mercredi 26 août 2020

L'Apprenti, Le Porteur de Mort, tome 1, Angel Arekin

Le dernier pavé de l'été (enfin, non, mais j'ai décidé de lire le Ken Follet plus vers la fin automne en fait) est fini. J'avais très envie de lire cette saga depuis un petit moment et je suis plutôt contente de cette découverte.

L'apprenti, Le Porteur de Mort, tome 1, Angel Arekin

Editeur : Le livre de poche
Collection : Fantasy
Année de parution : 2020
Nombre de pages : 792

A lire si
- Vous aimez les romans initiatiques
- Vous voulez un héros insolent
- Vous appréciez avoir deux narrateurs

A ne pas lire si :
- Vous voulez comprendre les enjeux de la saga de suite
- Vous n'aimez pas les parties initiatiques
- Vous voulez une romance toute mignonne

Présentation de l'éditeur 

À 17 ans, Seïs Amorgen est nommé pour intégrer la plus grande confrérie du royaume d’Asclépion. S’il accepte, il deviendra l’un des guerriers les plus éminents de la monarchie. S’il refuse, il restera le gamin frivole et arrogant qui fraye avec les bandits de sa ville natale. Alors que l’ombre du Renégat s’étend sur sa terre d’origine, Seïs va devoir prendre la décision qui bouleversera sa vie et, bientôt, il devra faire face à ses propres démons.

Mon avis

Comme je le disais, ça faisait un petit moment que le Porteur de Mort m'avait tapé dans l'oeil. Et puis, c'est comme tout, trop de bouquin, pas assez de temps. Jusqu'à ce que je tombe sur cette belle couverture bleue à la librairie et qu'il poppe plusieurs fois sur mon fils instagram. Une fois, deux fois. Et puis, hop, il est passé dans ma bibliothèque. Le tout sans trop savoir de quoi ça allait parler réellement. Oui, je sais, ça m'arrive souvent ça, j'aime bien les surprises. 

Le livre commence par une scène assez forte nous présentant les deux héros du roman alors qu'ils sont encore enfants, Naïs et Seïs. En quelques pages, on commence déjà à comprendre ce qui va les lier tous les deux. Leur relation n'est pourtant pas totalement le fils conducteur de ce premier tome (il semblerait qu'elle le soit dans les tomes suivants). Et en quelques pages, j'ai su que j'allais beaucoup apprécié Seïs et un peu moins Naïs, chose qui s'est d'ailleurs confirmé au fur et à mesure de ma lecture. Suite à ce premier chapitre, on commence à entrer un peu plus dans le vif du sujet et à découvrir l'univers du Porteur de Mort. Un univers fantasy qui semble plutôt vaste et qu'on n'effleure pour l'instant que très peu. Ainsi, on découvre qu'Asclépion, le royaume où vivent nos personnages, a longtemps été divisé. Il ne doit son union qu'aux Tenshin, un groupe de guerrier immortel. Or depuis quelques temps, un ancien Tenshin, le Renégat, revient sur le devant de la scène. Le royaume n'est donc pas encore en guerre mais cela ne serait tarder. C'est dans cette ambiance que les Tenshin relancent les élections pour trouver un apprenti. Et c'est là que notre histoire commence réellement.

Seïs est inscrit par son frère Fer à l'élection afin de le calmer un peu. Or contre toute attente, il est choisi pour devenir apprenti. A sa suite, nous découvrons un peu plus les Tenshins mais aussi les aspects un peu plus politique du pays. Enfin, du moins, on commence à l'effleurer. Parce que les tribulations de notre ami Seïs prennent quand même pas mal de place, et comme c'est un parfait petit con la plupart du temps... Bref, on comprend rapidement pourquoi j'ai apprécié ses parties à lui, politique, connerie et compagnie. C'est aussi celui des deux persos principaux à évoluer le plus. Son arc a été celui que j'ai préféré, pour son narrateur (Seïs est arrogant, impatient, forte de tête et en même temps fragile et peu sûr de lui sur pas mal de point), ses personnages secondaires (les divers Tenshins que nous croisons sont des plus sympathiques, l'arrivée de Daphnis est parfaitement exploitée...) et son histoire. Pourtant, d'habitude, les passages initiatiques ont tendance à me saouler rapidement. Ici, ce n'a pas été le cas, grâce au caractère du héros (même si on tombe sur des phases de "mais pourquoi moi ?", le choix d'avoir un petit con comme narrateur aide à les faire passer)(vous savez à quel point ces passages m'énervent à la base).

L'arc de Naïs, par contre, m'a beaucoup moins plus. Face à son cousin, elle est trop lisse. Avoir deux narrateurs aussi à l'opposé est une bonne idée, mais il manque un je ne sais quoi à Naïs pour avoir la même importance que Seïs. Déjà, sa partie, m'a un peu moins intéressé. Elle reste à Macline où elle évolue presque comme si de rien n'était. Alors, oui, il lui arrive pas mal de chose, mais finalement, elle en ressort toujours comme cette bonne vieille Naïs. J'ai eu du mal à la voir évoluer. Ensuite, les personnages secondaires de sa partie sont peu exploités. Il faut attendre la fin pour que Brenwen prenne enfin de l'importance par exemple (et cesse d'être une sorte de love interest faisant pâle figure face à Seïs), les frères de Seïs sont un peu passé à la trappe, tout comme ses parents (alors qu'il semble bien que la famille aura un rôle important par la suite). C'est un peu dommage à mon sens. Son arc devient parfois un peu ennuyeux alors qu'on pourrait y découvrir ce qu'il se passe hors de l'univers assez fermé des Tenshins. Surtout, pour l'instant, je me demande pourquoi avoir scinder le roman en deux arc avec deux narrateurs différents. Je suppose que l'explication viendra plus tard.

J'attends donc de voir la suite de ce Porteur de Mort pour voir où tout cela va me mener. Pour l'instant, j'aime beaucoup Seïs et son arc narratif, moins celui de Naïs. Peut-être qu'une fois qu'ils seront réunis, la donne changera. J'ai apprécié le style et ce que l'on commence à voir de l'univers du Porteur de Mort (malgré le pavé qu'est ce premier tome, on voit finalement peu de chose, je trouve). J'ai très envie de lire la suite pour voir un peu comme ça va se passer.




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