Le Louvetier, Gallica, Tome 1, Henry Loevenbruck
Editeur : France Loisir
Collection : Fantasy
Année de parution : 2005
Nombre de pages : 514
A lire si :
- Vous avez aimé la Moïra (il s'agit de sa suite)- Vous voulez une france moyenâgeuse revissée
- Vous aimez les légendes
A ne pas lire si :
- Vous n'avez pas aimé la Moïra- Vous n'aimez pas les voyages initiatiques
Présentation de l'éditeur :
1154 : Imaginez une France de légende nommée Gallica... Dans le comté de Tolsanne, on raconte que, pendant la nuit de la Saint-Jean, un jeune homme marcha dans les flammes pour sauver un loup du bûcher. Son nom était Bohem, le fils du louvetier. Quatre ans plus tard, sa vie bascule : son village et sa famille sont massacrés par de mystérieux guerriers. Terrorisé, il s'enfuit, traqué par des forces sanguinaires dont il ne sait rien. Il doit échapper au roi de Gallica, à la Milice du Christ et à un ennemi inconnu qui semble tout savoir de ses origines : le Sauvage...
Challenge mois de la fantasy
Ce livre fait partie de ma PAL pour le challenge. Mieux encore, il entre dans trois catégories de celui-ci :
- La fureur de Smaug grâce aux Brumes
- Du Hobbit au Seigneur des Anneaux puisqu'il s'agit du premier tome d'une série
- Une relecture
Mon avis
Dois-je vous dire qu'avec un loup sur la couverture, je ne pouvais que lire ce roman ? C'est un peu ce qu'il sait passé en 2005 quand je l'ai vu sur le catalogue de France Loisir (j'ai beau critiqué leur système pour l'avoir subit, je dois avouer que j'ai fait quelques découvertes sympa avec eux). J'avais déjà lu la Moïra avant mais je n'avais pas tout à fait compris avec la quatrième de couverture que Gallica en était la suite (on ne s'inquiète pas, on le comprend facilement dans le roman, hein). Bref, je me souviens que j'avais été super contente de savoir ce qu'il se passe après l'histoire d'Aléa et surtout que j'avais eu une préférence pour Gallica par rapport à sa grande soeur. Et pour le moment, ben ça n'a pas l'air de changer.
Gallica, c'est la France du dixième siècle en plus légendaire (preuve s'il en est, la carte en début de roman ressemble beaucoup à celle de la France a la même époque, seul les noms changent). Un pays morcelé entre le roi de Gallica et celui de Britta où les légendes sont encore bien vivantes. Parmi elles, on retrouve les Brumes, les animaux tels que les chimères, les bayards, les vouivres, les licornes ou encore les loups. Or, depuis vingt ans, les Brumes disparaissent petit à petit, chassé par les louvetiers et incapables de se reproduire. C'est au sud de Gallica, dans le comté de Tolsane, que commence notre histoire. Bohem n'a alors que quinze ans et il sauve un loup du bucher de la Saint-Jean. Cet incident marque le début de son aventure. Car Bohem est lié d'une manière ou d'une autre au sort des Brumes.
Je ne sais pas trop par quoi commencé. J'aime trop de chose dans ce roman. Il y a bien sur les personnages, Bohem en premier. Henry Loevenbruck fait parti de ces auteurs qui me font aimer tous leurs personnages, même les pires. J'aime beaucoup Bohem, Vivienne, La Rochelle et ceux qui gravitent autour du jeune homme. Le groupe qu'il se constitue petit à petit autour de lui, souvent sans le vouloir, fonctionne bien. J'apprécie aussi les parties des figures politiques de Gallica, qui jouent le destin de leurs pays sans se préoccuper de ce qu'il peut se passer. Mais mieux encore, j'apprécie les passages sur les "méchants" de l'histoire, que se soit la Milice du Christ (l'inquisition, quoi) qui n'est tendre avec personne ou le troisième camps qui ne nous est pas inconnu. Parce qu'en plus de nouveaux personnages, nous allons retrouver de vieilles connaissances. Parmi elles, des druides, venus de Gaelia pour retrouver Bohem. Ou un vieil ami dont je tairais le nom pour l'instant.
Ensuite, il y a la partie légende. J'ai toujours aimé les légendes, plus encore les animaux légendaires. Ici, l'histoire tourne autour d'eux grâce à Bohem et à l'un de ses ennemis. Ici, je suis servie. Entre les loups, les chimères et autres créatures, le lecteur est charmé. J'apprécie aussi de voir que l'auteur n'en fait pas des monstres mais bien des créatures magiques extraordinaires. Elles sont pourtant chassées par les hommes sous la pulsion de l'église (qui ici a un rôle bien plus important que dans la Moïra). Tout comme Bohem, on les pourchasse souvent par ignorance et peur. Elles cristallisent l'un des thèmes récurent dans les deux sagas fantasy de l'auteur, la peur de l'autre et l'apprentissage de ce même autre aussi (sans parler de la partie écologique que l'on retrouve aussi dans les deux trilogies pour moi).
Et puis, il y a toute l'Histoire qui se trouve reprise et arrangée pour le besoin du livre. Je ne pourrais pas dire si c'était aussi le cas avec Gaelia, qui me semble plus fantaisiste à ce niveau (mais je ne connais pas l'histoire de l'Irlande aussi bien que la notre, forcément), mais ici, c'est très marqué. On garde le côté fantasy avec Bohem et les Brumes mais on se rapproche de ce qu'il a pu se passer au niveau des puissances politiques. On reconnait Aliénor d'Aquitaine dans Hélène de Quienne, tout comme son premier époux, Livain, roi de Gallica est le portrait de Louis VII tandis que le second Emmer, n'est autre qu'Henry II d'Angleterre. On y retrouve les mariages, alliances et guerres qui ont émaillés cette époque (par contre, il y a des différences, Hélène ne donne pas d'enfant à Livain et il la répudie alors qu'Aliénor donnera deux filles à Louis et il est plus que possible que ce soit elle qui est décidé de faire annuler son mariage).
Au final, vous l'aurez compris, j'ai beaucoup aimé relire ce premier tome. Beaucoup de chose me sont revenus au fur et à mesure de ma lecture et je suis ravie de retrouver de vieux amis. J'y retrouve ce que j'avais apprécié dans la Moïra (les loups, la côté légendes, les complots politiques aussi) avec un personnage principal que j'apprécie un peu plus qu'Aléa. J'ai hâte de me replonger dans la suite.
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