lundi 27 avril 2020

Dans la Maison, Philip Le Roy

Durant le confinement, Rageot a eu la bonne idée de mettre certain de ses livres en accès libre sur NetGalley durant à peine une heure, certain jour. Dans la Maison en fait parti. Et surtout, il faisait parti des livres qui me faisaient envie dans la liste proposée. Alors, j'ai essayé, et c'était plutôt pas mal.

Dans la Maison, Philip Le Roy

Editeur : Rageot
Collection : /
Année de parution : 2019
Format : AZW

A lire si :
- Vous aimez les films comme Scream ou The Ring
- Vous avez envie de vous faire peur

A ne pas lire si
- Vous n'aimez pas quand il y a trop de personnages
- Vous êtes seul, la nuit, dans une maison qui grince (ou qu'il fait un orage)

Présentation de l'éditeur :

Huit lycéens d’une section Arts Appliqués ont l’habitude de faire la fête le samedi soir dans une maison de campagne isolée. Pour changer, l’un d’eux propose d’organiser une soirée frissons. Le but du jeu : effrayer les autres, et les faire boire. Mais avec des ados aussi créatifs, les bonnes blagues laissent bientôt la place à des mises en scène angoissantes. L’ambiance devient pesante. Et quand un orage éclate, le groupe se retrouve coupé du monde. Bientôt, des bruits étranges retentissent dans la maison, des pierres surgissent de nulle part, un garçon disparaît, puis une fille… La soirée bascule dans un huis clos horrifique.

Mon avis

Quand j'étais ado, j'adorais les films d'horreur dit Slasher. J'en ai vu quelques uns et, si certains me faisaient plus rire qu'autre chose, d'autres m'ont fait pas mal flippé (mais ce fut plus rare). Avec le temps, j'ai arrêté de m'intéresser à ce genre de film (trop de films, trop de point commun entre eux et j'en passe) et à tout ce qui concerne d'ailleurs les films d'horreur/gore. Mais de temps en temps, j'aime bien me faire peur. Il est rare, à part certain Stephen King (et encore, ça fait longtemps qu'il ne me fait plus flipper comme lorsque j'étais jeune), que je trouve un bouquin qui me fasse vraiment peur.  Dans la Maison y est presque arrivé.

Huit lycéens se donnent rendez-vous dans une maison de campagne bien isolée pour faire la fête. C'est une habitude chez eux, histoire de décompresser de la semaine. Mais cette fois, l'un d'eux propose un jeu plutôt simple en apparence. Se faire peur, et à chaque fois qu'on réussi, faire boire les autres. Un petit jeu presque innocent, nous en conviendrons (attention, l'abus d'alcool est dangereux pour la santé). Mais quand les jeunes vont trop loin dans la blague, picolent trop et que des bruits bizarres commencent à se faire entendre, l'ambiance n'est soudain plus à la rigolade. Ils ne sont peut-être pas seuls dans la maison. Et cela va tendre à se confirmer avec les disparitions soudaines des membres du groupe. 

Ce livre a tout, ou presque, d'un bon vieux Slasher. Un groupe de jeunes dans une grande baraque, une fête, de l'alcool, des événements étranges. Si on oublie les fameuses règles de ce genre, on y est. L'auteur nous embarque d'ailleurs assez rapidement dans une ambiance lourde et pesante, d'abord à coup de blagues pas forcément drôles pour se faire peur, puis petit à petit, en y ajoutant la colère des éléments, des légendes urbaines et des tensions entre les jeunes. Vraiment, rien que pour cette ambiance-là, le roman est bien foutu. Les tours sont écrit de telle manière à paraitre presque réel (il faut dire que l'auteur use et abuse de cliffhanger, faisant ainsi monter la pression) et quand l'élément mystérieux, né des légendes urbaines, arrive, on stresse autant que le groupe d'ami.

Pour rajouter à l'ambiance, on peut aussi compter sur des éléments de la pop-culture plus que présent. Bien sur, les films d'horreur sont bien représentés, que ce soit par dans les dialogues ou même dans les tours que les jeunes se jouent entre eux. La musique est là, avec des titres de notre époque. On retrouve aussi des citations de livres, d'oeuvres d'art contemporaine. Le tout donne une impression de réalité encore plus forte au roman. C'est presque comme si nous y étions.

Mais si l'ambiance fonctionne à mort, j'ai eu plus de mal avec les personnages. Déjà, ils se ressemblent finalement tous. Malgré quelques différences, j'ai eu du mal à me souvenir de qui était qui, surtout quand ils sont tous, ou presque présent. Au fur et à mesure, les disparaissons aidant, on commence enfin à s'attacher un peu plus aux restants. Il faut dire que les derniers sont peut-être aussi les plus intéressant pour plein de raison et qu'on ne s'étonne pas trop non plus de voir qui en fait partie (mais on s'éloigne tout de même des règles des Slashers). C'est vraiment un point qui m'a un peu dérangé, vu que j'apporte souvent beaucoup d'importance aux personnages.

Il n'en reste pas moins que j'ai quand même un peu flippé en refermant mon livre, tard le soir (ma maison est vieille, elle fait du bruit, et puis y a plein d'ombres). Du coup, pour moi, le roman a parfaitement fonctionné. Il est vraiment bien foutu et agréable à lire. Bref, si vous avez envie de vous faire un peu peur, n'hésitez pas à le lire.

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