vendredi 14 août 2020

Le Fléau, tome 2, Stephen King

 Je suis malade depuis le début de la semaine. Ce qui est couillon vu que c'est aussi ma dernière semaine de congés. Maudit rhume. Et en plus de ça, je dois avouer que la tête en compote ne pas aidé pour finir le Fléau (déjà que la semaine chez les beaux-parents à forcément ralenti le rythme de lecture...). Mais j'en suis finalement venu à bout. 

Le Fléau, tome 2, Stephen King

Editeur : Le livre de poche
Collection : /
Année de parution : 2010Titre en VO : The Stand
Année de paurtion en VO : 1978
Nombre de pages : 764

A lire si : 
- Vous aimez les scénarios catastrophes
- Vous n'êtes pas hypocondriaque
- Vous aimez quand l'auteur prend le temps de poser son univers

A ne pas lire si :
- Vous ne supportez pas l'actualité du moment (Covid et second vague)

Présentation de l'éditeur : 

Il a suffi que l'ordinateur d'un laboratoire ultra-secret de l'armée américaine fasse une erreur d'une nanoseconde pour que la chaîne de la mort se mette en marche. Le Fléau, inexorablement, se répand sur l'Amérique et, de New York à Los Angeles, transforme un bel été en cauchemar. Avec un taux de contamination de 99,4 %.
Dans ce monde d'apocalypse émerge alors une poignée de survivants hallucinés. Ils ne se connaissent pas, pourtant chacun veut rejoindre celle que, dans leurs rêves, ils appellent Mère Abigaël : une vieille Noire de cent huit ans dont dépend leur salut commun. Mais ils savent aussi que sur cette terre dévastée rôde l'Homme sans visage, l'Homme Noir aux étranges pouvoirs, Randall Flagg. L'incarnation des fantasmes les plus diaboliques, destinée à régner sur ce monde nouveau.
C'est la fin des Temps, et le dernier combat entre le Bien et le Mal peut commencer.

Mon avis

Le tome un du Fléau marquait l'arrivée de la Super-Grippe et le début de l'exode pour les rares survivants. Certains allaient rejoindre Mère Abigaël, représentant le clan "du bien", d'autre partaient pour Las Vegas agrandit les rangs derrière Randall Flagg, l'homme noir, le diable, le clan "du mal" donc. Dans le tome deux, tout le monde est à sa place, de chaque côté des Rocheuses. Il est temps de créer un monde post-catastrophe. Deux visions se font forcément face. Flagg ne voit pas les choses comme les gens de la Zone Libre de Boulder. D'ailleurs, la première moitié du livre se concentre sur la dite Zone Libre où l'on retrouve Fran, Stu, Tom, Nick, Larry et d'autres. 

Je dois avouer que j'ai trouvé ce tome bien plus lent que le premier et parfois un peu trop d'ailleurs. Toute la partie se passant à Boulder, soit un peu plus de la moitié du roman, se concentre sur comment faire naitre une société des cendres de l'ancienne. Je ne dis pas que ce n'est pas interessant, ça l'est. Mais c'est long. Pendant des pages, on a beaucoup de bla-bla sur l'organisation de la Zone et finalement peu d'action. Heureusement que King en profite pour continuer à étoffer ses personnages. Ainsi les relations entre eux évoluent. Fran se met avec Stu, Larry commence à comprendre qu'il n'est pas le sale type qu'il pense être, Glen fait en sorte de prévenir tout le monde sur ce qu'il va se passer. D'un autre côté, là où tout le monde semble bien gentils, on se retrouve avec un Harold en roue libre, de plus en plus attiré vers le côté Flagg de la force. Heureusement qu'il est là, d'ailleurs, sinon, je crois que je me serais un petit peu ennuyée. Harold est un personnage qu'on adore détester, le petit con de première qui n'est en fait pas si con que ça. J'ai aimé son évolution, le voir petit à petit sombrer pour finalement rejoindre le camp de Flagg. A côté de lui, Nadine, qui fera comme lui, étant la fiancée de l'homme noir, m'a presque paru insipide. Sa folie ne m'a pas totalement convaincue. 

Et puis, il y a l'événement qui semble presque ne pas en être un, comme si King avait voulu, finalement, enlever un peu de la partie mystico-religieuse de son roman. Vers le quart du roman, la vieille femme disparait. C'est un événement sans l'être. Sa disparition permet à l'auteur de mettre en place une sorte de démocratie qui n'a pas à craindre la main d'un quelconque Dieu dans ses décisions. Ça lui permet de mettre en place son comité spécial sans trop de problème religieux derrière. C'est interessant, surtout quand on sait à quel point les gens croient en la vieille femme. Pourtant, cette disparition, qui dure un bon moment, ne semble presque émouvoir personne. Il faut pourtant attendre le retour de mère Abigaël pour passer enfin à la seconde partie du roman, bien plus interessante à mon gout. 

La seconde partie du roman s'intéresse à ce qu'il se passe de l'autre côté des Rocheuses, du côté de Las Vegas donc. Et là, tout change. Les personnages sont torturés (au sens propre et figuré d'ailleurs), l'ambiance est plus travailleuse, plus malsaine aussi. Sauf qu'on se rend compte que les hommes et femmes qui s'y trouvent sont, ben, pour la plupart, comme ceux de la Zone Libre. Il y a bien sûr quelques vrais méchants, mais pour la plupart, King les présente de la même manière que ceux du côté de Boulder. Et personnellement, c'est quelque chose que j'ai apprécié. On perd un peu le côté ultra manichéen du roman qui m'avait dérangé dans le premier tome. Bon, on ne le perd pas non plus complètement, mais c'est déjà mieux. 

Mais surtout, il y a Flagg. Flagg qui doute, qui s'énerve, qui fait tout ce qu'il peut pour redresser la situation. Alors même qu'il pensait que c'était tout ok pour lui, rien ne va plus. Et ça, même si on s'y attend depuis un moment (King est du genre à faire gagner les gentils même s'ils prennent mal dans la bataille), c'est extrêmement sympathique à lire. Et quand Flagg doute, c'est tout son monde qui fait de même, l'affaiblissant encore un peu plus et mettant en avant deux personnages, Lloyd et la Poubelle. Les deux sont à ses bottes pour des raisons forts différentes, et restent à ses côtés quoiqu'il se passe, et malgré ça malgré les doutes, les crises de leur patron ou leur propre connerie. Réellement, ce sont les personnages du côté Las Vegas qui m'ont finalement le plus touché dans leur manière d'être. Je ne sais pas, ils ont quelque chose de touchant, vraiment. 

Et puis arrive les cent cinquante dernière pages du livre et cette fin ultra téléphonée. La bondieuserie qui avait disparu avec Mère Abigaël revient au galop. J'ai vraiment beaucoup de mal avec cet aspect là du roman. Le coup de la Main de Dieu, ça craint. Tout était bien jusque là. D'ailleurs, sans ça, ça aurait continuer à être bien. La même fin mais sans parler de Dieu. Mais non, il fallait continuer dans le manichéen jusqu'à la fin. 

Au final, j'ai tout de même apprécié ma lecture, même si je l'aurais voulu bien moins manichéenne que ce qu'il est. J'ai adoré les personnages, la manière dont King les noue entre eux. Ce n'est pas mon King préféré (je crois que pour le moment, Sac d'Os et Shinning gagnent le haut du panier) mais il n'en reste pas moins un bon roman, gros pavé parfait pour l'été (et puis, il dédramatise pas mal la pandémie que nous traversons, je vous jure).

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