau avant). Du coup, je me suis un peu jeté dessus. Et puis, le soufflet est un peu descendu pour remonter ce weekend. Oui, lecteur, tu as bien lu, je n'ai pas dévoré ce tome en moins de deux jours. Non, il m'a fallu presque une semaine pour le finir. Et je vais vous dire pourquoi.
Mais avant ça, je vais râler. Juste un peu et sur une question esthétique. Pourquoi la couverture du livre n'est pas celui-ci ?
Je l'ai trouvé sur Livraddict et comment dire, je la préfère largement à l'officielle. J'ai même tendance à croire qu'elle va mieux avec les sept autres couvertures. Mais du coup, la question reste, elle est prévue pour quel support ? (me dite pas que c'était une couverture provisoire, style pour les SP, sinon, je râle encore plus fort).
Bref, maintenant que ça c'est fait, passons au reste.
Dans le tome précédent, le Kid et Beth ont fait croire à leur mort (je spoile pas plus que la quatrième de ce tome, désolée). Tout le monde est tombé dans le panneaux, Scratch y compris. Le Diable n'a d'autre choix que de faire avec. Sauf qu'un beau jour, une nouvelle victime du Kid débarque en Enfer, et annonce que celui-ci est bien vivant. Le Diable n'apprécie pas trop et fomente un plan pour se débarrasser une bonne fois pour toute du tueur et de sa femme. Pendant ce temps, les Dead Hunter retourne à Santa Mondega pour y rouvrir le Tapioca. Mais alors que le Festival de la Lune bat son plein, on assassine à nouveau comme le faisait Archie Somers (voir les quatre premiers tomes de la série). Les Dead Hunter, du moins Elvis et Rex, vont enquêter sur ses meurtres tandis que les trois autres, Flake, Jaz et Sanchez partent faire la fête....
Commençons par les moins. Parce que, oui, il y a des moins (et je suis presque déçue d'avoir à le dire quand même). Et le premier et pas des moindres, c'est la prédominance des blagues pipi-caca dans les parties Sanchez et au Purgatoire. On le sait, Sanchez a un humour de merde (c'est le cas de le dire), c'est d'ailleurs pour ça qu'on l'aime bien à la base. Mais quand il apparaît dans la moitié des pages du roman, si ce n'est plus et qu'en plus de ça, son humour semble déteindre sur d'autres personnages, ben je sature vite. En réalité, c'est vraiment l'un des gros problème de ce roman. Cher Anonyme, oui, beaucoup de lecteurs aiment Sanchez, j'en fais normalement partie, mais trop c'est un peu trop. Disons que s'il n'y avait eu que lui, ça serait bien mieux passé.
L'autre problème vient lui aussi de la partie côté Santa Montega. Disons que j'ai eu beaucoup de mal à comprendre précisément ce mini revival du Festival de la Lune et des meurtres qui vont avec. Oui, c'est toujours sympa de revenir un peu sur ce qui a fait le succès de la saga, mais il y avait peut-être moyen de le faire plus subtilement qu'avec cette sombre histoire de livre et de meurtre ? On se doute bien que ce n'est pas un retour de Sumers ni du Livre, pourquoi faire aussi lourd, du coup ? Bon après, avouons quand même qu'on voit bien plus souvent Jasmine, Flake et Sanchez qui ne sont pas vraiment le trio que je préfère (ça fonctionne mais c'est d'une lourdeur en fait, et super répétitif aussi). Quant à Rex et Elvis, ils ne sont pour moi pas assez présent pour moi, ce qui est bien dommage.
Bon maintenant que j'ai parlé de ce que j'ai moins aimé (et qui fait la moitié du roman, pleure pleure), passons à ce que j'ai aimé, et ce pour quoi je ne pourrais pas m'empêcher de suivre la série, j'ai nommé le Bourbon Kid. J'ai toujours eu un grand faible pour le tueur et ce n'est pas près de passer. Bref, le Kid et Beth se cache du Diable. Ils ne mènent pas la vie tranquille qu'aimerait Beth mais n'en sont finalement pas trop trop loin, puisqu'ils sont ensembles. Seul problème, Scratch les retrouve et les voila qui partent se cacher dans une étrange abbaye ayant pour seuls habitants un vieux moine, le Père Loomis et son étrange gouvernante, Mavis. Malheureusement pour eux, le diable finit par les retrouver.
Je ne suis pas objective sur les chapitres avec le Kid et Beth. Ce sont des personnages que j'apprécie beaucoup et dont l'histoire fonctionne toujours bien. Mieux encore, ce sont peut-être les seuls personnages à avoir une vraie évolution dans toute la série. Cette fois, ils coulent des jours presque heureux ensemble au départ. Si on oublie un peu qu'ils sont en cavale, ils forment un couple particulièrement mignon et aimant (et il était temps pour eux, quand on sait ce qu'ils ont traversé pour en arriver là). Forcément, que Scratch veuille leur mettre la main dessus et prendre sa revanche ne va pas du tout les aider. Et on va surtout découvrir un Bourbon Kid un peu plus humain. J'adore d'ailleurs le contraste entre ces deux facettes, celle du gros bourrin qui ne va pas chercher midi à quatorze heures et tirer dans le tas et celle de l'amoureux.
Et puis, il y a l'histoire qui va avec tout ça. Et je dois dire que je ne m'y attendais pas totalement. On se demande bien ce qu'un certain chapitre fait là (je n'en dirais pas plus pour ne pas trop spoiler quand même) et en fait, c'est plutôt bien trouvé et bien mis en place (et c'est là que je me pose encore plus de question sur la partie Dead Hunter du coup qui semble tellement simple et pas travaillée du coup).
On ajoute enfin au tout un humour décapant lorsqu'il ne fait pas dans le scato, des références à gogo (j'ai ri en voyant une référence à Y-a-t-il un flic pour sauver la reine ? alors que j'avais regardé le film le jour d'avant)(oui, quand j'ai des semaines bien merdiques, je me mets de vieux films des années 80's plus que douteux)(demain, on devrait sûrement regarder sa suite avec Chéri d'ailleurs)(mes semaines sont très très compliqué en ce moment), un style percutant.
Il n'empêche que me voilà sorti de ma lecture un peu dubitative quant à l’intérêt de continuer la série. Parce que non, ce tome n'est surement pas le dernier, surtout pas vu sa fin. Il annoncerait même un certain renouveaux de celle-ci si certains personnages ne font pas juste une apparition. Or, si j'aime la série, j'ai du mal avec la partie assez pipi caca de certain. C'est malheureusement pour moi ce que j'ai le plus vu dans la moitié du roman qui ne concerne pas le Kid ou Elvis et Rex. Et oui, je sais que ce n'est pas absent des romans précédents. Disons que là, c'est un peu trop pour moi. Après, je dis ça mais dans deux ans, je vais me jeter sur le prochain (et je prévoie une relecture des précédents d'ici peu donc bon...).Au final, c'est donc une lecture en demie teinte. J'ai aimé même si pour moi ce n'est pas le meilleur de la série et qu'il manque quand même quelques personnages importants pour moi (Il n'y a pas Dante et Kacy, déjà qu'on les voyait presque pas dans le tome précédent)(pas de nouvelles non plus de l'Iroquois (moi qui avait espéré tout de même)).
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