mercredi 14 avril 2021

Le Lion, la Sorcière Blanche et l'armoire magique, le Monde de Narnia, tome 2, C.S. Lewis

 Qui dit nouveau mois, dit nouveau tome de Narnia dans le cadre du Readathon. Pour avril, c'est donc le second tome, sûrement le plus connu grâce au film. C'est aussi le tout premier tome écrit par l'auteur, celui qui finalement, pose les bases du mythe de Narnia. 

Le Lion, la Sorcière Blanche et l'armoire magique, le Monde de Narnia, tome 2, C.S. Lewis

Editeur : Gallimard
Collection : Jeunesse
Année de parution : 2005
Titre en VO :The Chronicles of Narnia 
Année de parution en VO : 1998
Nombre de pages : 869

A lire si :
- Vous voulez de la fantasy jeunesse

A ne pas lire si :
-Vous voulez un roman long
- Vous n'aimez pas le manque de nuance


Présentation de l'éditeur :

Guidés par le Lion Aslan, découvrez dans son intégralité la saga fantastique du grand romancier, ami de Tolkien.
Grâce à la langue limpide et énergique de C. S. Lewis, à son génie du suspense, l’univers du "Monde de Narnia", où s’accomplissent conflits héroïques et quêtes magiques, peut séduire un large public, quel que soit son âge.

Mon avis

Je suis presque certaine que quasiment tout le monde connait plus ou moins l'histoire de ce second tome. Pour rappel, alors que la seconde guerre mondiale s'endurcit, les enfants londoniens sont envoyés dans les campagnes (dans des conditions plus ou moins bonnes d'ailleurs). C'est ainsi que les enfants Pevensie, Peter, Susan, Edmund et Lucy, arrivent dans le manoir d'un vieux professeur. Un jour de pluie, Lucy va entrer dans une armoire afin de se cacher durant un jeu. Elle va alors découvrir un monde sous la neige et sous un réverbère, un faune. A partir de cet instant va commencer la plus magique des aventures pour les quatre enfants.

Si je devais commencer par les défauts de ce tome (oui, pour une fois, faisons comme ça), je dirais qu'il a le malheur d'avoir une adaptation cinématographique de plutôt bonne qualité et qui en rajoute quand même un peu pour réussir à faire presque deux heures de spectacle. C'est un léger défaut mais il n'empêche qu'il est présent. Parce qu'on s'attend à certaines choses qui n'arrivent pas ou qui arrivent bel et bien me ne sont pas montré. IL ne faut pas oublier que le roman est un conte pour enfant, un livre jeunesse qui se doit d'être bienveillant. Or, de bienveillant, il passe souvent à trop de bon sentiments. Et personnellement, ça m'ennuie toujours un peu quand les héros sont justes gentils. Heureusement que nous avons Edmund dans le lot, seul personnage à avoir un mauvais côté (qui sera malheureusement vite effacé dans la fin du roman)(mais on va y revenir).  L'autre défaut, c'est que le livre est court. Il m'a fallut quelques deux heures pour le lire, or, je serais bien resté un peu plus longtemps dedans.

Passons maintenant à ses qualités. La première, c'est d'être un formidable premier point d'entrée à Narnia. Il est tellement plus interessant que le neveu du magicien. Attention, je ne dis pas que le neveu du magicien n'est pas interessant. Mais ici, on découvre vraiment Narnia. Alors, oui, il s'est passé quelques années (voir siècle) depuis la création du monde mais sa mythologie est bien présente. De plus, le découvrir en même temps que les enfants Pevensie apporte un certain charme qu'on a moins dans le tome précédent. Narnia est juste magique, que se soit sous la neige ou lorsque le printemps vient (et forcément, je ne peux m'empêcher de voir le décors des films, qui reste, somme toute, assez fidèle à ce que l'on peut lire). 

Ensuite, il y a l'histoire et ses références. La sorcière blanche m'a toujours fait penser à la Reine des Neiges (celle d'Anderson, pas celle de Disney, hein). Je reste persuadé que Lewis a utilisé le conte pour créer le sien. Du moins une partie. Il arrive à intégrer la dite partie à sa propre histoire et à ses propres idées. Comme pour le Neveu du Magicien, on trouve ici aussi pas mal de références à la bible (plus précisément au second testament alors que le neveu est plutôt côté premier) : la trahison d'Edmund (celle de Judas), le sacrifice d'Aslan (celui du christ), l'appellation fils d'Adam et fille d'Eve, le fait que Jadis soit fille de Lilith... C'est toujours aussi amusant pour moi de trouver ses références et de voir le message que tente de faire passer son auteur aux jeunes et aussi aux moins jeunes. Malheureusement, ça reste un peu trop simpliste pour moi et souvent trop plein de bons sentiments comme j'ai pu le dire plus haut. Surement parce que j'ai l'habitude de lire des romans plus adultes et plus sombres...

Enfin, il y a les personnages. Bon, je ne vais surement pas me faire des amis, mais j'ai du mal avec Peter et Lucy. Lui est trop tout, elle est trop gentille, trop naïve. Je ne dis pas qu'ils sont de mauvais personnages, juste que pour moi, ils manquent tous les deux cruellement de défauts (c'est un point qui est partiellement gommé pour Peter dans le film d'ailleurs). Susan pourrait être interessante mais elle est parfois trop maternelle avec les autres. Reste Edmund. Edmund, c'est mon petit chouchou parce que justement, il est nuancé. C'est un gentil garçon qui se donne des airs, un gamin finalement normal par rapport à ses trop parfaits frères et soeurs. C'est à lui qu'on va peut-être plus s'identifier. Et c'est interessant vu qu'il vit les choses différemment des autres. Sa trahison permet d'en voir plus du côté de Jadis (et j'aime toujours autant la sorcière Blanche). Enfin, parlons un peu d'Aslan. Le Lion n'arrive pas à me faire grande impression. Pour moi, il a le même défaut que les trois enfants Pevensie, il est trop parfait, trop "dieu". Il fait parti de ces personnages qui font avancer l'histoire en abolissant tous les obstacles d'un simple coup de baguette magique et je trouve ça parfois un peu ennuyeux. Forcément, là, c'est l'adulte qui parle, je suppose que pour un enfant, Aslan sera mieux vu. Il n'en reste pas moins un personnage majestueux, avec cette touche de magie si chère à mon coeur de fillette. 

Enfin, parlons en de la magie du roman. C'est vraiment ce qui en fait tout le charme et qui ravit petit et grand. Parce que j'ai beau dire, mais c'est quand même quelque chose qui fait rêver que d'entrer à Narnia.Tout le talent de conteur de l'auteur se fait ressentir dans ce tome. Le lecteur est immergé dans le monde, il veut savoir, connaitre, vivre les même aventures que les enfants Pevensie. Et on en arrive facilement à oublier les défauts du roman pour suivre Peter, Susan, Edmund et Lucy derrière Aslan.

Au final, j'ai passé deux heures agréable dans Narnia. Et pour tout dire, j'aurais bien continué un peu plus. C'est vraiment un roman que j'apprécie et qui m'entraine facilement ailleurs sans trop en faire. Il reste très jeunesse à mon gout (ce qui en soit est normal) mais tellement agréable à lire. Et puis, comme le dit la dédicace à la nièce de l'auteur : "un jour viendra où tu seras suffisamment âgée pour recommencer à lire des contes" et finalement, il n'y pas d'âge pour le faire.


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