lundi 24 décembre 2018

L'Empire Electrique, Victor Fleury

J'ai acquis cet opus du Mois du Cuivre il y a un moment déjà. Il fait parti des livres de la collection qui me tente le moins, juste parce que la quatrième de couverture ne me dit pas plus que ça. Mais comme j'adore le Steampunk et que je sais parfaitement qu'il ne faut pas se méfier aux quatrièmes, je me suis lancée dedans. Et j'ai eu raison.

L'Empire Electrique, Victor Fleury

Editeur : Bragelonne
Collection : Mois du Cuivre
Année de parution : 2017
Format : AZW

A lire si : 
- Vous aimez le steampunk ou plutot ici "le Voltapunk" (dixit l'auteur)
- Vous voulez plusieurs nouvelles et novellas liées entre elles.

A ne pas lire si :
- Vous voulez une seule et unique histoire

Présentation de l'éditeur : 

Dans un xixe siècle uchronique, la France domine le monde, les troupes napoléoniennes armées par la science voltaïque garantissant la paix de l’Empire. Dans cet hommage au roman populaire et à l’anticipation, des héros littéraires vivent des aventures bien différentes de celles qui les ont fait connaître.
Accompagnez Sherlock Holmes, le capitaine Nemo, Gavroche, Zorro, Watson ou encore Frankenstein dans leur lutte pour la liberté et la vérité. Et sur les pas de Jules Verne, de Conan Doyle ou encore de Victor Hugo, plongez dans les ombres de l’Empire Électrique !

Mon avis

Comme je le disais, je n'étais pas ultra emballée par cet Empire Electrique. La quatrième me donnait une impression flagrante de brouillon et, oui, je l'avoue, je n'aime pas non plus la couverture (il avait pas grand chose pour lui physiquement quoi, le petit). Et puis, je me suis dit que merde, c'était français, c'était dans le Mois du Cuivre, ça à l'air quand même bien Steampunk et puis y a des personnages que j'apprécie de base. Alors, j'ai tenté. Et comme je le disais, j'ai eu raison.

Je m'attendais à beaucoup de chose mais pas à ce que le roman soit en fait un recueil. Du coup, nous voilà avec six histoires ayant pour point commun l'uchronie de l'Empire Electrique. Napoléon a réussit sa conquête grâce à la science voltaïque découverte par Victor Frankenstein. Ainsi, la descendance de l'Empereur gouverne le monde d'une main de fer, et gare à ceux qui se dressent contre l'Empire Electrique. C'est donc dans ce monde-là qu'évoluent des personnages bien connus des lecteurs (et des non lecteurs d'ailleurs) dans des versions d'eux-même un peu "arrangés" au vu des événements.

Victor Fleury a pris ce qui faisait l'essence du Steampunk originel pour le transférer dans son propre univers. Et forcément, quand c'est bien foutu, je ne peux qu'adhérer. Or, ici, c'est très bien fait. Chaque nouvelle nous entraîne dans une nouvelle aventure, à la découverte d'un personnage de fiction reprit par l'auteur de manière à garder ce qu'il est tout en y ajoutant un petit plus. Par exemple, dans la première nouvelle, Le Gambit du Détective, Sherlock Holmes n'a jamais coopéré avec Watson et en plus de ça, il est un terroriste pour l'Empire. La rencontre entre Watson et Holmes se traduit par une sorte de sentiment de nostalgie bien pensé alors que le détective s'en va, laissant Watson en Ecosse (un Watson que nous retrouverons d'ailleurs dans l'avant dernière nouvelle). De même, des événements historiques sont repris mais transposé à l'univers de Fleury. Jack l'Eventreur par exemple, office aussi à Lyon, capitale de l'Empire (la fameuse nouvelle où l'on retrouve Watson, à savoir les Eventreurs). 

Ce que j'ai trouvé vraiment sympathique dans ces nouvelles, c'est le nombre de personnages que nous connaissons (ou pas vraiment) mais surtout la manière dont la plupart se croisent. Certains vont apparaître plus ou moins dans toutes les nouvelles, comme Fredéric Larsan (de Gaston Leroux) dont au moins le nom apparaît dans les cinq premières nouvelles (la sixième est finalement un peu à part à ce niveau-là). D'autres vont se rencontrer alors qu'ils ne l'auraient surement jamais du et pourtant, ça fonctionne très bien (la un peu longue mais passionnante finalement Comment je me suis évadé du Bagne). Et puis, on va même partir rencontrer des personnages outre-atlantique avec le Baron Samedi, Zorro ou encore Candyman (les masques du Bayou). Et enfin, on rencontrera Nemo et son Nautilus qui pour moi reste le clou du spectacle (A la poursuite du Nautilus)

Je ne saurais trop vous dire quelle nouvelle a eu ma préférence tant je les ai apprécié. Elles ne sont pas totalement différente les unes des autres par leur constructions mais les personnages qui les peuplent sont tous variés. De plus, Fleury respecte assez les dits personnages pour les intégrer parfaitement à son monde. Et finalement, c'est d'ailleurs le dit monde qui m'a le plus marqué là-dedans. Du moins, la manière dont nous découvrons celui-ci. Finalement, Sherlock, Larsan, les Napoléons, Frankenstein et les autres ne sont que des prétextes pour mettre en place l'uchronie et ses divers aspects (d'où le passage en Louisiane ou la fameuse dernière nouvelle).

Au final, j'ai donc apprécié ma lecture. Certaines nouvelles sont un peu trop longuettes (disons que parfois, certains passages n'apportent pas énorme à l'histoire en cours et la rallonge inutilement à mon gout) mais restent passionnantes. En plus  de ça, j'ai plutôt apprécié le style de Fleury, agréable à lire. Du coup, cet Empire Electrique est pas mal, surtout si l'on veut découvrir la facette uchronie du Steampunk.

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