Hier soir, le 22 avril, j'ai fini l'intégrale de Grisha. Pile le jour avant sa sortie sur Netflix (et non, pour le moment, je ne me suis pas encore jeté dessus, mais ça ne saurait tarder, hein). Je suis vraiment contente d'avoir découvert la saga qui m'a fait passé un fort bon moment de lecteur.
L'oiseau de Feu, Grisha, tome 3, Leigh Bardugo
Edition : France Loisir
Collection : /
Année de parution : 2020
Titre en VO du tome 1: The Grisha, book 2 : Ruin and Rising
Année de parution en VO : 2014 pour le tome 3
Nombre de pages : 1152
a lire si
- Vous aimez le Young-Adult peut-être pas si youg que ça
A ne pas lire si
- Vous ne voulez pas trop de romances
Présentation de l'éditeur
Le royaume de Ravka est une terre maudite, divisée par le Shadow Fold, une épaisse nappe de ténèbres peuplée de monstres sanguinaires.
Jeune apprentie cartographe, Alina y est envoyée en mission avec son ami Mal pour accompagner de puissants magiciens, les Grisha. Alors qu’ils sont attaqués par d’horribles créatures, elle les repousse en émettant une déferlante de lumière.
Dès lors, son destin prend une autre tournure : Alina est l’Invocatrice de lumière, celle qui pourrait vaincre le Shadow Fold. Pour cela, elle doit rejoindre les Grishas et apprendre à maîtriser ce don qu’elle ignorait posséder.
Mais dans la capitale, les pièges sont nombreux...
Mon avis
La fin du second tome avait été pour le moins éprouvante suite à l'attaque du Darkling sur le Little Palace. Alina, Mal et les rares Grisha survivant de la Seconde armée se retrouvent sous terre, dans la Cathédrale Blanche commandé par l'Apparat tandis que Nikolai est on ne sait trop où, essayant de contrer l'adversaire comme il peut. Sous terre, Alina dépérit. Elle n'a plus accès à ses pouvoirs d'invocatrice de lumière mais que cela ne tienne, l'Apparat se sert d'elle comme Sainte, la gardant isolée de ses amis et sous sa coupe. Mais la jeune femme n'a pas dit son dernier mot dans la guerre qui l'oppose aux ténèbres. Elle doit encore trouver le troisième amplificateur et défaire le Darkling pour sauver Ravka. Grace à Mal et aux Grishas, elle réussit à s'enfuir de la Cathédrale Blanche et retrouve même Nikolai. Mais rien n'est simple et la guerre loin d'être terminée.
J'avoue que je m'attendais peut-être à un peu plus spectaculaire pour ce troisième tome. Je ne sais pas pourquoi, je voyais une grande bataille, un final à couper le souffle, un oiseau de feu spectaculaire, une Alina flamboyante et en même temps envahie par ses ténébres, un Darkling au commun de sa gloire puis de sa chute. Et en fait, ben j'ai pas eu grand chose de tout ça. Le plus amusant, c'est que j'aurais dû m'en douter. Grisha fut bien moins spectaculaire que Six of Crows sur bien des points et si la série ne m'a pas déçue jusque là, elle ne m'a pas non plus autant éblouie que la duologie qui la suit (non mais vraiment, par contre, faite pas comme moi, lisez d'abord Grisha puis les aventures des Crows, c'est mieux). Mais pas d'inquiétude, j'ai aimé ma lecture et cela, même si elle n'a pas été à la hauteur de mes attendes (suivant bien trop hautes, je dois l'avouer).
Ce tome, comme les précédents, a pourtant quelques défauts. D'ailleurs, ce sont les mêmes que pour les deux autres. Il est trop rapide sur certains points, pas assez sur d'autres. Ses lenteurs servent à mettre en place la psychologie des personnages, et ici, il y en a bien besoin. Alina est encore plus perdue qu'avant. C'est d'ailleurs un trait de caractère que j'aime chez elle, ce manque certain de certitudes sur ce qu'elle doit faire, cette façon qu'elle a de ne pas croire en elle. C'est parfois un peu énervant. J'ai eu envie de lui mettre deux trois gifles bien senties. A elle et à Mal aussi. Mal qui reste le personnage dont j'ai adoré la manière d'évoluer tout le long, moins sa relation avec la jeune femme. Mal qui ici prend une ampleur à laquelle je n'aurais finalement pas penser. Mal qui, finalement, malgré ses défauts, malgré ses manières envers Alina dans les deux premiers tomes (et aussi un peu dans celui-ci), et surement le personnage que j'aurais le plus apprécié dans la série (oui, j'ose, et je sais qu'il n'est pas vraiment aimé des lectrices) avec le Darkling. Un Darkling que j'ai d'ailleurs trouvé bien peu présent cette fois. Il en va de même pour Nikolai, mais l'autrice prépare pleinement ici la duologie qui lui sera consacré par la suite (et que j'ai hâte de découvrir). J'ai aimé aussi les rapports d'Alina avec les autres Grisha. La petite orpheline se crée une famille avec Genya, David, Zoya, Nadia, Adrick et Harshaw. Leur petit groupe parait presque naturel alors que même pas un tome plus tôt, on aurait eu du mal à les voir ne serait-ce que se tenir les uns à côté des autres.
Mais si les lenteurs nous permettent de mieux comprendre les personnages, elles restent trop présentes pour moi. Surtout qu'elles sont contrebalancés par des phases bien trop rapide sur des points qui, pour moi, n'aurait peut-être pas du l'être autant. La rencontre avec l'oiseau de feu fut encore plus rapide que celle avec le dragon des glaces du second tome, la bataille finale, comme vous dire. Tout ça pour ça ? Un Darkling qui s'est montré tellement vicieux, combattif, etc... durant deux tomes finit vraiment comme ça ? Et que dire de ce qu'il s'y passe. Trois tomes pour en arriver à un épilogue tout droit sorti d'un conte de fée (je m'en remets toujours pas de lui). J'ai trouvé ça trop simple, comme si l'autrice avait voulu finalement plus se concentrer sur ses personnages (ce qu'elle a fort bien fait) a tel point qu'elle en a oublié ce qu'elle racontait autours d'eux.
Et malgré ses défauts, j'ai aimé ma lecture. Parce que c'est prenant, malgré les lenteurs, parce que je me suis attachée à Alina et sa petite troupe, parce que l'écriture (et la traduction aussi) est agréable, pas prise de tête pour un sous. C'est une bonne série jeunesse pour moi, qui m'a beaucoup parlé. J'ai adoré l'univers des trois tomes, la magie qui en découle, les doutes d'Alina, les complots et le Darkling. Ce fut un plaisir de découvrir Grisha et ça même si elle n'est pas parvenue au niveau de Six of Crows pour moi (que je trouve plus Young-Adult que jeunesse, surement pour ça).
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