mercredi 19 février 2014

Nos Etoiles Contraires, John Green

Voilà un livre qui y restait un moment dans ma Wishlist, n'arrivant pas à le trouver chez ma libraire jusqu'au jour où je me rende compte que c'était du Young Adult et que donc, je le trouverais dans les rayons "livres pour ados". Il ne sera pas resté longtemps dans la PAL, celui-là par contre, histoire de compenser son attente plutôt longue


Nos Etoiles Contraires, John Green

Editeur : Nathan
Collection : /
Année de parution : 2013
Titre en VO : The Fault in Ours Stars
Année de parution en VO : 2012
Nombre de pages :  323

A lire si :
- Vous aimez les récits à la première personne
- Vous avez envie d'un récit qui ne tombe pas dans le pathos exagéré mais qui laisse beaucoup de place aux sentiments

A ne pas lire si:
- Vous ne voulez pas d'histoire sur le cancer trop déprimante (en même temps, comment ne pas tomber dans la déprime lorsqu'on a le cancer ?)
- Vous voulez un récit "scientifique" du cancer

Présentation de l'éditeur : 

Hazel, 16 ans, est atteinte d’un cancer. Son dernier traitement semble avoir arrêté l’évolution de la maladie, mais elle se sait condamnée. Bien qu'elle s'y ennuie passablement, elle intègre un groupe de soutien, fréquenté par d'autres jeunes malades. C’est là qu’elle rencontre Augustus, un garçon en rémission, qui partage son humour et son goût de la littérature. Entre les deux adolescents, l'attirance est immédiate. Et malgré les réticences d’Hazel, qui a peur de s’impliquer dans une relation dont le temps est compté, leur histoire d’amour commence… les entraînant vite dans un projet un peu fou, ambitieux, drôle et surtout plein de vie

Mon avis

Lorsque je galère à écrire les "A lire si/A ne pas lire si" comme aujourd'hui, c'est que je sais que je vais avoir du mal à parler du livre. Parce qu'il m'a plu, parce que je lui vois aussi des défauts et parce que sur un livre comme celui-ci, sur un sujet pas franchement joyeux, il est toujours dur de donner des envies (ou non) de lecture à celui qui va lire l'avis. Mais avouons que Nos Etoiles Contraires est un livre qui peut être lu par tous et qui touche surement énormement de monde par son sujet principal, le cancer.

L'histoire d'Hazel n'est pas celle de toutes les adolescentes de seize ans. Hazel a un cancer et elle doit vivre avec cette épée de Damocles, parce que son cancer, bien que stable, finira par la tuer. Pour elle, il n'y aura pas de rémission. Pourtant, malgré les idées noires et les moments durs, elle essaie encore de vivre, aider par ses parents et par sa bonbonne d'oxygène. En fait, si on lui enlève la dite bonbonne, on peut avoir l'impression d'avoir une fille normale, avec les problèmes de l'adolescence. Parce qu'elle s'en donne la peine, parce que se morfondre n'est pas forcément la bonne solution pour vivre. POur faire plaisir à sa mère, elle va à un groupe de soutien. Elle y rencontre Augustus Waters, lui aussi cancéreux, mais en rémission. Il a vécu le pire, il prend la vie comme elle vient. Entre tous les deux, dès le départ, il y a attirance. Nous allons les suivre durant quelques mois, découvrir avec eux le cancer, la maladie, les sacrifices, les joies... 

Je ne dirais pas que le livre est juste. Je ne dirais pas non plus qu'il est vraiment très bon ou super émouvant. Parce que ce n'est pas vraiment ce que j'en ai pensé. Oui, il y a de l'émotion, mais pas de là à me faire verser des larmes, même si, à la fin, j'ai eu une boule dans la gorge. J'ai souvent eu l'impression que l'auteur voulait trop jouer sur la corde de l'émotion, et du coup, ça plombe un peu tout. C'est trop parfois, là où j'aurais préféré quelque chose de plus soft, de moins pleurnichard. Surtout qu'il faut avouer qu'Hazel et Augustus sont aussi très doués pour faire de l'humour, et pas que sur leur maladie. C'est d'ailleurs l'un des aspects les plus plaisants du livre, cette façon qu'ils ont de voir la vie du bon côté, la plupart du temps, de ne pas se laisser tomber dans la déprime et les idées noires. Cette façon de vivre le peu qu'ils leur restent comme si de rien n'était, malgré le cancer, les examens, les médocs et tout ça.

Tout cela est mené par une écriture agréable et simple. John Green a un style plaisant, direct. Mais il a aussi une histoire dont la fin se devine très vite, que se soit pour les deux jeunes héros du livre (l'histoire d'amour m'a presque paru de trop d'ailleurs, tant j'ai apprécié le début de leur relation) ou pour la petite histoire en plus, celle avec l'auteur Van Houten qu'ils iront rencontré (que l'on devine bien trop tôt). En même temps, je n'ai pas lu ce livre pour avoir un suspens insoutenable, donc ce n'est pas si gênant. Et puis le livre se lit seul, rapidement (parfois trop). Le texte rend les personnages plus vivant, plus proche de nous et nous fait oublier les défauts qu'il comporte.

Au final, je ne suis pas sortie chamboulée par ma lecture, je n'en suis pas sortie déçue non plus. J'ai aimé lire ce roman sur la vie, la mort, les relations avec les autres. Je ne suis pas sortie déprimée de cette lecture (ça aurai pu vu le sujet), je n'en suis pas non plus sortie avec un grand espoir sur la vie. Juste j'ai ressenti de la paix intérieure, comme Hazel, un petit moment de grace en lisant les deux dernières lignes. 

Pour finir, voici quelques extraits du livre. Je n'en mets pas souvent, je devrais revoir un peu ça sur les avis :

"J'ai l'impression d'être une grenade , maman. Je suis une grenade dégoupillée et, à un moment donné, je vais exploser. Alors j'aimerais autant limiter le nombre de victime, OK?  "

"Fût-ce le contraire ,vos étoiles n'aurait pas été aussi contrariées,mais c'est dans la nature des étoiles d’être contrariée ."

"Tu m'as offert une éternité dans un nombre de jours limités, et j'en suis heureuse."

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