Je n'avais pas envie de finir les tomes déjà traduit par Bragelonne de la série. Oui, parce que, ô joie, ceci n'est pas une trilogie comme j'ai pu le croire. Il reste au moins deux bouquins non traduit. Et j'espère beaucoup beaucoup que Bragelonne finira par le faire (parce que mon niveau d'anglais est surement insuffisant pour lire la suite). Mais passons à ce troisième tome si vous le voulez bien.
L'Ombre du Dragon, Renégat, Tome 3, Miles Cameron
Editeur : Bragelonne
Collection : Fantasy
Année de parution : 2016
Titre en VO : raitor Son Cycle, book 3: The dread wyrm
Année de parution en VO : 2014
Format : AZW
A lire si :
- Vous aimez la fantasy médiévale
- Vous aimez les romans choraux
- Vous voulez de belles batailles
A ne pas lire si :
- Lire un pavé n'est pas ce que vous préférez
- Vous n'aimez pas vous perdre avec trop de personnages
Présentation de l'éditeur :
Le Chevalier rouge a combattu des armées entières. Le voici confronté à un nouveau défi : un tournoi, événement éminemment politique durant lequel la fine fleur de la noblesse croise le fer pour gagner la faveur du roi. Mais l enjeu est encore plus élevé Une dangereuse faction menée par un chevalier sanguinaire a infiltré la cour albaine. Cet adversaire se bat pour s asseoir sur le trône d Alba. Le chaos qui menace de toutes parts profitera-t-il aux créatures du Monde Sauvage, parmi lesquelles les énigmatiques dragons ?
Mon avis
Nous voici enfin arrivés au fameux tournoi de la reine. Celui dont on nous parle depuis la fin du tome un. Enfin, arrivés... Pas tout à fait. Le début du tome remet un peu tout sur la table. Le chevalier rouge est devenu comte de Thrake suite au second tome. Il devient donc propriétaire d'une bonne partie du Mur séparant le Monde Sauvage de la Morée et de l'Alba. L'autre est possession des Westwall, sa famille. Or, le dit Mur et plus précisément tout le nord est sous le feu du Monde Sauvage mené par un Thorn avide de vengeance et dirigé par une entité supérieure qui semble tiré les ficelles. A Harndon, ce n'est pas mieux. Les Galliens s'en prennent à la reine et à sa suite. Pire, ils réussissent à la faire arrêter pour adultère et sorcellerie. Seul un duel judiciaire durant le tournoi pourrait la sauver. Devinez donc qui va se faire le champion de la reine, mais aussi des hommes contre Thorn et son maitre ? Et oui, notre cher chevalier rouge.
Le roman met un petit moment à se mettre en place. Le premier tiers environ, jusqu'au début du tournoi, permet au lecteur de se remettre dans le bain. On quitte la Morée pour arriver en Alba où va se passer le plus gros de l'action, voire toute l'action. Et on commence dans les environs d'Albinkirk où les seigneurs du nord se réunissent pour mettre en place la résistance contre Thorn. Une réunion qui nous permet de voir Ghause, la mère de Gabriel et Gawyn. Celle-ci est plus qu'heureuse de revoir enfin son fils, instrument de sa vengeance. A tel point qu'elle lui offre un magnifique griffon et ensorcèle Amicia pour que celle-ci soit un peu plus proche, dira-t-on, de son fils. J'adore le personnage de Ghause depuis qu'on a pu le voir et je suis ravie qu'elle apparaisse autant dans ce tome. Je trouve qu'elle représente parfaitement les gens qui se trouvent à la limite entre Monde Sauvage et humain, ni méchante ni gentille, un entredeux qui cherche son équilibre entre ombre et lumière. D'ailleurs, en cela, Gabriel lui ressemble bien plus qu'il ne le pense. Côté Harndorn, on découvre un nouveau personnage important, la blanchisseuse de la reine, Blanche. Avec la jeune femme, nous découvrons ce qu'il se passe dans la capitale et ce n'est pas jojo du tout donc.
A partir de ce premier tiers, on passe enfin à plus d'action. Si on a eu un ou deux combats (plutôt féroces d'ailleurs), on passe directement au tournoi. Et à partir de là, on ne va pas s'ennuyer une seule seconde. Tout s'accélère pour Gabriel, la Reine et la Compagnie. Cendre, le maitre de Thorn dévoile enfin ses pions et autant dire qu'il en a un peu partout. Heureusement, notre capitaine à l'égo parfois un peu trop surdimensionné n'est pas en reste non plus. Bien qu'il va être en difficulté durant une bonne partie du roman, il ne se laisse jamais abbatre. J'ai adoré le voir enfin plus vulnérable, plus humain. D'ailleurs, on remarquera le changement progressif durant les trois premiers tomes passant du Capitaine à Gabriel, comme si on avait un nouveau personnage (d'ailleurs la réflexion est aussi faite par Ser Alison, l'Effrontée, qui a du mal à reconnaitre son Capitaine pendant un moment). Et c'est peut-être bien le cas. Même s'il garde ses caractéristiques premières (forte tête, têtu comme une mule, un égo plus grand que le monde et j'en passe), il en gagne d'autres bien plus interessante. Et c'est tant mieux puisqu'on va le suivre quasiment sur tout le roman. Et oui, même si de temps en temps, on part sur le point de vue de Ghause, Thorn, Desiderata, De Vrailly, Blanche et quelques autres, on reste avec Gabriel presque tout le roman. C'est appréciable pour ceux qui n'aiment pas les trop grand changement de personnages, mais j'avoue que, j'appréciais assez et que parfois, ça m'a manqué (on ne voit pas assez Alison ou Tom par exemple)(je les aime bien tout les deux).
D'ailleurs, parlons un peu des autres personnages. J'ai regretté ne pas avoir assez Amicia à partir de la moitié du tome. Son évolution a l'air super importante pour la suite (non traduite donc, j'en râle) mais on nous laisse un peu en plan. Surtout que ses interactions avec la famille Murien, que se soit Ghause ou Gabriel sont fort fort sympathique (elle doit bien être la seule personne à apprécier les deux avec Gawyn). Idem pour Gawyn d'ailleurs. Je l'aime beaucoup depuis le premier tome et, là, il est effacé. Sans parler que son frère lui pique son combat et que je trouve ça quand même bien triste pour lui (de Vrailly VS Gawyn, ça aurait donné grave). Blanche, la petite nouvelle en point de vue, est plutôt sympathique à suivre mais je trouve dommage qu'elle ne serve finalement qu'à être soit la bonne de la reine, soit le nouveau love interest de Gabriel. Dommage, elle pourrait être bien plus que ça. Et puis, il y a la reine. Desiderata est le personnage qui change le plus avec Gabriel. Un passage dans les cachots de son époux alors qu'enceinte de neuf mois n'y est pas pour rien. Elle perd son innocence et sa joie de vivre pour devenir plus dure, plus "reine" en fait. Enfin, il y a Thorn, le sorcier que le chevalier rouge combat depuis Lissen Carak. Rongé par son envie de vengeance, que se soit contre Gabriel ou son maitre, il est bien plus interessant que dans les tomes précédents.
D'ailleurs, c'est lui qui marque la fin de cette période (et donc finalement de cette trilogie dans la série). Car oui, l'Ombre du Dragon est une fin tout de même. Celle de l'époque de Thorn. A partir de ce tome, on sait que rien ne sera plus comme avant. D'ailleurs, c'est là que je râle de ne pas avoir les autres tomes vu ce qu'on commence à entrevoir. Mais revenons à ce tome-ci et ne partons pas en spéculation. Donc, on sent bien que quelque chose se passe dans ce tome. Entre les évolutions des personnages, de la situation en Alba mais aussi, bien que l'on ne le voit pas vraiment, en Galle, et le combat final (qui est juste énorme à lire), le monde tel que nous le connaissons disparait petit à petit. Cela se sent dès le départ avec la réunion des chefs du nord jusqu'à la toute fin. L'ambiance du roman s'en ressent et j'ai plutôt apprécié. Il y a une certaine urgence qui n'a rien à voir avec les combats.
Au final, j'ai clairement adoré. C'est surement mon préféré des trois premiers tomes pour plein de raison. On y retrouve l'ambiance du premier avec un petit plus appréciable (l'humanisation du chevalier rouge en fait partie) et on s'y perd moins que dans le second et sa cohorte de personnage. Ce n'est pas tout à fait un coup de coeur mais presque (certains point continuent à me déranger, comme la rapidité de certains évènements qui sont pourtant importants pour la suite).
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