lundi 4 janvier 2016

Orgueil et Préjugés, Jane Austen

Le premier roman de 2016 est donc pour moi un classique. Je commence donc plutôt pas mal cette année, surtout que je l'ai lu rapidement. Mais faut dire que Austen, ça se lit vite tellement c'est prenant.

Orgueil et Préjugés, Jane Austen

Editeur : Folio
Collection : Classique
Année de parution : 2007 pour cette édition
Titre en VO : Bride and Préjudice
Année de parution en VO : 1813
Nombre de pages : 480

A lire si :
- Vous aimez les romances dites classiques
- Vous aimez les histoires dans les histoires
- Vous aimez l'angleterre du 18ème

A ne pas lire si :
- Vous voulez de la romance "moderne"
- Vous voulez beaucoup d'action

Présentation de l'éditeur : 

Orgueil et préjugés est le plus connu des six romans achevés de Jane Austen. Son histoire, sa question, est en apparence celle d'un mariage: l'héroïne, la vive et ironique Elizabeth Bennett qui n'est pas riche, aimera-t-elle le héros, le riche et orgueilleux Darcy ? Si oui, en sera-t-elle aimée ? Si oui encore, l'épousera-t-elle ? Mais il apparaît clairement qu'il n'y a en fait qu'un héros qui est l'héroïne, et que c'est par elle, en elle et pour elle que tout se passe.

Mon avis

Après ma lecture de Raison et Sentiments en mai dernier, je languissais de retrouver Jane Austen avec ce qui doit être son roman le plus connu. Je partais sans aucun ressentiment d'aucune sorte pour ce livre, n'ayant vu aucune des diverses adaptations ayant été réalisées (chose que je risque fortement de faire dans des temps futurs). Je m'attendais donc à maintes et maintes choses, surtout venant de Darcy, cet homme qui a fait s'émouvoir un nombre impressionnant de lectrices. Quant est-il donc ?

Orgueil et Préjugés nous amène à la suite d'Elisabeth Bennet et de sa famille. L'arrivée en ville d'un jeune homme, M. Bingley et de son ami M. Darcy met toute la communauté en émois. Sans parler de celle de la milice. Rapidement, Jane, l’aînée des Bennet attire l'attention de Bingley, tandis qu'Elisabeth voit en son ami un homme peu digne de confiance à l'orgueil un peu trop exacerbé. L'histoire va donc se porter sur les deux sœurs et leur relation, mais pas que. Le livre comporte plusieurs intrigues secondaires qui sont toutes aussi intéressantes.

Comme pour son premier roman, Austen nous dresse le portrait d'une Angleterre rurale bourgeoise. Certains médisant racontent qu'elle ne connait que cela et donc ne peut pas écrire sur autre chose. Parait même qu'elle manquait d'imagination... Je crois plutôt qu'elle écrivait sur ce qu'elle connaissait bien et que cela fait la force de ses romans. Car, Austen joue avec les travers de son époque et le fait parfaitement à mon gout. Ici, elle nous parle de ces premières impressions (qui a d'ailleurs été le premier titre du roman) qui peuvent parfois être particulièrement mauvaises et donner mauvaises opinion sur une personne. C'est ainsi que Lizzy voit en Darcy un véritable goujat ou que Darcy voit en la famille Bennet et donc en Lizzy elle-même, des gens plutôt vulgaire (mais quand on voit mme Bennet et ses deux plus jeunes filles, on comprend parfaitement le côté vulgaire de certaines...).  Mais il faut passer outre cela pour découvrir les personnages tels qu'ils sont réellement et c'est là le plus intéressant du livre, leur évolution (bien plus que de savoir si Lizzy et Darcy vont finir marier ou  non).

Niveau personnages, nous en avons un certain nombre et je dois dire qu'Austen m'a bien faire rire avec pas mal d'entre eux. Si Lizzy et Darcy sont interessants par leur évolution, les autres apportent un côté assez humoristique aux récits (Collins est juste énorme, je trouve)(Lady Catherine aussi dans son genre). Je trouve juste dommage que sur les cinq soeurs Bennet, finalement nous ne nous en voyons réellement que trois (j'avais le même sentiment sur Raison et Sentiment) et qu'on ne voit pas assez les Gardiner qui me semblent être plus interessants que les parents Bennet. Mais je suppose qu'il fallait faire un choix.

En plus de cela, Austen garde la même fraîcheur que pour son premier roman. Elle garde aussi tout son humour et son ironie, n'hésitant pas d'ailleurs à parodier quelques auteurs ou style bien connus de l'époque et qu'elle semble soit apprécié soit ne pas du tout aimer. Elle fait de même avec ses personnages, les tournant facilement en dérision, pour notre plus grand bonheur. Elle se permet aussi, avec Lizzy, un début de féminisme, ce qui pour l'époque était plutôt rare vu que la femme était à l'époque particulièrement soumise à son mari ou à son père. De plus, le discours indirect libre nous offre une nouvelle fois une intrigue où le lecteur en sait plus que les personnages et me fait m'écrier à chaque fois (parce que nous on sait, mais que Lizzy ne voit rien, elle), ce qui ajoute forcément à l'ironie du récit et à la parodie de certaines oeuvres.

Au final, j'ai pris grand plaisir à lire Orgueil et Préjugés et j'avoue comprendre pourquoi il est tant apprécié. Même si j'avoue ne pas avoir été forcément ultra touché par Darcy (mais avoir apprécié son côté sombre, à savoir Wickham)(tout comme Lydia est celui de Lizzy d'ailleurs) ou par Elisabeth (je vais me faire des ennemis, je sens), j'ai aimé ma lecture de leur histoire et de toutes celles qui se retrouve à la croisée.

1 commentaire:

  1. Personnellement, je comprends que tu n'aies pas été très touchée par les personnages. Darcy me laisse totalement froide, leur histoire d'amour ne me vend certainement pas du rêve. C'est l'humour et les critiques sur la société que j'aime chez Jane Austen, et je préfère donc largement Northanger Abbey :)

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