lundi 21 janvier 2013

La Petite Fille Aux Araignées, Gudule

Suite à Dancing Lolita que j'ai vraiment beaucoup aimé, je me suis jetée sur la petite fille aux araignées qui m'a encore plus plu. 

/! \Spoiler
La Petite Fille Aux Araignés, Gudule

Editeur : Bragelonne
Collection : Ombres
Année de parution : 2011 pour l'epub, 2005 en livre chez Fleuve Noir pour la première parution
Format : Epub

A lire si
- Vous aimez les vieilles recettes de sorcière
- Vous n'avez pas peur des araignée

A ne pas lire si
- Vous avez déjà peur des acupuncteurs
- Vous ne voulez pas lire la détresse d'une petite fille

Présentation de l'éditeur

Miquette refuse de communiquer avec autrui, mais elle parle dans sa tête, se raconte... Elle raconte pourquoi elle élève des araignées, les nourrit de mouches qu'elle attrape en compagnie de Gogol, son « pote » mongolien, à l'hôpital où elle a fini par échouer... Elle raconte comment, un jour, sa mère a commencé à vieillir à toute allure pendant que sa tante rajeunissait. Elle raconte comment la première se retrouve finalement dans la tombe où devrait reposer la seconde... Comment son chien Titus, qu'on lui a enlevé, avait compris bien des choses, tout chien qu'il est... Elle nous confie le secret du contenu de cette poupée dont elle ne s'est jamais séparée... L'histoire de Miquette n'est-elle que la fabulation d'une petite fille traumatisée, ou a-t-elle pénétré dans un territoire où la magie vaudou se moque bien de la psychanalyse ?

Mon avis

Suite à ma lecture de Dancing Lolita, je me suis jetée sur la Petite Fille Aux Araignées du même auteur donc. Ici, adieu anticipation bonjour vie de tous les jours. Enfin si on veut. Miquette, l'héroine a onze ans et elle est en hôpital psychiatrique suite au décès brutal de sa mère. Traumatisée, elle ne parle plus, sauf à Gogol, son ami trisomique, et encore, avec les yeux seulement. Elle élève des araignées et nous raconte pourquoi.

Miquette a vu sa mère vieillir à une folle allure durant 10 semaines. Dix semaines durant lesquelles elle a fait de l'acupuncture, dix semaines durant lesquelles la tante Madeleine, elle a rajeuni. Jusqu'à l'inévitable, la mort de sa mère. La petite fille va nous raconter tout cela au fur et à mesure que monsieur Quiquequoi va lui poser des questions pour l'aider à sortir de sa "folie". On découvre alors une petite fille horrifiée par ce qu'il arrive à sa mère et qui ne sait que faire devant tout cela. Et on découvre à nouveau de quoi est capable l'espèce humaine pour rajeunir.

Car si la mère de Miquette veillit, s'est bien à cause de la tante Madeleine. Elle veut redevenir jeune et pompe à l'aide de l'acupuncteur dont elles sont toutes les deux amoureuses l'énergie vitale de sa nièce. Tant pis pour les conséquences que cela a sur la fillette et sa mère. Seul le chien Titus semble comprendre vraiment ce qu'il se passe. 

Au fur et à mesure, Miquette ne reconnait plus sa mère et va tenter de la faire rajeunir grâce à l'almanach des sorcières qu'elle a reçu à Noël et à son élevage d'Araignées. Mais sa mère meurt trop tôt. La tante Madeleine prend sa place pourtant Miquette compte toujours mettre son projet à exécution. Sauf que le jour J, elle vole à sa tante le dernier instrument qu'il lui faut et tout dérape. Titus tue Madeleine et Miquette est envoyée en hôpital psy. Pourtant, même là, elle continue, espérant toujours ressusciter sa mère.

Nous retrouvons une nouvelle fois le thème de la vieillesse et surtout de la recherche de la jeunesse en la présence de la tante Madeleine mais aussi dans la quête folle de Miquette pour ressusciter sa mère. Mais c'est surtout tout le mysticisme qui tourne autour de cette histoire qui m'a plu. Et puis, on se demande vraiment si tout cela peut être vrai ou si c'est juste une invention de la pauvre fillette. La réalité semble se mêlait au fantastique ou alors l'inverse. On a du mal à savoir ce qui est vrai ou non dans ce que nous raconte Miquette. Et puis on se met à espérer avec elle, alors qu'on sait très bien qu'elle n'y arrivera jamais. 

La fin du livre ne se finit pas si mal que cela. Enfin, si on veut. J'y ai pourtant trouvé une petite note d'espoir pour la petite fille. Pas pour sa quête, mais vraiment pour elle. Comme si elle allait pouvoir se sortir de là, portée par un mensonge lu dans un almanach. La fin reste tout de même déroutante, comme tout le roman. Gudule a vraiment le talent pour mener ses histoires de manière à ce que la tension monte petit à petit, que le lecteur se trouve complètement pris dans l'histoire et qu'il en sorte complétement dérouté, sans savoir si le coté fantastique existait vraiment ou si ce n'était que l'imagination d'une petite fille perturbée.

1 commentaire:

  1. Cet auteur m'intrigue... Avec l'opération Bragelonne/Castelmire/Milady, j'en ai profité pour acheter La baby-sitter de Gudule, du coup j'ai maintenant hâte de le commencer pour voir si ça me plaît :)

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