lundi 11 avril 2016

Sans Forme, Une aventure d'Alexia Tarabotti, le Protectorat de l'ombrelle, tome 2, Gail Carriger

En 2013 (oui ça date), je lisais le premier tome du Protectorat de l'Ombrelle. J'avais aimé, plutôt beaucoup même. Et puis, ne trouvant pas les autres tomes chez ma libraire et ayant la flemme de les faire commander, j'avais un peu abandonné. Que cela ne tienne, je reviens à la série, en format numérique cette fois.

Sans Forme, Une aventure d'Alexia Tarabotti, le Protectorat de l'ombrelle, tome 2, Gail Carriger

Editeur : Orbit
Collection : /
Année de parution : 2012
Titre en VO :  The Parasol Protectorate, book 2: Changeless
Année de parution en VO : 2010
Format : epub

A lire si
- Vous voulez une héroine qui n'a pas sa langue dans sa poche
- Vous voulez une aventure dans un chateau écossais

A ne pas lire si :
- Vous voulez beaucoup de transformation de loup-garou
- Vous n'aimez pas avoir beaucoup de scène se passant dans un lit

Présentation de l'éditeur :

Miss Alexia Tarabotti est devenue Lady Alexia Woolsey. Un jour qu'elle se réveille de sa sieste, s'attendant à trouver son époux gentiment endormi à ses côtés comme tout loup-garou qui se respecte, elle le découvre hurlant à s'en faire exploser les poumons. Puis il disparaît sans explication... laissant Alexia seule, aux prises avec un régiment de soldats non-humains, une pléthore de fantômes exorcisés, et une reine Victoria qui n'est point amusée du tout. Mais Alexia est toujours armée de sa fidèle ombrelle et des dernières tendances de la mode, sans oublier un arsenal de civilités cinglantes. Et même quand ses investigations pour retrouver son incontrôlable mari la conduisent en Écosse, le repère des gilets les plus laids du monde, elle est prête !

Mon avis

J'ai une mémoire particulièrement sélective qui fait que je ne me rappelle que de ce que je veux bien. Ca peut être terriblement ennuyeux la plupart du temps. Par contre, pour la lecture, c'est terriblement pratique. Ainsi malgré trois ans sans avoir lu la suite de Sans Âme, je ne me sens absolument pas perdu en commençant le second tome. Pour tout dire, j'apprécierais que cette sélection soit aussi valable pour le reste, ma mémoire n'étant pas des plus pratique dans la vie quotidienne. Bref, assez parlé d'elle, passons au roman.

Sans Forme commence quelques temps après Sans Âme. Alexia a épousé Conall Maccon et s'est installé à Woolsey avec lui. Elle est aussi devenue Muhja de la reine. Sa vie est presque normale entre son métier et sa nouvelle place de femelle Alpha. Mais lorsqu'une étrange épidémie d'humanisation touche Londres, rien ne va plus. Et tout s'accèlère lorsque Lord Maccon doit partir en écosse régler la succession de son ancienne meute qui vient de perdre son alpha. Contre toute attente, elle décide de le suivre, accompagnée d'Ivy, de sa sœur Félicité, de Tunstell, le porte-clé de son époux mais aussi d'Angélique sa bonne et de Mme Lefoux, une française inventrice. Il semblerait que l'épidémie est quelque chose à voir avec la meute écossaise.

Dès le départ, nous retrouvons une Alexia égale à elle-même. C'est un personnage que j'aime beaucoup de part sa franchise parfois trop brute et son sens de la répartie. Elle fait toute la saveur de cette série. Sa nouvelle vie de femme mariée n'a pas du tout changé son caractère ni sa faculté à se mettre dans le pétrin et à se servir de son ombrelle en plus de son intelligence pour s'en sortir. Face à elle, Lord Maccon reste le loup-garou qu'il est, c'est à dire un chef de meute qui ne compte que sur lui pour protéger son petit monde. Cela donne des dialogues délicieux lorsqu'il oublie de prévenir sa femme de certaines choses, comme par exemple, l'installation de militaires garous dans le parc de leur demeure ou un départ en Ecosse... Forcément, elle ne va pas se laisser faire, elle aussi prend finalement à cœur son rôle de femelle Alpha.

L'aventure est passionnante même s'il manque parfois d'un peu d'action. Mais rien que le voyage en dirigeable vaut le coup, sans parler de Kingair Castle, château digne d'un roman gothique. Le fait de ne pas forcément avoir de créatures surnaturelles (du moins de les humaniser) apporte aussi un petit plus. On se concentre sur les personnes plus que sur les pouvoirs. Bon, à vrai dire, depuis le début de la série, Gail Carriger s'attache plus aux caractères de ses personnages qu'à l'action. C'est une chose que j'apprécie, surtout en bit-lit où souvent, on nous sort des personnages un peu fades aux histoires d'amour tout aussi fades et beaucoup d'action pour faire passer le tout. Ici, ce n'est pas le cas, et tous les personnages sont caractérisés (parfois à la limite du stéréotype) et les interactions entre eux sont souvent géniales (Lord Maccon et Sidheag ou encore Alexia et Félicité). C'est vraiment tous ce qui fait le sel de ce tome et qui a fait, en plus d'un mystère plutôt sympathique à résoudre, que j'ai eu du mal à décrocher du roman (et l'humour aussi).

Enfin, il y a aussi toute l'ambiance, très steampunk du livre. C'est quelque chose qui m'avait fort plus dans le premier tome et qui me plait toujours autant dans celui-ci. Les inventions sont particulièrement présente (l'étherographe par exemple, qui tient une grande place) mais aussi le dirigeable (on ne connait pas plus steampunk que ce moyen de locomotion). Ensuite, il y a toute la partie victorienne, surtout vu du côté de la mode et des conventions (et là, ça donne aussi des dialogues fort sympathiques). Bref de quoi me réjouir.

Et puis arrive la fin, dont je me doutais déjà à cause de tous pleins de petits indices glissés ça et là. Une fin qui donne envie de lire direct le tome trois (ce que je me suis retenue de faire, j'avoue, mais qui ne tardera pas)(oui enfin, je mettrais pas trois ans pour lire la suite quoi...). 

Au final, je suis donc ravie d'avoir repris la lecture de cette saga, trop longtemps abandonnée. Je me demande d'ailleurs pourquoi j'ai attendu autant de temps pour m'y remettre.


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