vendredi 6 décembre 2019

Necroscope, Brian Lumley

Je me suis attaquée à ce qui semble être un petit monument du fantastique avec ce premier tome de Necroscope. Il s'agit du début d'une série de 18 tomes en VO mais dont seuls les trois premiers ont été traduit en français pour le moment (d'après ce que j'ai compris). J'ai mis un bon moment pour le lire (à cause du NaNo surtout mais aussi pour une autre raison qu'on verra plus tard) mais j'en suis venu à bout. 

Necroscope, Brian Lumley

Editeur : Bragelonne
Collection : 
Année de parution : 2013
Titre en VO : Necroscope, book 1 
Année de parution en VO : 1986 (ce roman a donc mon âge)
Format : AZW

A lire si : 
- Vous aimez les histoires de vampires mais pas que
- Vous aimez les histoires d'espionnages
- Vous aimez bien quand l'auteur prend son temps

A ne pas lire si : 
- Vous voulez avoir très peur
- Vous aimez quand ça va vite.

Présentation de l'éditeur : 

Les morts ne racontent pas d'histoires. Sauf à Harry Keogh, Nécroscope. Et ce qu'ils lui disent est terrifiant. Dans les montagnes des Balkans, un mal effroyable se relève. Depuis longtemps enfoui en terre sacrée, le maître vampire complote et intrigue : Thibor Ferenczy a faim de liberté et de revanche. Pour arriver à ses fins, il a un instrument humain : issu d'une agence ultrasecrète d'espions russes, Dragosani est un élève passionné, impatient de sonder les profondeurs démoniaques de l'esprit du vampire. Ferenczy lui enseigne les horribles techniques de la nécromancie, lui donnant le pouvoir d'arracher leurs secrets aux esprits et aux corps des morts. Le seul à se dresser contre lui : Harry Keogh. Pour le protéger, les morts mettront tout en oeuvre, jusqu'à se lever de leurs propres tombes 

Mon avis

J'ai commencé ce bouquin pour Halloween. Entre le titre et la couverture, je trouvais qu'il allait terriblement bien avec l'ambiance. Sauf qu'entre tremps, je me suis lancée dans le NaNoWriMo qui m'a prit beaucoup de temps, j'ai eu un nouveau jeu The Legend of Zelda et, le début du livre fut un peu  laborieux. Du coup, j'ai mis plus d'un mois à lire ce roman. En réalité, j'ai mis un mois pour lire la première moitié et quelques jours pour le finir. 

Ce premier tome a la lourde tâche de mettre l'univers de toute la série en place. Ce n'est jamais très simple, surtout quand la série est d'envergure. Imaginez donc, nous sommes en pleine guerre froide. Les services d'espionnages du monde entier s'observent les uns et les autres, attendant de savoir si un pays aura l'audace d'utiliser l'arme nucléaire ou non. On ajoute à ça les services d'agences ultra secrète, des espions d'un autre genre, possédant des dons psychiques sur-développés et des vampires. Dans tout ça, nous allons suivre Dragosani, ESPion russe, nécromancien de nature et fasciné par les Vampires côté russe, et Harry Keogh, jeune homme parlant aux morts côté anglais. Il faut donc présenter et les personnages et le contexte. Et ça peut s’avérer un peu long. 

C'est d'ailleurs ce que je reproche au roman, personnellement. Il est long à se mettre en place. On va découvrir nos deux protagonistes et cela depuis l'enfance ou presque. Certains passages sont intéressants pour comprendre les deux hommes, d'autres beaucoup moins (ou alors sont bien trop long pour ce à quoi ils servent)(perso, le coup de la tante et des cousines nympho de Dragosani m'a paru terriblement long pour expliquer que le gars est vierge parce que traumatisé par les trois femmes). Si j'apprécie assez pouvoir découvrir les protagonistes et comprendre ce qui fait qu'ils sont comme ils sont, j'ai tout de même trouvé ça un peu long. Et parfois ennuyeux. Du coup, on comprend mieux pourquoi j'ai mis autant de temps à lire la première partie du roman. Heureusement la seconde partie est bien moins lente. Une fois que la mythologie vampirique est mise en place, que l'on comprend ce que sont plus précisément les dons de Harry Keogh, on entre dans le vif du sujet. 

Et autant dire qu'à partir de là, tout ce qui a été mis en place, même dans la jeunesse des deux protagonistes, a son importance (bon pas tout tout mais presque). Le plus intéressant étant finalement ce qui m'a paru le plus long, la mythologie du vampire, ou plutôt du Wamphir. Avec un personnage d'origine valaque, il était presque sur que cela viendrait. Lumley reprend ce que l'on sait du vampire pour mieux créer sa propre créature. On retrouve donc la créature avide de sang, qui ne supporte pas la lumière du soleil mais avec une touche plus personnelle de la part de l'auteur. Une touche qui fonctionne parfaitement avec les vampires et l'univers mis en place dans le roman. Je dois bien dire que j'aime assez le vampire de Necroscope et que j'ai très envie de voir ce qu'il va devenir par la suite. De même, j'ai grandement apprécié le don de Harry Keogh et la manière dont l'auteur s'en sert pour faire avancer son histoire. Rien n'est fait au hasard et j'apprécie beaucoup. Keogh parle avec les morts. Il peut aussi utiliser leur savoir. Un pouvoir qu'il apprend à maîtriser petit à petit et dont il se sert de manière parfois un peu égoïste jusqu'à un certain point du roman (dur de pas trop spoiler). Autant dire que si je n'ai pas tout tout compris à certain moment (lorsque Harry use ou apprend les pouvoirs de certains scientifiques), j'ai trouvé ça plutôt cool de voir l'utilisation que l'on peut faire d'un tel don selon l'auteur.

Autre chose que j'ai apprécié, c'est clairement la place que prend Dragosani dans le roman. On sait dès le départ qu'il est le "méchant" du roman. Or, il prend toute la place dans le livre. C'est un traitement qu'on voit rarement, les auteurs se focalisant plus facilement sur les "gentils". Or, j'ai grandement apprécié voir Dragosani évoluer et comprendre comment il devient ce qu'il est à la fin du roman. Ça change assez de "il est méchant, pourquoi ? ben parce que c'est comme ça !" (oui, je caricature beaucoup, je sais). Et moi, j'aime beaucoup. Par contre, il est dommage du coup qu'on perte de l'espace pour Harry qui est tout aussi passionnant que son antagoniste.

Au final, ce premier tome de Necroscope aura fini par me passionner et (merci les grèves) j'aurais lu la seconde partie en moins de deux jours. Une fois tout en place et le roman fini, je comprends bien mieux la lenteur de la première partie et à quel point j'ai eu raison de m'accrocher (mais il faut que je me souvienne de choisir des lectures plus simples pour novembre, parce qu'avec le NaNo, j'ai toujours du mal à suivre)(mon livre papier a subi le même sort, et pourtant, j'adore Jaworsky). C'est un très bon premier tome qui me donne très très envie de connaitre la suite (même si la suite n'est pas complète en VF donc). 


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