lundi 15 mars 2021

La Mécanique du Diable, Philip Pullman

 Nous connaissons tous Philip Pullman grâce à sa géniale trilogie A la croisé des Mondes (que je compte relire dans l'année d'ailleurs, si j'ai le temps). On le connait un peu moins pour ses autres oeuvres, dont ce petit conte parfaitement illustré par Xavier Colette.

La Mécanique du Diable, Philip Pullman

Editeur : Flammarion
Collection : Jeunesse
Année de parution  : 2020
Titre en VO : Clockwork or all wound up
Année de parution en VO : 1996
Nombre de pages: 120

A lire si : 
- Vous aimez les contes
- Vous aimez les horloges

A ne pas lire si : 
- Vous n'aimez pas les textes manichéens

Présentation de l'éditeur : 

Demain, l'horloge de la ville doit s'enrichir d'un nouvel automate. Mais l'arrivée du célèbre docteur Kalmenius, génie de l'horlogerie, marque le début d'une abominable nuit... Sa présence semble en effet entraîner une série d'incidents de plus en plus inquiétants. La mécanique du temps serait-elle dictée par une logique diabolique ?

Mon avis

Je risque, pour une fois, d'être assez concise sur mon avis. Il faut dire que le roman est court (120 pages) et que je ne veux pas trop en raconter non plus pour ceux qui veulent le découvrir. C'est un conte pour la jeunesse, facile à lire et avec une belle atmosphère un peu angoissante et délicieusement steampunk (tu m'étonnes, ça parle d'horloge mais pas que). 

Mais avant de passer à l'écriture, parlons d'abord de ce qui m'a fait acheter le livre, les illustrations de Xavier Colette. J'ai déjà parlé de lui dans certain de mes avis, puisqu'il signe quelques couvertures présentes dans ma bibliothèque (celles de la Balance Brisée de Lise Syven chez Castelmore, toutes celle de Rozenn Iliano, le Paris des Merveilles de Pierre Pevel etc...). J'aime beaucoup son travail et j'étais plus que ravie de pouvoir ajouter la Mécanique du Diable à ma petite collection. Les illustrations sont en noir et blanc, prennent une page complète et fournissent parfaitement une ambiance sombre allant avec le texte. 

Un texte qui se présente donc comme un conte. On y suit tout d'abord le jeune Karl, apprenti horloger dont la présentation du chef d'œuvre doit avoir lieux le lendemain. Mais rien ne va pour lui. Il n'a rien fait, absolument rien et sait qu'il va être la risée de tout le monde. En même temps, nous découvrons Fritz, écrivain de son état. Sa nouvelle histoire n'est pas finie, mais que cela ne tienne, il improvisera bien quand il le faudra...  Or, son histoire semble se télescoper avec la réalité.

On se trouve donc avec un récit un peu angoissant (pas trop non plus, ça reste du jeunesse, c'est pas flippant flippant) un peu à la Edgar Poe. J'ai aimé l'ambiance, parfaite pour la tranche d'âge auquel le conte est destiné à la base (les 10-13 ans) et comme je le disais, les illustrations aident beaucoup en cela. Après, j'ai eu un peu de mal avec les personnages, parce qu'ils sont, pour moi, trop stéréotypé (le méchant qui fait rien, la gentille fillette au cœur gros comme ça, le vieil homme bien mystérieux etc...). Mais c'est aussi dû au format du texte.

Heureusement, la Mécanique du diable n'est pas qu'une simple histoire d'âme vendu au diable (d'ailleurs, coucou le passage avec Faust dans les dialogues). C'est un peu plus que ça. On y trouve une réflexion sur le travail (on arrive à rien si on ne s'y met pas comme il faut), sur le métier d'écrivain aussi. Mais ça reste très manichéen comme conte, chose qui m'aura légèrement dérangé, surtout avec la jolie morale qui va bien (il faut être gentil et bien travaillé si tu ne veux pas mal finir). 

Au final, j'ai apprécié ma lecture mais sans plus. J'aime l'objet libre, les illustrations dedans, j'apprécie un peu moins la partie très "morale" de la chose. Il n'empêche que je compte bien le mettre dans les mains de ma fille dès que possible

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