jeudi 17 novembre 2016

Dévoreur, Le Sentier des Astres, tome 0, Stefan Platteau

J'avais craqué pour ce livre dès que je l'avais vu à la librairie. Sans même lire la quatrième, sans même savoir qu'il fessait parti du même univers qu'une série. Juste, il était beau. Parfois, il n'en faut pas plus.

Dévoreur, Le Sentier des Astres, tome 0, Stefan Platteau

Editeur : Les moutons électriques
Collection : La bibliothèque Voltaïque
Année de parution : 2015
Nombre de pages : 128

A lire si :
- Vous voulez un conte
- Vous voulez un apperçu de ce que pourrait être l'univers du Sentier des Astres
- Vous voulez quelque chose de poétique

A ne pas lire si
- Vous voulez quelque chose de long

Présentation de l'éditeur

Sommes-nous les jouets des astres ? Qu’est-ce que ces choses lointaines éveillent en nous, qui nous anime, et nous pousse à agir d’une façon qui nous étonne nous-mêmes ?
Au-dessus de la demeure de Vidal, l’éleveur d’ânes, une planète brille trop fort ; le comportement de cet homme paisible s’en ressent. Son amie Aube assiste, impuissante, à sa transformation. Parviendra-t-elle à l’arracher à cette influence néfaste, ou faudra-t-il attendre l’aide de Peyr Romo, le magicien des Monts de souffre ?
Dans la vallée de Pélagis, de vieux instincts s’éveillent, prêt à dévorer toute humanité dans le cœur des êtres…
Une plongée dans l’âme d’un monstre, dans l’univers des Sentiers des Astres.

Mon avis

Avant de parler de ce qu'il y a écrit dans le roman, parlons un peu de l'objet. Comme je le disais en intro, j'ai craqué pour l'objet en premier. Il faut dire que les Moutons Electriques soignent toujours leur parution. Ici, nous avons un petit livre qui fait un grand effet. J'adore sa couverture, vraiment superbe et allant parfaitement avec le contenu. Sans parler du fait que le "O" de Dévoreur est percé pour laisser place à une illustration de la page de garde. Mais ce n'est pas tout, Melchior Ascaride, l'illustrateur, s'est aussi occupé de chaque page et de la reliure. Cela en fait vraiment un bel objet qui trouvera sa place dans n'importe quelle bibliothèque. En tout cas dans la mienne, il fait son petit effet.  
Dévoreur nous entraîne en Pélagis, dans les traces de la famille Romo et de leur ami Vidal. Celui-ci, influencé par une planète néfaste va peu à peu sombrer dans la folie. La forme du roman est celle d'un conte. Un conte tragique, sombre. On y trouve ce qui a pu faire le succès des contes mais avec un petit plus agréable. Et, surtout, un conte assez violent à ne pas lire aux enfants sous peine de cauchemar.

Le livre se divise en deux parties principales. La première met en place l'univers et la descente vers la folie de Vidal. Elle peut sembler lente à cause de ça. On découvre une partie de la vie d'Aube sans son époux, parti pour les mois d'été loin d'elle. On en profite pour voir son amitié avec Vidal, son travail. Et puis, petit à petit, l'angoisse arrive. Vidal devient différent et malgré les efforts de la jeune femme, rien n'y fait jusqu'à l’inéluctable. La seconde partie met en scène Peyr, le mari d'Aube, mage de son état, et ce qu'est devenu Vidal. Cette partie, plus centrée sur l'action, m'a étrangement un peu moins plus. Peut-être parce qu'elle est plus pragmatique, parce que la tension y est un peu moins présente que dans la première, parce qu'on se doute un peu trop de ce qu'il va se passer aussi. Mais n'ayez crainte, cela ne m'a pas du tout empêcher d'apprécier ma lecture, de prendre même mon temps.

Il faut dire que l'auteur ne nous raconte pas juste un conte. Il met aussi en place tout un univers et sur 123 pages, ce n'est jamais simple, surtout quand le dit univers est aussi complet que celui-ci avec des "règles" qu'il va nous falloir apprendre rapidement. Mais franchement, il en vaut le coup. Porté par l'écriture imagée et parfaitement pesée de Stefan Platteau, on ne peut que se plonger dedans la tête la première. Personnellement, j'ai vraiment apprécié les descriptions, que se soit celles des lieux ou même de la psychologie des personnages. Des personnages qui ne sont pas caricaturaux, ni forcément tout blanc ou tout noir. J'ai même éprouvé de la compassion pour l'ogre-Vidal. Un ogre particulièrement horrible, qui n'hésite pas à manger les menottes des enfants pour comme en cas avant de les faire rôtir. Mais qui en même temps semble totalement dépassé par sa vie. Il en va de même pour les autres. 

Au final, j'ai clairement apprécié ma lecture. J'y ai trouvé une belle écriture qui m'embarque rapidement, une histoire en apparence simple mais pas tant que ça et des personnages complexes. Son seul défaut ? Etre aussi courte. Mais je me rattraperai avec les tomes du Sentier des Astres dans quelque temps.

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